La BIU Santé adopte la Licence ouverte

La BIU Santé, le musée de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort, le musée de l’AP-HP et le musée de Matière médicale placent désormais sous licence ouverte les documents du domaine public qu’ils diffusent dans la bibliothèque numérique Medic@ et dans la banque d’images et portraits.

Quelle conséquence pour vous ?

Medic@ offre 12.500 documents en texte intégral (plus de 3 millions de pages) et la banque d’images et de portraits 150.000 illustrations. Jusqu’à présent, la réutilisation de ces ressources n’était autorisée que pour un usage privé. Vous deviez nous demander l’autorisation de les reprendre pour une publication (papier ou en ligne) et nous vous faisions parfois payer une redevance d’utilisation.

Dorénavant, les documents du domaine public des institutions citées peuvent être exploités gratuitement, y compris dans le cadre d’un usage commercial, sous la seule condition de mentionner leur provenance. Vous n’avez donc plus à nous demander de permission pour réutiliser les documents accompagnés de l’icône licence ouverte (ci-contre).

Pourquoi ?

La question des droits d’exploitation des numérisations de documents tombés dans le domaine public a fait et fait encore l’objet d’un débat âpre et complexe.

D’une part, la loi dispose que lorsqu’un document est tombé dans le domaine public (dans beaucoup de cas 70 ans après la mort de l’auteur), il n’y a plus à demander ni à payer une autorisation pour le réutiliser.

D’autre part, la numérisation de ces documents coûte cher, les budgets sont limités, et les institutions sont fermement invitées par leurs tutelles à trouver des sources de financement. L’usage existe en outre de longue date de contrôler et de vendre les reproductions issues des collections publiques. Du point de vue de l’intérêt public, le tout gratuit, fréquent sur Internet, n’est d’ailleurs pas du tout une évidence : une institution qui tire des revenus de la vente de ses images peut les réinvestir pour produire un meilleur service (acquérir des objets, les entretenir, les mettre à disposition dans de bonnes conditions, etc.), ce qui est un bénéfice commun.

Allégorie de la BIU Santé s’apprêtant à libérer les documents du domaine public .

Notre décision d’ouvrir désormais l’usage de ces données s’appuie sur plusieurs raisons :

–       L’exigence d’une autorisation préalable à la réutilisation est une gêne pour les usagers et en contradiction avec les nouvelles pratiques du web social. Elle est d’ailleurs malaisée à faire respecter et ajoute une certaine injustice (les plus respectueux des usagers étaient pénalisés par rapport aux autres) ;

–       Les bénéfices que nous tirions des redevances d’utilisation ont toujours été modestes, alors que leur prélèvement occasionne des frais notables (facturation, etc.) ;

–       L’autorisation préalable limite la valorisation des collections ; nous attendons au contraire d’un usage ouvert une plus grande visibilité de nos fonds, et la recherche de cette visibilité est en conformité avec nos missions ;

–       Il est possible d’ailleurs que cette visibilité accrue des collections conduise les usagers à commander plus de reproductions, qui resteront payantes (demande d’images nouvelles, ou numérisations à la demande : EOD), ce qui limiterait le manque à gagner pour les établissements. À noter que pour des raisons d’espace de stockage et de bande passante, nous ne pouvons pas mettre en ligne les scans originaux en haute définition. La fourniture de ces fichiers, eux aussi sous licence ouverte, demeurera un service payant dans la plupart des cas.

Comment mentionner la provenance ?

La seule condition à la réutilisation est la mention de « paternité », car la provenance d’un document constitue souvent une partie de sa valeur. Nous vous invitons à indiquer pour ce faire l’institution où ils sont conservés : BIU Santé, musée de l’AP-HP, musée de l’ENVA ou musée de Matière médicale (voir la notice du document).

Un autre moyen prévu pour mentionner la provenance est de créer un lien entre l’image réutilisée et la notice du document (en utilisant de préférence l’adresse permanente que vous trouverez dans la notice, ou au bas de chaque page de Medic@). C’est un bon moyen que nous vous recommandons : en créant un lien, vous permettez à ceux qui consulteront l’image de retrouver toutes les informations qui concernent le document, et vous nous aidez aussi à faire connaître nos services et nos collections.

Aidez-nous à conserver, à numériser et à rendre disponibles les collections.

Les dons en argent peuvent bénéficier de réductions fiscales : pensez-y, notamment si vous utilisez nos ressources dans un but commercial.

Tous les documents ne sont pas sous licence ouverte

Ne soyez pas étonnés si des mentions de copyright demeurent encore quelque temps sur certaines de nos images : l’enlèvement de ces filigranes disgracieux ne pourra se faire en un jour, malgré nos efforts.

De plus, environ 500 documents de Medic@ et 12.000 illustrations de la banque d’images ne sont pas sous licence ouverte. Cela recouvre :

–       Des documents qui n’appartiennent pas au domaine public et que leurs ayants droit ont placé en accès gratuit, mais pour un usage personnel seulement ;

–       Des documents mis en ligne par des partenaires de la BIU Santé qui n’ont pas souhaité placer leurs documents sous licence ouverte ;

–       Une très petite quantité d’images sur lesquelles leurs photographes ont des droits de propriété intellectuelle.

Pour réutiliser ces documents, vous devez donc demander l’autorisation de l’institution ou des ayants droit. Les contacts sont mentionnés dans la page d’aide « Réutilisations » de Medic@ et de la banque d’images et de portraits.

Les documents concernés sont identifiés par l’icône ci-dessous :

Medic@ signale également l’existence de 75.000 documents d’autres bibliothèques numériques, qui ont leurs propres règles : référez-vous à leurs pages d’aide pour savoir quels sont vos droits.

Pour en savoir plus

– Le site de la licence Etalab ;

– Le dernier numéro (72) de la revue professionnelle Arabesques (gratuit en ligne) fait le point sur ces questions ;

Un billet de Calimaq, sur le blog S.I.Lex.

– Le 31 octobre prochain aura lieu une journée d’étude sur le domaine public à l’assemblée nationale.

Jean-François Vincent

Nouveaux titres et travaux sur Medic@

Nouvelle addition au fonds de notre bibliothèque numérique Medic@ : 778 « titres et travaux scientifiques » supplémentaires (soit la seconde tranche de la cote 110133 pour les connaisseurs).

Que sont les « titres et travaux scientifiques » ? C’est ce que nous appellerions aujourd’hui des curriculum vitae. La BIU Santé possède une importante collection de ces documents rares. S’y côtoient plusieurs générations de savants, dans la démarche de quémander une place (on ne sait d’ailleurs pas toujours laquelle, loin de là). Beaucoup sont bien sûr des médecins, mais pas tous, au hasard de la constitution du fonds.

On trouve donc désormais dans Medic@ 2.333 « titres et travaux », datant de 1832 à 1930, comptant entre 1 et… 539 pages ! Pour un total de 131.000 pages en tout. La numérisation est exhaustive pour cette période et pour cette cote : nous envisageons de compléter ultérieurement cet ensemble en exploitant le reste de notre collection.

Marie, Pierre. Titres et travaux scientifiques
Marie, Pierre. Titres et travaux scientifiques (feuillets manuscrits). 1888. 110133x035x08.

Physiquement, cela va de l’ouvrage soigneusement imprimé et illustré au manuscrit sommaire et péniblement écrit, en passant par diverses formes de reprographie de plus ou moins bonne qualité. Un bon nombre de ces pièces (au moins 165) est dédicacé par l’auteur à quelque maître ou professeur honorable – ou utile à sa carrière.

Ces documents, dont l’intérêt est reconnu de longue date, fournissent aux chercheurs des informations souvent uniques sur la carrière de leurs auteurs.

L. Bernard dédicace au Pr Gilbert
Bernard, Léon, 1910. Dédicace au Pr Gilbert. 110133x145x07.

Autre intérêt pour les chercheurs : ils présentent un point de vue (certes très intéressé !) de ces médecins ou de ces savants sur la cohérence de leur propre parcours, à un moment donné de leur vie académique.

Retrouvez l’ensemble de ces documents en cliquant ici.

Jean-François Vincent

Mise en ligne du Progrès médical

Le Progrès médical : journal de médecine, de chirurgie et de pharmacie est désormais en ligne dans Medic@. Plus de 86 000 pages couvrant la période 1873-1943 sont interrogeables par mots clés dans les tables des matières, dans le sous-ensemble des périodiques ou dans le formulaire de recherche général de Medic@ (avec plus de 4 000 illustrations et 800 portraits). Les deux volumes, correspondant aux années 1944 et 1945, complèteront cet ensemble en 2014 et en 2015.

Cette numérisation a en partie été réalisée grâce au prêt à la BIU Santé d’une quinzaine de volumes par la bibliothèque de l’Académie nationale de médecine et la bibliothèque Charcot de l’UPMC.

Caricature du docteur Bourneville
Bourneville, Désiré Magloire (1840-1909). Cote : CIPB1413.

L’apparition en 1873 du Progrès médical est une nouveauté et un événement. Annoncé comme un journal vivant et actif, il entend se consacrer à la science médicale et à l’hygiène, mais aussi aux actualités sociales, à la défense des réformes du monde médical et des intérêts professionnels. Pendant les trente-cinq premières années de son existence, il demeure dominé  par la figure de son fondateur Désiré-Magloire Bourneville. Celui-ci bénéficie à la fois de l’appui de son maître Charcot, dont il publie toutes les leçons et conférences, et de la collaboration « de toute la jeunesse médicale studieuse de l’époque », au sein de laquelle de futurs grands noms font au journal leur apprentissage d’anatomistes, de cliniciens ou de thérapeutes. On peut ainsi citer Déjerine, qui occupera la chaire de clinique des maladies du systèmes nerveux ; Landouzy, qui écrit sur la rage et la pleurésie, tandis que Charles Richet, futur prix Nobel, publie sur les acides du suc gastrique et qu’Édouard Brissaud, qui comptera parmi les fondateurs de la Revue de neurologie, recueille les leçons de Charcot.

À côté de la publication des leçons des maîtres, revues de sujets, travaux originaux et comptes rendus des sociétés savantes, Le Progrès médical analyse la presse et les nouveaux ouvrages médicaux. Au lendemain de la guerre de 1870 une attention particulière est portée aux innovations et aux travaux étrangers.

La revue offre surtout à travers son « Bulletin » une tribune aux combats menés par Bourneville en faveur des projets de réforme dont il est l’initiateur, liés à l’enseignement médical, à l’assistance publique et aux hôpitaux. Dans un climat de luttes politiques parfois violentes, il préconise notamment la création de services d’accouchements, la professionnalisation du métier d’infirmière et la laïcisation des hôpitaux.

Une autre innovation réside dans la publication à chaque rentrée universitaire du « Numéro des étudiants », imité du « Number of students » du Lancet, qui rencontre un grand succès et dont la formule sera reprise par de nombreux autres journaux. Ces numéros de l’étudiant constituent une sorte de guide de l’étudiant en médecine, et dressent un panorama vivant, année après année, du monde médical académique parisien

Après le départ de Bourneville en 1907, le Progrès médical adopte un ton moins polémique, dans un contexte de concurrence accrue qui se traduit par la multiplication de nouveaux titres. La revue connaît des remaniements dans sa forme, avec une séparation des articles de fond et des articles « accessoires » (formulaires, variétés, nouvelles, reportages), mais conserve sa ligne de défense des praticiens et du progrès en matière d’hygiène, d’assistance, d’enseignement médical et de médecine publique. Pendant les deux conflits mondiaux elle se transforme en journal d’information médico-militaire. Enfin en 1924 un supplément mensuel abondamment illustré est créé, consacré aux rapports entre médecine, art et histoire.

Stéphanie Charreaux

Lundi de Pentecôte férié : bibliothèque fermée, escrime sous bois

Attention, la bibliothèque sera fermée le lundi 20 mai 2013 (lundi de Pentecôte, jour férié).

Elle sera ouverte normalement le samedi 18 mai, de 9h à 20h.

L’occasion de vous donner des nouvelles que vous n’attendiez plus, à savoir des héros de Pierre de Coubertin dans L’éducation des adolescents au XXe siècle.

Après le lundi de Pâques et sa folle excursion automobile, que diriez-vous de croiser le fer « sous bois«  dans les environs de Viroflay ? Il vous en coûtera 12 francs-or, soit environ 35 €.

Lundi de PentecôteOuvrage disponible au téléchargement gratuit dans notre bibliothèque numérique Medic@, parmi plus de 77 000 autres documents.

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Antoine-Augustin Parmentier (1737-1813) : pharmacien et agronome

En hommage à Antoine-Augustin PARMENTIER, la BIU Santé vous présente sa nouvelle exposition virtuelle.

Cliquez ici pour accéder directement à l’exposition virtuelle.

À l’occasion du bicentenaire de la mort d’Antoine-Augustin Parmentier, la BIU Santé a souhaité lui consacrer une exposition virtuelle qui permet de redécouvrir l’œuvre immense de ce savant, pharmacien et agronome qui a passé 50 ans de sa vie à se battre pour améliorer les conditions de vie des Français.

Portrait de Parmentier. BIU Santé Pharmacie. Cote : FI 005×043

Homme de l’Ancien Régime, né sous le règne de Louis XV, savant des Lumières épargné par la Révolution, puis pharmacien emblématique de l’Empire, Antoine-Augustin Parmentier s’est trouvé à la charnière de la révolution des sciences. Il a été directement confronté aux grands bouleversements sociaux et politiques qui ont marqué le tournant des XVIIIe et XIXe siècles.

Le texte de cette exposition a été confié à Anne Muratori-Philip, historienne, à qui l’on doit notamment une biographie de référence sur Parmentier. Conçue pour un large public, cette exposition aborde les différents aspects de la vie et de l’œuvre d’un homme dont le nom reste aujourd’hui très étroitement associé à la « découverte » de la pomme de terre. Mais en concevant cette exposition, ses auteurs ont choisi d’honorer, non seulement le vulgarisateur du précieux tubercule, mais aussi l’apothicaire, le pharmacien militaire, le missionnaire de l’agriculture, le père de la boulangerie moderne, le grand serviteur de l’État, en un mot : l’immense savant.

Gravure Parmentier
Ne le nommez pas ! Il ne nous ferait manger que des pommes de terre … CHP-CNOP. Cote : INV. 1967 1.2043 (Tous droits réservés)

Une iconographie, rigoureusement sélectionnée et commentée, accompagne le texte d’Anne Muratori-Philip. Elle est principalement issue des riches collections de la BIU Santé Médecine et Pharmacie, et du Centre d’histoire de la pharmacie – Conseil national de l’ordre des pharmaciens, dont la collaboration a été précieuse. D’autres institutions culturelles ou patrimoniales ont eu l’amabilité de participer à cet événement commémoratif :  en particulier, le Domaine de Sceaux et le Musée Jean-Jacques Rousseau.  Sans oublier la participation de collectionneurs privés.

Cliquez ici pour accéder directement à l’exposition virtuelle.

Neuf bonnes raisons de visiter l’exposition.

Téléchargez l’affiche de l’exposition.

 

 

Contact : philippe.galanopoulos@biusante.parisdescartes.fr

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Nouveautés EOD

Le service eBooks on Demand (EOD) est désormais disponible en Suisse.

EOD

Trois nouvelles bibliothèques ont en effet rejoint le réseau EOD, qui compte aujourd’hui 35 participants dans 12 pays, dont en France la BIU Santé et les bibliothèques universitaires de Strasbourg :

Avec ces nouveaux membres, le nombre total de documents disponibles via EOD dépasse dorénavant les 3,5 millions.

Les collections de ces bibliothèques faisant partie du domaine public peuvent désormais être numérisées via EOD. Les documents numérisés sont fournis en quelques jours à celui qui les a commandés. Au bout de quelques mois seulement, ils deviennent consultables librement par tous.

En ce qui concerne les ressources de la BIU Santé (antérieures à 1900), vous pouvez commander des reproductions numériques directement depuis les résultats de notre catalogue, en cliquant sur l’icône EOD (en bas de la notice).

EOD BIU Santé

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette fonction est aussi accessible depuis peu directement depuis le catalogue national SUDOC (à gauche de la notice cette fois-ci) :

EOD Sudoc

 

 

 

 

 

Plus d’informations sur EOD en cliquant sur les liens ci-dessous :

EOD : http://books2ebooks.eu

Moteur de recherche EOD : http://search.books2ebooks.eu

Twitter EOD : http://twitter.com/eod_ebooks

Page Facebook EOD : http://www.facebook.com/eod.ebooks

Amélioration de la recherche dans Medic@

La nouvelle interface de la base Medic@, lancée en décembre 2012, a encore été améliorée ces derniers jours.

Comme prévu, il est désormais possible de chercher des termes différents de manière simultanée dans les notices ET les tables des matières, pour des investigations plus fines.

Nouvelle interface Medic@

Retrouvez l’ensemble des nouveautés de l’interface en consultant le billet de décembre dernier.

Languettes et tirettes au Scriptorial d’Avranches

Une nouvelle exposition vient d’ouvrir au Scriptorial d’Avranches, intitulée

 Languettes, tirettes… le livre s’anime

 du 2 février au 2 juin 2013

Affiche exposition Avranches

Sont à l’honneur les livres à tirettes, figures mobiles, volets ou disques et autres « pop-up ».

La Main, Witkowski, ca 1880
La Main, Witkowski, ca 1880

Ce principe des ouvrages « à système » ne date pas d’hier : dès le Moyen-Âge, on trouve des exemples de manuscrits agrémentés de languettes que l’on peut soulever. Mais c’est au XIXe siècle que ce type d’édition prend réellement son essor.

Des ouvrages de la BIU Santé ont été prêtés dans le cadre de cette manifestation ludique :

Planche ouverte montrant l'intérieur du thorax et de l'abdomen, Remmelin, 1661
Planche ouverte montrant l’intérieur du thorax et de l’abdomen, Remmelin, 1661

 

  • G. Witkowski.- Anatomie iconoclastique.- Paris, ca 1880 (cote 2299)
  • J. Remmelin.- Catoptrum microcosmicum, suis ære incisis visionibus splendens.- Ulm, 1639 (cote 511)

 

  • Livre d’or de la Santé.- Paris, 3 vol., 1903 (cote 55247)
  • R. Lulle.- Ars magna.- Francfort, 1596 (cote 41905)
  • M.-E. Chevreul.- De la loi du contraste simultané des couleurs et de l’assortiment des objets colorés… Paris, 1839 (cote  Pharmacie RES 11521)
Illustration de Chevreul
Construction chromatique hémisphérique, Chevreul, 1839

 

 

 

  • Galtier-Boissière.- Larousse médical.- Paris, 1924 (cote 296035)

Grâce aux prêts de nombreuses institutions, des dizaines d’autres ouvrages sont à découvrir jusqu’au 2 juin dans cette exposition en trois dimensions.

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Projet Vésale / Vesalius Project

La BIU Santé partenaire du Projet Vésale

André Vésale (1514-1564) fut un des plus grands anatomistes du début des temps modernes ; il a marqué le monde médical de son empreinte et continue à susciter l’intérêt de la communauté scientifique par l’étendue et la solidité de son œuvre. Il paraît donc légitime et nécessaire de mettre à la disposition des médecins, des historiens et des philologues le grand traité De humani corporis fabrica libri septem, qui n’a encore jamais fait l’objet d’une traduction complète commentée en français.

Le projet présenté en partenariat avec la BIU Santé par deux chercheurs de l’Université François-Rabelais de Tours, Stéphane Velut (anatomiste et historien de sa discipline) et Jacqueline Vons (latiniste, spécialiste des textes médicaux de la Renaissance) s’inscrit dans un travail au long cours, marqué par plusieurs publications dont le Résumé des livres sur la fabrique du corps humain d’A. Vésale (texte et traduction commentée par J. Vons et S. Velut, Paris : Les Belles Lettres, 2008), de nombreux articles, et les présentations générales aux ouvrages de Vésale déjà numérisés dans la Bibliothèque numérique Medic@.

Le projet comporte deux volets :

Gravure de De humani corporis fabrica libri septem, 1543.
Gravure de De humani corporis fabrica libri septem, 1543.
  1. L’édition de 1543 du De humani corporis fabrica libri septem sera progressivement mise en ligne sur le site de la BIU Santé. Chaque page numérisée sera accompagnée de sa transcription en latin et d’une traduction en français accompagnée de notes. Une introduction précèdera chacun des livres ainsi que les textes liminaires (J. Vons et S. Velut). Une traduction en anglais des notices introductives et des commentaires sera assurée. La Préface à Charles Quint et la Lettre à Oporinus ainsi que le livre I de la Fabrica seront disponibles dans le courant de l’année 2013.
  2. Les autres ouvrages de Vésale déjà numérisés sur le site BIU Santé seront présentés avec une notice et une introduction établie par un spécialiste, la transcription des textes liminaires et leur traduction en français. La coordination sera assurée par les responsables scientifiques du projet. Le premier ouvrage ainsi traité sera la Paraphrasis in nonum librum Rhazæ medici (1537), avec une description bibliographique des différentes éditions établie par M. Biesbrouck et O. Steeno, et la traduction de certains textes par J. Vons.

Pour contacter les responsables du projet :
Jacqueline Vons, jacqueline.vons@univ-tours.fr
Jean-François Vincent, jean-francois.vincent@biusante.parisdescartes.fr

Le « Transit de Vénus » de la BIU Santé au Musée Guimet

La nouvelle a ému les spécialistes, en France comme au Japon. Un document exceptionnel, qui dormait dans les collections de la bibliothèque de pharmacie, a été retrouvé presque par hasard.

Ce document est un recueil de 28 planches photographiques concernant l’une des opérations scientifiques les plus ambitieuses que l’astronomie moderne ait connue. Il s’agit de la mission Janssen, organisée au Japon, en 1874, au moment du passage de Vénus devant le Soleil. Cette mission devait permettre de calculer le plus précisément possible la parallaxe, c’est-à-dire l’impact causé par le changement de position d’un observateur sur l’objet astronomique observé. En d’autres termes, cette mission avait pour objectif de trancher l’épineuse question de la distance exacte de la Terre au Soleil. Autrement dit : déterminer l’Unité astronomique.

Portrait de Janssen
Jules Janssen (1824-1907), membre de l’académie des Sciences
Cote CIPB 0515

Pour assurer le succès de ses observations, la France consent alors à financer six missions. Elle dirige ses savants de l’autre côté du monde, vers l’Océan indien, l’Asie et le Pacifique. Trois missions se rendent dans des stations de l’hémisphère nord (Pékin, Yokohama et Saigon) ; trois autres gagnent l’hémisphère sud (Nouméa, l’île Campbell et l’île Saint-Paul).

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