L’Industrie pharmaceutique en images

La BIU Santé vient de mettre en ligne une série de 46 photographies d’industries pharmaceutiques. Vues du ciel, de la rue ou de l’intérieur des bâtiments, ces photographies montrent des laboratoires, parfois disparus, des machines et des procédés de fabrication. Elles sont consultables sur la banque d’images et de portraits en cliquant ici.

Les sociétés représentées sont les suivantes : Laboratoires Lamatte et Boinot, Établissements Février-Decoisy et Champion, Laboratoires Choay, Société du traitement des Quinquinas, une usine de Nativelle, Laboratoires de l’Hépatrol, une usine de fermentation de Roussel, Laboratoires Debat, Établissement des produits chimiques Poulenc frères, usine de SPECIA, la Pharmacie centrale de France, Laboratoires Dausse, Laboratoires Adrian et Établissements C. David-Rabot.

[Usine de fermentation de Roussel, construite à Romainville en 1946]
Cet ensemble conséquent fut utilisé par M. le Professeur Maurice-Marie Janot, de la faculté de Pharmacie de Paris, à l’occasion d’une conférence donnée à la maison de la Chimie, le lundi 18 décembre 1951. Elle lui servit aussi à illustrer son enseignement de pharmacie galénique et son travail sur l’histoire de cette branche de l’art pharmaceutique.

Ces photographies se présentent sous la forme de plaques de verre. Certaines possèdent une légende ; d’autres pas. Pour ces dernières la BIU Santé a sollicité l’aide de M. André Frogerais et de Mme Josette Fournier, membres de la société d’histoire de la Pharmacie et du club d’histoire de la Chimie.

Ces plaques font partie du fonds Maurice-Marie Janot, qui comprend aussi des documents d’archives et des manuscrits non encore inventoriés. Ce fonds a été confié à la bibliothèque en 2009 par M. Jacques Poisson, membre honoraire de l’Académie nationale de pharmacie. Les plaques de verre ont été retrouvées par Mme Naïma Zerrouk, enseignante à la faculté des sciences pharmaceutiques et biologiques de Paris, et responsable du master de cosmétologie.

Pharmacie Centrale de France (1950). Atelier sels de quinine (extraction).

Cette mise en ligne est l’occasion pour la bibliothèque de valoriser ses collections sur l’histoire de l’industrie pharmaceutique française. Parmi les fonds documentaires qui méritent d’être signalés, citons un ensemble de 4.000 brochures de laboratoires pharmaceutiques. Les laboratoires Adrian, Choay, Dausse, Debat, Nativelle, Roussel, SPECIA ont entre autres contribué à l’alimentation de ce fonds en cours de signalement.

Pour en savoir plus sur l’histoire de l’industrie pharmaceutique :
Alexandre Blondeau : Histoire des laboratoires pharmaceutiques en France et de leurs médicaments : des préparations artisanales aux molécules du XXIe siècle (Paris : le Cherche midi, 1992-1998. Cote : BIU Santé Pharmacie 117678 ; Médecine HM Mag. SPE Pharm 55).
– Nicolas Sueur, La Pharmacie centrale de France : une coopérative au service d’un groupe professionnel. 1852-1979 (Lyon III, 2011. Accessible en ligne sur Asclépiades).

Philippe Galanopoulos et Jeremy Schreiber

Une base de données publique des médicaments (BDPM)

Le 1er octobre 2013, ouverture de la première base de données publique des médicaments.

Base de données publique du médicamentCette base de données administratives et scientifiques sur les traitements et le bon usage des produits de santé est mise en œuvre par l’agence nationale de Sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), en liaison avec la haute autorité de Santé (HAS) et l’union nationale des Caisses d’assurance maladie (UNCAM), sous l’égide du ministère des Affaires sociales et de la santé.

Elle est destinée aux professionnels de santé mais aussi au grand public et est accessible librement, à l’adresse suivante :

http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/

Un mode d’emploi en vidéo est disponible pour cette nouvelle base en cliquant ici.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter cet article du journal Le Monde (daté du dimanche 29 septembre). Pour mémoire, le quotidien Le Monde est accessible depuis les postes informatiques de la BIU Santé, et en accès distant pour les affiliés Paris Descartes.

Vidéo médicamentEn rapport avec ces questions, retrouvez cette courte vidéo du Monde (3:43), sur le circuit de surveillance des médicaments.

Guillemette Utard

Quand la santé devient médiatique

À découvrir ou redécouvrir, pour ceux d’entre vous qui ne sont pas en vacances (ou qui cherchent une lecture éclairante pour emmener à la plage) : la BIU Santé a fait l’acquisition de l’ouvrage « Quand la santé devient médiatique – les logiques de production de l’information dans la presse ».

Quand la santé devient médiatiqueCe petit livre de 191 pages a été édité en 2010 par les Presses universitaires de Grenoble. Il avait reçu le prix des Assises du journalisme dans la catégorie chercheur.

Dominique Marchetti, sociologue au CNRS, s’y intéresse à la façon dont les questions de santé sont traitées en France dans les médias généralistes.

Son enquête met en lumière les enjeux scientifiques, économiques, politiques et journalistiques qui gravitent autour de ces questions. Cette étude permet de comprendre comment ces sujets, à l’audience autrefois limitée à un cercle professionnel, ont peu à peu colonisé et fait évoluer l’information « grand public », au travers notamment de différents scandales sanitaires.

L’auteur montre comment la croissance extraordinaire des connaissances médicales depuis le début des années 1950 a été accompagnée par la diffusion plus large dans les médias d’une information de santé devenue progressivement plus exigeante, plus indépendante et plus critique à l’égard des pouvoirs médicaux et politiques.

Vous pouvez emprunter ce livre au pôle pharmacie (302.23 MAR, présentoir nouveautés de la salle Dorveaux) ou le consulter sur place au pôle médecine en salle d’actualité (cote WA 30 MAR).

Vous pouvez écouter l’interview de Dominique Marchetti du 4 janvier 2011 dans l’émission « Médialogues » de la Radio Suisse Romande en cliquant ici.

David Benoist et Alain Delaforge

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Nouvelles pharmacopées

La British Pharmacopoeia 2013 est désormais disponible dans sa version papier (5 volumes et un volume vétérinaire), à demander au Bureau de renseignements du pôle Pharmacie,  et en ligne consultable uniquement au pôle Pharmacie, avec identifiant et mot de passe qui vous seront fournis par les bibliothécaires.

British Pharmacopoeia

La nouvelle pharmacopée européenne ne devrait plus tarder non plus. En attendant la cuvée 2014 (qui sera applicable au 1er janvier 2014), l’édition 2011 est désormais empruntable, toujours au pôle Pharmacie.

Le meilleur médicament, c’est vous ?

Dans la nouvelle ordonnance du docteur Frédéric Saldmann, « Le meilleur médicament, c’est vous ! »

Ce praticien attaché aux hôpitaux de Paris, cardiologue et nutritionniste, avait déjà été remarqué par les médias lors de la publication de ses ouvrages précédents, comme « Les nouveaux risques alimentaires » (éditions Ramsay, 1997), ou plus récemment « La vie et le temps : les nouveaux boucliers anti-âge » (éditions Flammarion, 2011).
Il vient de publier « Le meilleur médicament, c’est vous ! » aux éditions Albin Michel (juin 2013), déjà disponible sur nos étagères.

Couverture livre SaldmannSi ce titre vous intrigue, vous n’êtes pas les seuls : en quelques semaines plus de 300.000 exemplaires de ce petit livre de 260 pages ont déjà été vendus…
En dix chapitres thématiques («Guérir de l’excès de poids», «Améliorer son sommeil», «Lutter contre les maladies infectieuses et protéger ses enfants», «Éliminer le stress et la déprime», etc.) l’auteur rappelle d’abord quelques règles de bases trop souvent oubliées et présente une collection de conseils simples, mais souvent méconnus, inédits ou négligés, en matière de santé, d’habitudes alimentaires et d’hygiène de vie.
Pour le Dr Saldmann, une meilleure connaissance de notre corps doit permettre à chacun de prendre en main son capital santé et de l’entretenir en évitant de recourir à tout propos aux médicaments, de manière trop souvent systématique et excessive, en négligeant leurs effets secondaires.

L’auteur étaye son argumentation sur une riche bibliographie de 22 pages (plus de 225 références d’articles en anglais, publiés dans des revues scientifiques et médicales de renom). Cependant le ton reste toujours pragmatique et dénué d’arrogance. L’auteur fait partager aux lecteurs ses découvertes, ses étonnements, ses observations, à travers de nombreux exemples concrets. Aucune agressivité non plus, au fil des pages, envers ses confrères médecins ou pharmaciens, même si le titre de l’ouvrage aura sans doute déplu à certains. Mais Saldmann ne recherche pas la polémique. Ses seuls ennemis déclarés : quelques idées reçues et surtout nos mauvaises habitudes. Ses armes : l’observation, la prévention et la persuasion. Il y réussit plutôt bien.
Via le site des éditions Albin Michel, les premières pages et la table des matières de l’ouvrage sont disponibles en ligne ainsi qu’une interview vidéo de l’auteur.

Pour poursuivre la lecture : l’ouvrage est disponible au pôle Pharmacie de la BIU Santé, sur le présentoir des nouveautés (cote : 613 SAL). Venez vous faire votre propre opinion.

Pour une lecture plus critique de l’ouvrage : voir l’article d’Éric Favereau sur le site du quotidien Libération : « Avaler des évidences plutôt que des cachets » (12/06/2012) :
L’auteur y reproche au Dr Saldmann ses « évidences » (soit !) et met les rieurs de son côté (un peu trop facile). Décidément, même au pays de Parmentier et de Pasteur, pas facile, en revanche, de faire passer auprès de ses concitoyens quelques conseils salutaires d’hygiène et de santé…

Alain Delaforge

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Test des bases Micromedex jusqu’au 10 juillet

Jusqu’au 10 juillet prochain, la BIU Santé vous propose de tester les bases de données Micromedex 2.0 (un produit Truven Health Analytics).

Accès Micromedex

Elles sont accessibles depuis nos ordinateurs en cliquant sur ce lien : http://www.micromedexsolutions.com. Un identifiant et un mot de passe vous seront remis au bureau d’accueil.

Merci de nous faire part de vos retours sur ce produit, en écrivant à l’adresse suivante : perio-pharma@biusante.parisdescartes.fr OU perio-med@biusante.parisdescartes.fr.

Truven Health Micromedex 2.0 fournit une source unique d’informations sur les médicaments, les maladies, la toxicologie, les laboratoires et la médecine alternative. Il est possible d’afficher des comparaisons entre médicaments, les interactions médicamenteuses, la compatibilité intraveineuse et la toxicologie.

Bon test et faites-nous part de vos retours !

Didier Partouche

Information sur les effets indésirables

Un article récemment publié dans le Journal of General Internal Medicine (résumé accessible gratuitement en ligne) démontre que les médecins ne seraient pas assez informés sur les effets indésirables des médicaments.

Photo e-MagineArt.com, certains droits réservés.

Cette étude internationale a été menée auprès de 255 médecins, dont 69 exerçant en France, et plus précisément à Toulouse (entre juin 2009 et mai 2010). Après le passage des visiteurs médicaux, les praticiens devaient remplir un questionnaire fourni par l’INSERM.

C’est le docteur Geneviève Durrieu (équipe pharmaco-épidémiologie, évaluation de l’utilisation et du risque médicamenteux de l’Unité 1027 « Épidémiologie et analyses en santé publique : risques, maladies chroniques et handicaps » – Inserm / Université Toulouse III – Paul Sabatier) qui a mené le volet français de cette étude.

Il en ressort que les visiteurs médicaux des firmes pharmaceutiques n’informeraient pas suffisamment les généralistes sur les complications potentielles des traitements présentés. Par rapport à leurs homologues étrangers, les médecins français semblent mieux lotis en la matière – même si ce sont plutôt des risques bénins, et non pas des incidents graves, qui leur sont ainsi signalés.

Comme le rappelle le communiqué de l’INSERM : « En France et aux États-Unis, ce sont les autorités gouvernementales chargées de la règlementation du médicament qui sont compétentes pour réglementer et surveiller la visite médicale.
En France, une approche additionnelle a été introduite en 2005, avec l’adoption de la Charte de la Visite Médicale. Celle-ci précise les pratiques autorisées et interdites, ainsi que les informations à soumettre au médecin de façon obligatoire. »

Communiqué de presse de l’Inserm « Des médecins pas assez informés sur les effets indésirables des médicaments » daté du 28 mai 2013.

Nouvelles recommandations pour le traitement de la migraine

De nouvelles recommandations ont récemment été publiées pour le traitement de la migraine :
Prise en charge diagnostique et thérapeutique de la migraine chez l’adulte et chez l’enfant

Headache
Headache, par Pierre Willemin. Certains droits réservés.

(Rev Neurol (Paris).2013 Jan;169(1):14-29. doi: 10.1016/j.neurol.2012.07.022. Epub 2012 Dec 13. PMID 23246266)

Ce texte est paru dans la Revue neurologique, accessible depuis nos postes ou en accès distant pour les affiliés Paris Descartes. Il est destiné en priorité aux médecins et aux pharmaciens d’officine.

Il s’agit de la mise à jour d’un document publié par l’agence nationale d’Accréditation et d’Évaluation en Santé (ANAES) en 2002. Ces recommandations et leur révision ont été élaborées à la demande de la société française d’Étude des migraines et des céphalées (SFEMC).

Alors que cette pathologie touche plusieurs millions de personnes en France, les préconisations en la matière demeurent peu nombreuses.

Les points essentiels de cette révision concernent les critères des migraines avec ou sans aura et les examens complémentaires à mener. Y sont distingués et étudiés les traitements non spécifiques de la crise (antalgiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens) et ceux spécifiques (triptans, tartrate d’ergotamine, dihydroergotamine).

Deux tableaux présentent :

– les médicaments ayant reçu une autorisation de mise sur le marché pour le traitement de la crise migraineuse (leur posologie, les effets indésirables, les contre-indications) ;

– les traitements de fond (idem).

Les autres traitements sont évoqués (relaxation, rétrocontrôle, thérapies cognitives et comportementales…), de même que les particularités pédiatriques de la migraine et les rapports avec la vie hormonale de la femme.

Ce texte fera l’objet d’une présentation prochaine à l’International Headache Congress (Boston, 27-30 juin 2013). Il ne sera néanmoins pas diffusé par la Haute autorité de Santé, qui a estimé que les auteurs présentaient trop de liens d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique.

Pour aller plus loin, une émission de France Culture fait le point de manière claire sur le sujet.La migraine

Paris médical : la semaine du clinicien. 1912, n° 6, partie paramédicale. Illustration de Daumier issue de notre banque d’images et de portraitsplus de 145 000 illustrations téléchargeables librement.

Retrouvez également la migraine dans Medic@, par Esther Lardreau-Cotelle.

[Mise à jour du 3 juin 2013 : Retrait de l’autorisation de mise sur le marché du Vidora 25 mg (indoramine)]

Hélène Gautier-Gentès

Vidal Recos accessible en ligne

Vidal Recos est désormais accessible depuis les postes informatiques de la BIU Santé à l’adresse suivante.

Page d'accueil du Vidal Recos
« Pour les pathologies les plus fréquemment rencontrées en médecine de ville, les Recos sont la synthèse des recommandations thérapeutiques et des textes officiels publiés.
Les arbres décisionnels donnent en une image l’essentiel de la démarche thérapeutique décrite dans les textes officiels et, pour chaque traitement cité, la liste des médicaments correspondant.
Les textes des Recos sont appuyés, chaque fois que possible, de grades correspondant aux niveaux de preuve scientifique. »

Pour plus de renseignements, contacter Didier Partouche.

Nouvel abonnement à la base UpToDate

[Mise à jour : depuis 2014, cette ressource n’est plus disponible à la BIU Santé.

Si vous êtes intéressés pour un accès à UpToDate via Paris Descartes, contactez-nous à cette adresse]

En 2013 la BIU Santé et les bibliothèques de Paris Descartes sont désormais abonnées UpToDate, de l’éditeur Wolters Kluwer :

UpToDate a pour but d’aider les médecins à prendre les bonnes décisions en fonction du cas de chaque patient, suivant les données à jour de la recherche clinique (principes de l’Evidence-Based Medicine ou médecine factuelle). Rédigée par des cliniciens, elle comprend plus de 9 000 sujets répartis en 19 spécialités, soit 77 000 pages de textes et graphiques, plus de 300 000 références tirées de Medline et une base de données
sur les médicaments.