Résultats de l’énigme sur le remède secret

Notre remède secret a perdu de son mystère… Trois heureux gagnants sont parvenus à résoudre l’énigme que nous vous proposions au mois d’octobre à l’occasion de notre exposition sur l’histoire des huiles essentielles. Bravo à eux et bravo à tous les participants ! Voici expliquée pas à pas la solution de l’énigme.

Eau de Cologne , prospectus, XVIIIe siècle
Eau de Cologne , prospectus, XVIIIe siècle

Souvenez-vous, nous vous demandions quelle était la maladie que permettait de soigner le remède secret. La bonne réponse est… le scorbut.

Pour trouver cette maladie, il faut d’abord identifier l’ingrédient principal du remède grâce à trois indices :

1. Mon premier indice est un fruit. Il se trouve sur la planche XXI de la page 254 du tome II du plus grand traité sur les arbres fruitiers du XVIIIe siècle.

L’indice est la bergamote. Pour le trouver, il faut chercher dans Medic@ le Traité des arbres fruitiers publié par Duhamel Du Monceau en 1768. La planche XXI de la page 254 du tome II représente une bergamote.

2. Mon deuxième indice est un personnage. La BIU Santé a fait l’acquisition récemment d’un ouvrage consacré à ses rapports avec ses dentistes.

L’indice est Napoléon. Vous le trouvez grâce au catalogue de la BIU Santé. Une recherche simple en saisissant le mot-clé « dentistes » et un classement des résultats du plus récent au plus ancien document vous permet d’afficher parmi les premiers résultats l’ouvrage de Xavier Riaud intitulé « Napoléon 1er et ses dentistes » (Paris, L’Harmattan, 2016).

3. Mon troisième indice est une maison de parfumerie. Vous le trouverez dans le numéro de Noël 1920 d’une importante revue consacrée à la parfumerie, en bas à gauche de la page 254.

L’indice est la maison Guerlain. Vous le trouvez dans Medic@ via la page dédiée aux périodiques numérisés, qui vous propose la revue La parfumerie moderne. Un volume unique rassemble tous les numéros de l’année 1920. A l’intérieur de ce volume, vous pouvez vous aider de la table des matières pour repérer le numéro de Noël et le feuilleter pour arriver à la page 254 où vous trouvez en bas à gauche une reproduction d’un flacon de parfum de la maison Guerlain.

La combinaison de ces trois indices permet d’identifier l’ingrédient principal du remède secret : l’Eau de Cologne. En effet, l’huile essentielle de bergamote est l’un des ingrédients de ce parfum ; Napoléon en faisait notoirement une consommation effrénée et la maison Guerlain commercialise encore aujourd’hui ce parfum.

Ensuite, pour deviner le nom de la maladie que soignerait notre remède secret, il faut se reporter à l’un des documents qui était présenté dans notre salle de lecture lors de l’exposition, et qui est également disponible dans Medic@ : Vertus et effets de l’Eau admirable ou Eau de Cologne : approuvée par la Faculté de médecine, le 13 janvier 1727. Au détour d’une impressionnante énumération des propriétés thérapeutiques de l’Eau de Cologne, vous découvrez qu’en mélangeant une cuillerée d’Eau de Cologne et deux cuillerées d’eau de fontaine, en se lavant la bouche avec cette préparation et en l’ingérant trois fois par semaine, vous pouvez – en théorie – soigner le scorbut.

Nous félicitons nos trois gagnants, Sylvie Juvin, Annette Busolin et Chiheb Jouini, qui ont élucidé cette énigme avec brio ! Ils remportent chacun un lot de deux ouvrages incluant un exemplaire de La Faculté de médecine et de pharmacie de Rouen paru aux éditions du Grand Métier en 2015.

Nous profitons de cette occasion pour inclure dans notre article un texte proposé par Romain Galmiche (Editions du Grand Métier) :

5 raisons pour un livre sur la faculté de médecine et pharmacie de Rouen ?

1. Parce que les facultés de médecine sont un maillon essentiel mais finalement méconnu du système de santé. A l’interface entre monde hospitalier et Université, avec un grand U, elles assurent la cohérence des projets et des dispositifs ;

2. Parce que joindre médecine ET pharmacie permet un modèle inédit d’insertion des activités de recherche et d’enseignement. L’innovation scientifique n’est pas un cadeau du ciel : elle est le fruit de démarches conjointes et réfléchies ;

3. Parce que cette faculté, après avoir longtemps cherché sa place dans le territoire, l’a trouvée. La création d’un campus de santé, central et resserré, inaugure une nouvelle ère de la médecine rouennaise ;

4. Parce que la nouvelle région normande offre un exemple frappant des défis qui se présentent à la médecine hospitalo-universitaire française. Défis démographiques, défis financiers, universitarisation des professions de santé. La faculté pour relever le gant doit être souple, inventive, intelligente ;

5 Parce qu’une faculté est toujours en prise avec la société qui l’entoure. Les méthodes d’enseignement changent, les questions éthiques bouleversent les certitudes… De nouveaux mots apparaissent : « classes inversées », « medical training center ». Seule demeure l’exigence intellectuelle.

Catherine Blum

Énigme : quel est ce remède secret ?

À l’occasion de l’exposition «Distillation, remèdes et parfums : histoire des huiles essentielles», le pôle Pharmacie de la BIU Santé vous propose de résoudre une énigme. Pour gagner, il vous faudra identifier un remède secret. Vous aurez besoin de vos connaissances bien sûr, mais aussi du catalogue de la bibliothèque et de Medic@ (notre bibliothèque numérique gratuite). La visite de l’exposition sur les huiles essentielles à la bibliothèque du pôle Pharmacie vous donnera une longueur d’avance.

Indice 1L’énigme se déroule en deux étapes. Il faut d’abord identifier le célèbre parfum qui est l’ingrédient principal de ce remède. Nous vous indiquons pour cela trois indices :

1. Mon premier indice est un fruit. Il se trouve sur la planche XXI de la page 254 du tome II du plus grand traité sur les arbres fruitiers du XVIIIe siècle.

2. Mon deuxième indice est un personnage. La BIU Santé a fait l’acquisition récemment d’un ouvrage consacré à ses rapports avec ses dentistes.

3. Mon troisième indice est une maison de parfumerie. Vous le trouverez dans le numéro de Noël 1920 d’une importante revue consacrée à la parfumerie, en bas à gauche de la page 254.

Indice 3Combinez ces trois indices… Vous avez trouvé l’ingrédient principal du remède ! Il ne reste plus qu’à en verser une cuillerée que vous mélangerez à deux cuillerées d’eau de fontaine. Lavez-vous la bouche avec ce mélange tous les jours et buvez-en trois fois par semaine. Indiquez-nous le nom de la maladie que soignerait ce remède et vous avez gagné !

Adressez vite vos réponses à : blog@biusante.parisdescartes.fr. Un lot attend chacune des trois premières personnes à nous envoyer la bonne réponse.

Bonne chance !

Catherine Blum

Distillation, remèdes et parfums : histoire des huiles essentielles

Une exposition au pôle Pharmacie de la BIU Santé prolonge les Journées européennes du patrimoine qui se sont déroulées le samedi 17 septembre dernier à la Faculté de Pharmacie de Paris. Découvrez une sélection d’ouvrages anciens datant du XVIe au XVIIIe siècle consacrés aux huiles essentielles, à l’entrée de la bibliothèque située dans la Faculté de pharmacie au 4 avenue de l’Observatoire, du lundi 26 septembre au samedi 26 novembre 2016.

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Ces ouvrages illustrent l’histoire des huiles essentielles, du processus de distillation à la fabrication de remèdes et autres recettes cosmétiques. Vous pourrez également admirer à cette occasion des flacons d’huiles essentielles issus des collections du Musée François-Tillequin en bois peint ou en verre coloré. Une sélection d’ouvrages récents, disponibles à l’entrée de la salle de lecture et empruntables, complètent cette exposition.

Pour en savoir plus sur l’histoire des huiles essentielles, vous pouvez consulter ce billet de blog.

Pour avoir un aperçu de la présentation proposée aux visiteurs le samedi 17 septembre dernier, vous pouvez parcourir cet album sur notre page Facebook.

Catherine Blum

Distillation, remèdes et parfums : histoire des huiles essentielles
Debut: 09/26/2016
Fin: 11/26/2016
4 avenue de l'Observatoire
Paris
75006
FR

Journées européennes du patrimoine 2016 : zoom sur les huiles essentielles

Le samedi 17 septembre à l’occasion des Journées du patrimoine, la Faculté de pharmacie de Paris vous ouvre ses portes et vous propose une visite de la Salle des actes et du Musée François-Tillequin, où sont conservées les collections de matière médicale. Lors de cette visite, une sélection d’ouvrages anciens du XVe au XXe siècle issus des collections patrimoniales du Pôle pharmacie de la BIU Santé et retraçant l’histoire des huiles essentielles vous sera présentée.

La Parfumerie moderne, 1920
La Parfumerie moderne, 1920

Si les premiers usages thérapeutiques des plantes remontent à la préhistoire et si la distillation est une technique connue depuis l’Antiquité, les huiles essentielles telles que nous les connaissons aujourd’hui mettent de nombreuses décennies à apparaître sur les tables de laboratoire et dans les traités. Dans le monde antique, elles composent les parfums que l’on utilise lors de rites religieux ou en médecine. Mais pendant longtemps elles peinent à se distinguer, dans la littérature, des « eaux distillées, quintessences, huiles grasses… » qui fleurissent dans les pharmacopées et autres manuels de cosmétique. Obtenues par expression ou par macération, le plus souvent par distillation, les huiles essentielles sont des substances aromatiques à la consistance huileuse, qui renferment divers principes volatils contenus dans les végétaux, essentiellement les fleurs ou les fruits.

Liebault, Jean. Quatre livres des secrets de medecine, et de la philosophie chimique. Faicts francois par M. Jean Liebault... Rouen : 1566
Liebault, Jean. Quatre livres des secrets de medecine, et de la philosophie chimique. Faicts francois par M. Jean Liebault… Rouen : 1566

Sous la plume de Jérôme Brunschwig, médecin installé à Strasbourg à la fin du XVe siècle, les distillats sont encore fortement alcoolisés et il n’est pas encore fait mention des huiles essentielles. Un demi-siècle plus tard, Giovanni Battista della Porta évoque les huiles essentielles et les huiles grasses, et la façon dont il faut séparer les essences des huiles distillées aromatiques. Aux XVIe et XVIIe siècles, les huiles essentielles sont introduites dans le commerce tandis que la distillation devient la technique d’extraction prédominante, dans la mesure où elle permet d’isoler le principe actif de la plante pour rendre la préparation efficace. Cucurbites et alambics remplacent le bain-marie. La science quitte le monde secret des alchimistes pour celui de l’imprimé et de la diffusion du savoir, et essuie dans la foulée ses premières critiques. Maîtres gantiers-parfumeurs, épiciers-apothicaires et distillateurs sont autant de métiers qui manipulent quotidiennement les huiles essentielles, non sans quelques accrocs et querelles de territoire.

La parfumerie moderne, 1927
La parfumerie moderne, 1927

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les techniques et les savoirs se perfectionnent encore : Nicolas Lémery décrit le processus de la distillation dans une série de planches ; Antoine Baumé étudie et améliore l’usage de l’alambic. L’Encyclopédie dresse un état des lieux de la connaissance en matière de distillation tandis que le commerce de la parfumerie, grand consommateur d’huiles essentielles, s’est considérablement développé. Au siècle suivant, l’invention de la méthode d’extraction par solvants volatils brevetée par Léon Chiris et l’invention de composés synthétiques visant à reproduire des substances naturelles fait entrer la fabrication des huiles essentielles dans l’ère industrielle. Leur usage thérapeutique tombe quelque peu en désuétude, mais il est réintroduit au début du XXe siècle grâce à René-Maurice Gattefossé, qui redécouvre les vertus cicatrisantes de l’huile essentielle de lavande après s’être accidentellement brûlé la main dans son laboratoire. Il publie son ouvrage Aromathérapie en 1931, et inaugure le renouveau des huiles essentielles utilisées en thérapeutique que nous connaissons aujourd’hui.

Pour en savoir plus sur l’histoire des huiles essentielles, venez nous rendre visite le 17 septembre prochain ! Et retrouvez dès la semaine prochaine une sélection d’ouvrages récents consacrés aux huiles essentielles à l’entrée de la bibliothèque de la Faculté de pharmacie.

Catherine Blum

Debut: 09/17/2016 10:00 am
Fin: 09/17/2016
Duree: 9 heures:
4 avenue de l'Observatoire
Paris
75006
FR

Sur les pas de Madame Royale

À l’occasion de la publication de Madame Royale, une biographie de la fille de Louis XVI écrite par Anne Muratori-Philip (Fayard, 2016), le blog de la BIU Santé vous propose deux billets pour le prix d’un : une présentation de l’ouvrage par Olivier Gross, pharmacien général de Santé publique, ainsi qu’un commentaire inédit de l’auteur de la biographie, Anne Muratori-Philip, à propos d’une gravure représentant l’accouchement de la reine Marie-Antoinette. Bonne lecture de vacances !

Pour mémoire, A. Muratori-Philip est également à l’origine de notre exposition virtuelle sur Antoine-Augustin Parmentier, pharmacien et agronome (1737-1813).

9782213631752-001-XÀ propos du livre

Née Fille de France et distinguée à sa naissance par le titre de madame Royale, la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette devient à l’âge de 13 ans et pour le reste de ses jours «l’orpheline du temple».

Tout le drame atroce de sa vie est concentré dans ces deux mots.

Peut-on rester physiquement et psychiquement sain quand au sortir de l’enfance on est confronté à l’humiliation et à l’exécution de ses parents, de sa tante, la pieuse Madame Élisabeth, à la longue agonie de son frère, à la prison du Temple pendant 4 ans, puis à l’exil et au retour sur les lieux du drame et puis encore à l’exil ?

La Duchesse d’Angoulême revenue de l’enfer sur les marches du trône, apparemment saine de corps et d’esprit, nous interpelle sur le pouvoir du mental, sur ces ressources que l’être humain est capable de mobiliser ex nihilo pour supporter l’insupportable.

Dans son nouveau livre sur ce témoin à charge de la fin de la monarchie, Anne Muratori nous peint avec délicatesse et retenue «l’Oubliée de l’histoire». Une étude réalisée à partir de documents d’archives, une biographie qui intéressera les passionnés d’histoire et ceux qui ont apprécié le talent de l’auteure de la biographie «Parmentier»

Olivier Gross
Pharmacien Général de Santé Publique

L’Heureux accouchement de la reine

Gravure en taille douce, anonyme, 1er quart du 18e siècle (Collections FDD-CNOP)

Marie-Thérèse Charlotte de France, née le 19 décembre 1778, est le premier enfant de Louis XVI et Marie-Antoinette. Versailles n’a pas pour habitude de fêter la naissance d’une fille, mais cette fois, tout le royaume est en émoi, car cet enfant met fin aux folles rumeurs qui couraient depuis des mois sur la stérilité du couple royal. La petite princesse aurait dû recevoir le titre de Madame. Mais Louis XVI l’ayant déjà accordé à la comtesse de Provence, l’épouse de Monsieur, frère du roi, il décide de titrer sa fille : Madame Royale ou Madame fille du roi.

La reine Marie-Antoinette a accouché à onze heures trente du matin d’un nouveau-né que l’on a cru mort, parce qu’il refusait de pousser ses premiers vagissements. Emporté dans la pièce voisine pour être débarbouillé, on s’est aperçu que c’était une fille, ce qui provoqua la fuite des courtisans. Pourtant le roi est ému devant ce bébé qu’il cajole longuement avant de le confier à sa gouvernante, Madame de Guéménée. Lui aussi aurait préféré un fils, mais ce n’est que partie remise.

Cette gravure fixe pour la postérité l’heureux accouchement de la reine qui repose dans son lit, sous le regard vigilant de la princesse de Lamballe, surintendante de la Maison de la Reine. Une servante remet de l’ordre dans les tentures malmenées par la foule qui se pressait dans la chambre. La petite princesse, en robe de baptême, est dans les bras de Victoire-Armande de Rohan-Soubise, princesse de Guéménée et gouvernante des Enfants de France. Le roi, lui, présente sa fille à ses proches avant de se rendre à la chapelle pour assister au baptême de l’enfant par le cardinal de Rohan. C’est une innovation qui commence avec Madame Royale, car jusqu’à présent les Enfants de France étaient seulement ondoyés à la naissance.

Anne Muratori-Philip

Pour en savoir plus sur la pratique de l’accouchement à l’époque de Marie-Antoinette, vous pouvez consultez les documents suivants dans la bibliothèque numérique Medic@ :

Gautier d’Agoty, Jacques-Fabien. Anatomie des parties de la génération, et de ce qui concerne la grossesse et l’accouchement. Paris : Chez Demonville, 1778.

Baudelocque, Jean-Louis. Recherches et réflexions sur l’opération césarienne suivies d’une note sur l’accouchement de la femme Marville. [Paris] : Impr. de la Société de médecine, 1798.

Capmas. Réflexions critiques en forme de lettre sur la cause de l’accouchement. Bruxelles : chez Didot le jeune, Méquignon l’aîné, 1779.

Souscription pour les actes des journées Vésale

Les actes des journées d’étude Vésale (2014) ont récemment été mis en ligne sur notre site.

vesalePour les bibliothèques et les particuliers qui le souhaitent, il est également possible de commander une édition imprimée.

La souscription, au prix de 30 euros (port compris), est possible jusqu’au 31 mars 2016.

Bon de commande à télécharger ici et à renvoyer avec votre règlement à :

Dr Jean-François HUTIN (SFHM) 2, rue de Neufchâtel 51100 Reims.

Ont contribué à ce volume : Évelyne Berriot-Salvadore, Annie Bitbol-Hespériès, Véronique Boudon-Millot, Stéphanie Charreaux, Jacques Chevallier, Valérie Deshoulières, Johann Gillium, Danièle Gourevitch, Vivian Nutton, Maria Portmann, Alain Ségal, Jérôme van Wijland, Stéphane Velut, Jean-François Vincent, Jacqueline Vons.

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Editeur: Bibliothèque interuniversitaire de Santé, Paris
Date de publication: 01/25/2016
ISBN: 978-2-915634-17-4
Disponible en: Ebook

Actes des journées Vésale (2014)

Les actes des journées d’étude Vésale (2014) viennent d’être mis en ligne sur le site de la BIU Santé.

vesaleCes textes, réunis par Jacqueline Vons, sont disponibles gratuitement, sous la forme d’un fichier PDF (326 pages, 22 Mo). Chaque intervention est également téléchargeable de manière indépendante à partir de cette page.

Il est également possible de souscrire pour l’édition imprimée, avant le 31 mars 2016 (bon de commande, 30 €).

«Au cours de l’année 2014, plusieurs manifestations et publications ont célébré le cinquième centenaire de la naissance d’André Vésale à Bruxelles le 31 décembre 1514 et ont redynamisé les travaux concernant la vie et l’œuvre du père de l’anatomie moderne. La Bibliothèque interuniversitaire de santé, la Bibliothèque de l’Académie nationale de médecine et la Société française d’histoire de la médecine se sont associées à ces commémorations en organisant à Paris, les 21 et 22 novembre 2014, deux journées d’étude internationales et interdisciplinaires consacrées à La Fabrique de Vésale. La mémoire d’un livre. Les études ici réunies témoignent de la richesse et de la diversité des échanges et des réflexions qui eurent lieu à cette occasion et ouvrent des perspectives nouvelles pour la recherche.»

Ont contribué à ce volume : Évelyne Berriot-Salvadore, Annie Bitbol-Hespériès, Véronique Boudon-Millot, Stéphanie Charreaux, Jacques Chevallier, Valérie Deshoulières, Johann Gillium, Danièle Gourevitch, Vivian Nutton, Maria Portmann, Alain Ségal, Jérôme van Wijland, Stéphane Velut, Jean-François Vincent, Jacqueline Vons.

logos-vesale-600

Editeur: Bibliothèque interuniversitaire de Santé, Paris
Date de publication: 01/25/2016
ISBN: 978-2-915634-17-4
Disponible en: Ebook

Conférence : La bibliomanie de Guy Patin

Le 13 octobre 2015, Loïc Capron donnera une conférence sur «La Bibliomanie de Guy Patin (1601-1672)».

Elle aura lieu à l’École nationale des chartes (65, rue de Richelieu, Paris 2e, salle Léopold-Delisle) dans le cadre du cycle «Du rare à l’unique».

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles. S’inscrire

Pour mémoire, Guy Patin fut docteur régent et doyen de la Faculté de médecine de Paris, professeur au Collège royal de France au XVIIe s. Son amour des livres fut tel qu’on lui attribue l’invention du terme «bibliomanie». Il est également connu pour son abondante correspondance, dont la BIU Santé a mis en ligne début 2015 une édition critique inédite.

Loïc Capron, professeur de médecine interne de l’université Paris Descartes, est justement à l’origine de cette édition monumentale.

En savoir plus

Le site présentant la conférence

La correspondance de Guy Patin sur le site de la BIU Santé, par Loïc Capron

Présentation du projet d’édition critique sur notre blog

Debut: 10/13/2015 05:00 pm
Duree: 2 heures:
65, rue de Richelieu
Paris, Île-de-France
75002
FR

 

Décès d’Oliver Sacks

Photo Mars Hill Church Seattle (certains droits réservés)

Le célèbre neurologue et écrivain Oliver Sacks est décédé dimanche dernier 30 août 2015, à l’âge de 82 ans, des suites d’un cancer du foie.

L’œuvre littéraire d’Oliver Sacks est largement constituée de récits de cas neurologiques, dont il a su rendre avec finesse et humanité l’étrangeté parfois stupéfiante. Cette étrangeté est l’occasion pour l’auteur et ses lecteurs d’apercevoir certaines des limites neurologiques de l’expérience humaine, que la condition ordinaire de l’état de santé rend imperceptibles.

Le talent de narrateur de Sacks et l’originalité de son projet lui ont valu un énorme succès auprès du grand public. Il s’est fait connaître en 1973 avec son livre L’Éveil, adapté plus tard au cinéma (un film éponyme avec Robin Williams et Robert de Niro).

Il était également connu pour être l’auteur du best-seller L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau (cote 178641 au pôle Médecine).

Retrouvez la plupart de ses ouvrages dans les collections de la BIU Santé.

Ses mémoires, On the Move : A Life, sont son dernier ouvrage publié, chez Knopf.

En savoir plus

Portrait sur Books.fr

Une présentation de Sciences et avenir

Un long article (en anglais) du New York Times

Une nécrologie (en anglais) sur le site du Guardian

Un recueil de citations et pensées (encore en anglais !)

eBay et la magie magnétique, 88 ans après

Début 2015, un fidèle lecteur, J.-P. Aubert, nous a fait part de sa surprise de découvrir sur eBay un ouvrage estampillé «bibliothèque de la faculté de médecine». En l’occurrence un volume de Cahagnet intitulé «Magie Magnétique», datant de 1854, chez Germer-Baillière, libraire au 17, rue de l’École-de-Médecine (tout près de chez nous, donc).

Le pedigree complet de ce petit volume de 528 pages mérite d’être décliné : «Magie magnétique ou traité historique et pratique de fascinations, miroirs cabalistiques, apports, suspensions, pactes, talismans, charmes des vents, convulsions, possessions, envoûtements, sortilèges, magie de la parole, correspondance sympathique, nécromancie, etc.» Tout un programme.

L.-A. Cahagnet étant lui-même présenté comme l’auteur des «Arcanes de la vie future dévoilés». Étrangement, pas de page Wikipédia pour présenter ce prolixe littérateur français, si ce n’est une courte ébauche en néerlandais et un copieux site Web personnel en… portugais. Avis aux amateurs et autres wikignomes et wikifées qui auraient à cœur de réparer cette injustice.

On l’ignore souvent, mais la constitution du fonds de l’ancienne BIUM n’a pas de tout temps été concentrée sur les disciplines médicales. Au XIXe s. une certaine forme d’éclectisme était encore de mise, ce qui vaut à la BIU Santé d’héberger en son sein certains ouvrages ésotériques, qui font aujourd’hui encore les délices de certains amateurs.

Une rapide enquête de notre service histoire a permis de découvrir que le livre en question avait disparu de nos collections depuis… 1927 au moins ! Le vendeur fut aussitôt contacté. Ce dernier avait acheté ce livre une dizaine d’années auparavant… dans une brocante. Quant à savoir ce qu’il advint du livre entre 1927 et l’an 2000, mystère. Mais vu son titre, on n’est guère surpris de le voir resurgir au tournant du millénaire.

Plus récemment, un autre ouvrage de la bibliothèque a été aperçu sur eBay : un livre de Chaussier intitulé Contre-Poisons (1818). Émoi au service histoire où l’on s’empresse d’aller constater en rayon la disparition de l’objet… qui était encore en place ! En fait, le vendeur, faute d’appareil photo en état de marche, avait emprunté la numérisation de la page de garde sur Medic@ pour illustrer son annonce. Comme quoi, notre bibliothèque numérique et ses 3 millions de pages suscitent des réutilisations insoupçonnées.

Dans un prochain épisode, nous évoquerons peut-être les disparitions à répétition du deuxième exemplaire de la thèse d’exercice de Louis-Ferdinand Céline ou les fantômes des ouvrages «empruntés par les Allemands» en 1943. Mais ceci est une autre histoire…

En savoir plus

L’ouvrage Magie magnétique dans nos collections (cote 76821)

– Consulter l’ouvrage Magie magnétique sur Google Livres