[Medical Heritage Library] 13 698 documents de la BIU Santé disponibles

Le 19 janvier dernier, nous vous annoncions que la BIU Santé allait «petit à petit» compléter l’impressionnante collection de la Medical Heritage Library (si vous ne savait pas de quoi il s’agit, vous pouvez relire ce billet de blog).

[Caricature] Le Professeur John Bland-Sutton (B. Moloch) – Chanteclair
Le projet a avancé beaucoup plus vite que ce que nous avions anticipé et, deux mois plus tard, ce n’est pas sans fierté que nous vous annonçons qu’il y a très exactement 13 698 documents provenant des fonds de la bibliothèque en ligne sur Internet Archive au sein de la collection «Medical Heritage Library» ! 13 698 documents qui correspondent à la totalité des documents de la bibliothèque numérisés depuis 2001 et tombés dans le domaine public.  13 698 documents qui sont désormais consultables avec des  fonctionnalités inédites (téléchargement des images en haute définition, reconnaissance de caractères, formats d’export variés, recherche plein texte, pour en citer quelques-unes).

La rapidité avec laquelle ce versement a été fait n’aurait pas été possible sans la collaboration efficace d’Internet Archive, nous les en remercions vivement !

Nous vous souhaitons de belles découvertes dans les collections d’ici et d’ailleurs !

Ps : Vous pouvez désormais retrouver certaines de nos numérisations mises en avant via le compte Facebook de la MHL.

Venez colorier nos collections !

Du 5 au 9 février 2018, la BIU Santé est heureuse de participer pour la deuxième année consécutive à l’opération #ColorOurCollections (en français : coloriez nos collections).

Elle est organisée tous les ans par la New York Academy of Medicine.

Des institutions culturelles du monde entier (bibliothèques, musées, archives…) s’associent pour proposer des planches à colorier réalisées à partir de leurs collections. De quoi occuper les enfants de votre entourage pendant les vacances de février.

captureLes 12 illustrations proposées par la BIU Santé sont téléchargeables en format PDF. Retrouvez-les également sur nos comptes Pinterest, Instagram (une nouveauté 2018 !) et Facebook. Elles sont issues des fonds historiques des pôles Médecine et Pharmacie – la plupart peuvent se retrouver dans Medic@, notre bibliothèque numérique (4 millions de pages en libre accès).

La rubrique Médecine vous propose cette année une belle sélection d’écorchés, avec un niveau de difficulté croissant.

En pharmacie, quelques végétaux tirés de la numérisation récente d’un grand classique, le Traité général des drogues… de Pomet.

À vous de les imprimer et de les colorier suivant votre inspiration. Et partagez avec nous vos plus belles créations, nous les publierons !

Pour vous inspirer, voici à gauche le travail de mise en couleur réalisé pour une publication du 19e s. sur une des gravures (l’écorché niveau « expert ») que nous vous proposons.

Et retrouvez ici et ci-dessous les coloriages que nous avons reçus l’an passé !

Merci à Catherine Blum, Solenne Coutagne et Estelle Lambert  pour la sélection des images.

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Retrouvez toutes les contributions sur Twitter, sous le hashtag #ColorOurCollections

Le site officiel de #ColorOurCollections

Les planches à colorier de la BIU Santé

Debut: 02/05/2018
Fin: 02/09/2018

Breaking news : La BIU Santé rejoint la Medical Heritage Library !

En octobre 2017, la BIU Santé a intégré la liste des principaux contributeurs de la Medical Heritage Library. Ainsi rejoint-elle un certain nombre d’établissements prestigieux tels que  :

La Medical Heritage Library (MHL) est un consortium des plus grandes bibliothèques de médecine du monde. Son but principal est de promouvoir la libre diffusion des ressources historiques en médecine. Elle s’emploie donc à créer une collection thématique cohérente et la plus complète possible pour l’étude de l’histoire de la médecine et des disciplines affiliées.  Dans cette perspective, la MHL c’est avant tout une bibliothèque numérique (hébergée sur la plateforme Internet Archive) où vous pouvez chercher, consulter, télécharger les collections historiques numérisées d’une quarantaine de bibliothèques américaines, canadiennes, britanniques (et donc maintenant française).

Vous trouverez par exemple dans MHL un nombre important de publicités pour les cigarettes datant des années 60 : https://archive.org/details/tobacco_leo23e00

À ce jour, plus de 215 000 documents numérisés de toutes sortes (imprimés, manuscrits, collection iconographique, enregistrements audios, enregistrements vidéos…) du XIIIe au XXe siècle sont accessibles en ligne. La BIU Santé va, petit à petit, compléter cet impressionnant catalogue avec ses propres documents qui sont (et resteront) disponibles en ligne dans la bibliothèque numérique Medic@ et la banque d’images et de portraits. Plus de 15 000 documents viendront ainsi s’ajouter à la MHL. La collection de la BIU Santé, complétée et enrichie par les collections des autres bibliothèques participantes, gagnera ainsi considérablement en valeur et en visibilité.

Autres gains majeurs, nos lecteurs vont pouvoir bénéficier dans ce nouvel environnement de fonctionnalités très pratiques, utiles, parfois très attendues. Depuis la plateforme Internet Archive :

  • Toutes les images seront directement téléchargeables en haute définition. (NB : Étant placées sous licence ouverte – Etalab, elles sont toutes librement et gratuitement réutilisables à condition de mention de la source «BIU Santé (Paris)»).
  • Nos documents feront tous l’objet d’une océrisation ;
  • Ils seront exportables dans un grand nombre de formats (Text, Daisy, PDF, Epub, Kindle…) ;

Le site de la MHL propose de son côté d’autres outils qui pourraient s’avérer aussi très utiles pour les chercheurs qui voudront exploiter les données que nous mettons à disposition :

  • Un moteur de recherche plein texte dans la totalité du contenu des documents de la collection «Medical Heritage Library» ou dans n’importe quel sous-ensemble (il sera par exemple possible de restreindre la recherche aux documents de la BIU Santé) a été développé par l’université de Harvard ;
  • Via l’outil ArchiveSpark, l’extraction des données (pour des opérations de fouille de texte par exemple) est à l’étude.
Thèse de médecine de Jean Poisson, 1682

Un échantillon est déjà en ligne, en attendant un versement plus massif dans les mois qui viennent. On y trouve le Traité complet de l’anatomie de l’homme de Bourgery et Jacob, le Traité des accouchemens de Maygrier, des manuscrits (les statuts des épiciers apothicaires de Paris, traité de médecine du XVe s.), des dessins originaux (de Léveillé et de Reignier), des albums photographiques (album de l’internat, album des blessés de la face de la guerre de 1870), le Traité des drogues de Pomet, quelques placards contre la peste nouvellement acquis… Vous y trouverez aussi quelques thèses illustrant la collection exceptionnelle que nous conservons à la BIU Santé (toutes les thèses de médecine de Paris depuis 1539) dont la thèse de baccalauréat en médecine de Jean Poisson, soutenue en 1682, présidée par Nicolas Liénard, dessinée, gravée et éditée par Louis Cossin, exceptionnelle par la taille imposante et la finesse de l’illustration de sa dédicace.

Bonne balade !

Solenne Coutagne

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L’annonce en anglais sur le site de la MHL

Atelier Wikipédia pour les sages-femmes

Photo D. Benoist

Voilà un an que la BIU Santé est liée par convention à l’association Wikimédia France, dans le cadre d’un projet de versement d’images sur Wikimedia Commons.

C’est aussi dans le cadre de ce partenariat qu’a été organisé en mai 2017 un premier atelier Wikipédia, à destination des étudiant(e)s sages-femmes.

Depuis 2009, les bibliothécaires de la BIU Santé et des BU Paris Descartes interviennent en effet dans les formations de ces étudiant(e)s, en 2e et en 3e année. Il est question dans ces cours de recherche documentaire, d’EBM, de Zotero… et aussi de validation de l’information trouvée sur Internet.

Les choses évoluent d’année en année : en 2014 beaucoup d’étudiants se laissaient encore prendre à l’article du Gorafi présenté en début de session. Ce n’est désormais plus le cas, plus de la moitié des stagiaires déclarent connaître ce site parodique.

Wikipédia est aussi présentée à l’occasion de ces formations. Car si les étudiants utilisent beaucoup l’encyclopédie en ligne (comme tout le monde), peu d’entre eux connaissent l’histoire de ce site et surtout son fonctionnement. Notamment les indices à prendre en compte pour savoir si l’article qu’on lit est de qualité.

Le même exemple est repris tous les ans jusqu’à présent, celui du co-dodo. L’article sur ce sujet polémique est depuis plusieurs années à l’état d’ébauche, avec trois bandeaux d’avertissement.

Pour remédier à cet état de fait, une UE optionnelle a pour la première fois été proposée aux futur(e)s sages-femmes. Elle a consisté en deux sessions de trois heures :

  • Photo D. Benoist

    Le premier volet présentait le site Wikipédia dans son ensemble. Deux bénévoles de l’association, Gilles Chagnon et Manuel Fauveau, avaient fait le déplacement (merci à eux !). Ainsi qu’une sage-femme déjà en exercice à la maternité d’Orsay, Clotilde Jamet, qui a pu faire part de sa pratique du métier. Il a d’abord été question de l’histoire de l’encyclopédie en ligne, de son fonctionnement, et de sa modération. Les wikipédiens présents ont effectué une démonstration live de « patrouille » et de chasse aux trolls, sur des pages en cours de vandalisation. La validation de l’information et la qualité des articles a été au cœur de la démonstration. Seuls trois étudiants s’étaient inscrits, mais très curieux et actifs. Beaucoup de questions pertinentes ont été posées, et les échanges ont été très vivants. Parmi les trois étudiants inscrits, deux étudiants et une étudiantE, alors que les garçons sont très minoritaires dans les promos de sages-femmes.

  • La deuxième séance était consacrée aux travaux pratiques. Une liste d’une centaine d’articles Wikipédia avait été pré-sélectionnée, en rapport avec la maïeutique, avec les bénévoles et les enseignants. Nécessitant chacun des améliorations à différents niveaux : cela allait de simples coquilles ou formulations à corriger, à des problèmes plus complexes : absence de sources, internationalisation requise, wikification, neutralité, recyclages, etc. Entre les deux cours, les étudiants devaient choisir quelques articles et commencer à les retravailler. Tâche qui a été continuée en classe, avec notamment de nombreux ajouts de références dans plusieurs articles (et l’enlèvement de sources publicitaires cachées dans des liens externes).

Au sortir de cette UE, les étudiants connaissaient beaucoup mieux Wikipédia, et ses usages les plus courants. De quoi désinhiber pour de futures corrections en ligne – car si on croise parfois des erreurs sur l’encyclopédie, rares sont les internautes qui osent les corriger. Et dans le domaine de la maïeutique, de nombreuses améliorations peuvent encore être apportées aux pages Wikipédia. Une affaire à suivre ? Peut-être l’an prochain, avec une nouvelle promotion d’élèves sages-femmes ?

Pour finir, notons qu’une récente thèse d’exercice en médecine a démontré la relative fiabilité de Wikipédia en matière médicale (mais sur un panel d’articles très limité, 5 seulement, parmi les plus consultés néanmoins).

David Benoist

La BIU Santé dans Transmissions, revue de l’APHP

On parle de la BIU Santé dans le dernier numéro de la revue Transmissions (n°56 d’avril 2017), éditée par la Direction des Soins et des Activités Paramédicales de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP).

En page 15 sont présentés les différents services offerts par la bibliothèque à ses lecteurs. Services qui sont bien évidemment accessibles à tous les professionnels de l’AP-HP, sur place ou à distance.

La BIU Santé propose en effet de nombreuses ressources à destination des professions paramédicales (sur place ou à distance avec des codes Paris Descartes) :

Dans le cadre de sa coopération avec l’AP-HP, les bibliothécaires de la BIU Santé ont récemment assuré des formations PubMed et Cinahl pour le personnel du Centre de documentation de l’Assistance publique (hébergé dans le bâtiment de l’École des cadres, sur le site Pitié-Salpêtrière).

Et n’oubliez pas que vous pouvez poser une question en ligne à un bibliothécaire ou prendre RDV pour une aide à la bibliographie. Nos formations et les services proposés aux professionnels de santé vous attendent également sur notre site.

Délégation CollEx-Persée pour les disciplines de santé

Fin 2016 a été lancé le nouveau dispositif «collections d’excellence pour la recherche», dit «CollEx-Persée». Le but étant d’«optimiser l’accès aux gisements documentaires par les chercheurs», avec constitution d’un groupement d’intérêt scientifique (GIS) pour une durée de cinq ans (2017-2021).

Jusqu’à présent, la BIU Santé était Cadist (centre d’acquisition et de diffusion de l’information scientifique et technique) en médecine, odontologie et cosmétologie. Elle recevait donc chaque année des crédits du ministère de l’Enseignement supérieur pour l’acquisition de documents de haut niveau scientifique dans ces trois disciplines, en langues étrangères ou en français. Le dispositif CollEx doit justement remplacer les Cadist.

Après un processus de candidature et de sélection, la BIU Santé, rejointe par la bibliothèque Henri-Piéron, a été retenue pour être «délégataire CollEx» dans les disciplines suivantes : médecine, odontologie, pharmacie-chimie, cosmétologie, psychologie, sciences cognitives, neurosciences.

La BIU Santé et ses partenaires bénéficieront ainsi d’une dotation annuelle pour renforcer leurs collections dans les domaines cités plus haut.

Comme le rappelle le rapport du jury d’attribution, «Le projet est piloté par la BIU Santé, qui présente déjà en grande partie l’activité d’une bibliothèque CollEx, mais propose de franchir une nouvelle étape, en partenariat avec la Bibliothèque Henri Piéron qui est la bibliothèque de référence pour la psychologie (y compris la psychologie sociale).»

La Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg a été désignée comme établissement porteur du GIS.

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Le détail des 9 actions envisagées par la BIU Santé et la bibliothèque Piéron dans le cadre de la délégation CollEx-Persée.

Le site CollEx

Présentation de CollEx dans la revue Arabesques (pages 6 et 7).

 

Venez colorier nos collections !

Du 6 au 10 février 2017, la BIU Santé est heureuse de participer pour la première fois à l’opération #ColorOurCollections (en français : coloriez nos collections).

ColorOurCollections_FB-Cover_650_pcaptureElle est organisée tous les ans par la New York Academy of Medicine.

Des institutions culturelles du monde entier (bibliothèques, musées, archives…) s’associent pour proposer des planches à colorier réalisées à partir de leurs collections. De quoi occuper les enfants de votre entourage pendant les vacances de février.

Bartisch_couleurLes sept illustrations proposées par la BIU Santé sont téléchargeables en format PDF. Retrouvez-les également sur nos comptes Pinterest et Facebook. Elles sont issues des fonds historiques des pôles Médecine et Pharmacie – la plupart peuvent se retrouver dans Medic@, notre bibliothèque numérique (4 millions de pages en libre accès).

À vous de les imprimer et de les colorier suivant votre inspiration. Et n’hésitez pas à partager avec nous vos plus belles créations !

Pour vous inspirer, voici à gauche le travail de «coloriage» réalisé par un artiste au XVI°s sur une des gravures que nous vous proposons.

Merci à Catherine Blum, Solenne Coutagne, Estelle Lambert, Anne-Claire Le Picard et Sidonie Vicet pour la sélection des images.

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Retrouvez toutes les contributions sur Twitter, sous le hashtag #ColorOurCollections

Le site officiel de #ColorOurCollections

Les contributions de 2016, toutes institutions confondues

Les planches à colorier de la BIU Santé

Debut: 02/06/2017
Fin: 02/10/2017

La Cosmétothèque sur le site BIU Santé

La rubrique Histoire du site BIU Santé héberge désormais un nouveau projet partenaire, la Cosmétothèque®.

La Cosmétothèque® est une association loi 1901. Jean-Claude Le Joliff, initiateur du projet, le présente en quelques mots :

cosmetotheque«La beauté est une notion à la fois intemporelle et universelle, partagée par de nombreuses cultures et civilisations, traversant l’histoire au gré de constantes évolutions techniques et sociétales. Sciences, techniques et recherches permettent à cette industrie une évolution permanente. Produits de soins, de maquillage ou de toilette sont devenus de véritables concentrés de technologies. Ils n’en demeurent pas moins les témoins d’un art initial, celui du mélange.

Cette industrie est le siège d’une intense recherche d’innovation. Or, celle-ci doit prendre appui en permanence sur le meilleur état de l’art. La Cosmétothèque® a pour ambition de permettre la conservation des sciences et techniques à la base de la création des produits de beauté.

En retraçant l’histoire des produits, des ingrédients, des techniques, la démarche des marques, par le témoignage des grands acteurs de ce domaine, la Cosmétothèque® participera activement à maintenir les métiers, les techniques et les produits au meilleur état de l’art.»

On trouvera prochainement sur ce site :

  • des Cahiers, dossiers regroupant l’ensemble des contributions réalisées sur un thème donné et liées à la cosmétique, ses maisons et ses produits) – les premiers sujets sont déjà annoncés
  • des expositions virtuelles
  • des mémoires d’études
  • des fictions en rapport avec les activités cosmétiques.

À suivre dans les mois qui viennent.

Le cheval, star de Gallica

Le 4 février 2016, la BIU Santé s’associait à la Bibliothèque nationale de France pour présenter le projet Gallica consacré à l’hippiatrie. L’objectif de ce projet est de mettre en valeur le patrimoine équestre par un travail collaboratif de numérisation. La mise en ligne de ces ressources sous la forme d’un parcours thématique permet d’accroître la visibilité des collections riches et variées (livres, monnaies, objets, photographies, etc.) de la BnF et de ses partenaires.

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La parcours hébergé sur Gallica est organisé en 6 thématiques : les classiques du cheval, équitation et élevage, soins du cheval, cheval au travail, loisirs équestres et sites et patrimoine immobilier équestres.

Chaque thématique est divisée en sous-thèmes, on trouve par exemple sous « soins du cheval » des ressources sur l’anatomie, l’hygiène, la pathologie et la thérapeutique ainsi que les collections du musée Fragonard.

3-3Ce parcours regroupe les collections de la BnF dispersées dans les fonds spécialisés : monnaies antiques à l’effigie d’un cheval ou de Pégase, partitions de quadrilles à cheval, cartes du service des haras, marionnettes de cavalier, etc. ; mais également de ses partenaires :

  • Le musée Fragonard de l’ENVA, qui compte des milliers de ressources imprimées, squelettes, moulages en plâtre, cire ou carton remontant jusqu’au 18e siècle qui servirent à l’enseignement vétérinaire ;
  • La BIU Santé dont les fonds de médecine vétérinaire et d’histoire de la médecine traitent de l’étude du cheval ;
  • Le château-musée, l’École de cavalerie et l’École nationale d’équitation, tous situés à Saumur abritent des bibliothèques historiques et des musées consacrés à la cavalerie ou l’équitation.

Ainsi regroupées en un parcours, ces ressources sont facilement localisables et exploitables (pour celles libres de droits) par tous les chercheurs et curieux intéressés par les carrosses et cow-boys, chevaliers et maréchaux-ferrants.

Continuer la lecture de « Le cheval, star de Gallica »

La bibliothèque du collège de pharmacie (1570-1789) en ligne !

Dans le cadre du projet «Bibliothèque Scientifique Numérique» (BSN5) financé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la BIU Santé a procédé ces trois dernières années à l’identification, puis à la numérisation, l’indexation et la mise en ligne des ouvrages qui constituaient, à la veille de la Révolution française, la bibliothèque du collège de pharmacie de Paris.

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Intérieur du collège de pharmacie, rue de l’Arbalète. Gravure de la Bibliothèque Nationale due à Auguste Guillaumot (1815-1892) d’après un dessin de E. Rouyer (1827-1901), extraite de l’ouvrage La salle des actes de la faculté de pharmacie-Paris V.

Cette bibliothèque, créée en 1570 à partir d’un don princeps de sept volumes, a d’abord connu une croissance lente de ses collections. Les maîtres apothicaires et épiciers ayant la charge de leur communauté prirent, dès la fin du XVIe siècle, l’habitude de laisser quelques volumes à la bibliothèque en souvenir de leur passage à la jurande. Ainsi, sur près de deux cents ans, seulement quelques dizaines de volumes vinrent compléter et accroître le fonds initial. C’est surtout à partir du milieu du XVIIIe siècle, à la faveur de dons plus importants, que la bibliothèque commune des maîtres apothicaires et épiciers de la ville de Paris put résolument changer d’échelle : des centaines de livres se trouvèrent désormais disposés sur les tablettes des trois armoires principales situées dans le «bureau» de la communauté, au premier étage d’un bâtiment acquis rue de l’Arbalète.

Lorsqu’en 1777 fut institué par ordonnance royale le collège de pharmacie de Paris, l’assemblée des maîtres apothicaires, séparés définitivement des maîtres épiciers, décida de procéder à l’inventaire des biens de la communauté. Il parut alors nécessaire de dresser le catalogue de la bibliothèque. Cette entreprise fut confiée aux prévôts René Tassart et Jean-François Hérissant. Commencé en 1780, ce catalogue fut achevé au terme de sept années de travail, puis transmis à l’écrivain-déchiffreur Saintotte qui le mit au propre. Il fut alors complété par un «État de la bibliothèque mise en ordre en 1787» et une «Table alphabétique des livres décrits ci-devant ….» ajoutée en 1788. Ce catalogue semble avoir été augmenté des nouvelles acquisitions au moins jusqu’en 1789. À cette date, la bibliothèque rassemblait déjà près de 500 volumes.

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Première page du catalogue dressé par René Tassart, copié par Saintotte

Précieusement conservé dans les collections du pôle Pharmacie-Biologie-Cosmétologie de la BIU Santé, ce catalogue a pu servir de base à la reconstitution virtuelle de la bibliothèque du collège de pharmacie. Le travail d’identification et de localisation des exemplaires a montré qu’une grande partie des volumes se trouvait toujours conservée dans les collections de la bibliothèque de la faculté de pharmacie de Paris. Quelques exemplaires ont également pu être retrouvés à la faculté de pharmacie et de médecine de Toulouse (SICD Toulouse) qui a eu l’amabilité de les numériser pour aider la BIU Santé dans son projet de reconstitution.

Aujourd’hui, c’est un ensemble de 388 volumes qui est accessible dans la bibliothèque numérique Medic@, ce qui représente un taux de reconstitution d’environ 80%.

Ce projet de numérisation devrait permettre d’apporter un éclairage nouveau sur l’environnement intellectuel et matériel d’une communauté d’Ancien Régime : celle des apothicaires et épiciers parisiens. Dans cette perspective, la BIU Santé a établi plusieurs partenariats de recherche visant à promouvoir et valoriser un ensemble documentaire unique. Ces partenaires sont la Société d’histoire de la pharmacie, le club Histoire de la chimie (Société chimique de France) et le Laboratoire S2HEP (Sciences et Sociétés : Historicité, Éducation et Pratiques) de l’université Claude-Bernard Lyon 1.

college-pharmacieÀ la suite de la numérisation de cet ensemble, un site a été élaboré par deux étudiants du master «Technologies numériques appliquées à l’histoire» (École nationale des chartes) dans le cadre de leur stage proposant une recherche simple et avancée au sein de ce corpus ainsi qu’une reconstitution virtuelle de la bibliothèque.

Solenne Coutagne & Philippe Galanopoulos