Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la Base biographique de la BIU Santé

Une nouvelle version lancée ce jeudi

La Base biographique de la BIU Santé a été restructurée, et sa nouvelle version vient d’être publiée.

La Base biographique de la BIU Santé, le 24 mai 2018

La Base biographique, c’est aujourd’hui un ensemble de 46231 fiches nominatives, et de 83761 sources distinctes. On peut espérer y trouver des informations et des références bibliographiques sur toute personne ayant contribué à l’histoire de la santé, de tous les lieux, de toutes les époques.

 

Réorganisation des données

Sans doute l’usager occasionnel de la Base biographique ne sera-t-il pas bouleversé lors de son prochain passage par le changement qui s’est opéré.

C’est même notre souhait que ses habitudes de recherche ne soient pas trop perturbées. Un outil de recherche doit être aussi simple que possible, et il n’est pas nécessaire qu’il paraisse perfectionné ou innovant, mais seulement qu’il rende le service qu’il doit rendre, et mieux qu’hier si possible.

Donc, notre chercheur percevra peut-être, cela nous l’espérons, une meilleure organisation des données. Il trouvera peut-être que les informations qui sont données sont plus claires et mieux expliquées.

Enrichissements

Un fait essentiel est toujours difficilement perceptible lorsqu’on consulte une base de données : c’est la dimension de ce réservoir d’informations. Sur ce point, nous avons la satisfaction d’annoncer que la nouvelle version contient nettement plus de données que la précédente.

Notamment, le dépouillement systématique de quelques grosses sources biographiques systématiques (par exemple le Dictionnaire historique de la médecine ancienne et moderne d’Eloy (1778), le Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales de Dechambre (1864- 1889), ou le Dictionary of medical biography de W. et H. Bynum (2007) comblent des lacunes qui résultaient du mode de constitution de la version précédente de la base biographique. Le développement de celle-ci était en effet, légitimement d’ailleurs et très utilement, fondé surtout sur le dépouillement au fil de l’eau des entrées de documents dans les fonds de la bibliothèque. On y trouvait ainsi et on y trouve toujours des sources rarement citées ailleurs, mais on pouvait regretter que certains noms importants ne soient pas du tout présents, parce que le hasard des publications et des entrées ne les avaient pas fait rencontrer. Ces lacunes devraient être plus rares.

Prise en charge de données hétérogènes

D’autre part, la nouvelle base biographique est structurée pour pouvoir prendre en charge des données de nature très hétérogène. Essayons de nous expliquer.

Et ceci se passait dans des temps très anciens…

À l’origine, la Base biographique de la BIU Santé était un fichier bio-bibliographique. Les fiches, de très petit format, comportaient un nom, quelques informations de base (dates et lieux, profession, parfois quelques indications sur la carrière), et surtout les références bibliographiques de documents imprimés et d’articles présents dans la collection de la bibliothèque.

Ce fichier a été transformé au début de notre siècle en une base de données informatique, sur le même modèle.

Complexification

Puis, peu à peu, grâce aux possibilités offertes par l’informatique, des données assez diverses se sont agglomérées autour de ce noyau principal de références bibliographiques (qui continuait à se développer).

Aux noms des personnes présentes ont été liés les portraits numérisés dans la Banque d’images et de portraits.

On a signalé également des portraits qui n’ont pas fait l’objet d’une numérisation (souvent pour des raisons de droit de propriété intellectuelle), mais qui existent dans la collection.

On y a adjoint, grâce à la coopération de la bibliothèque de l’Académie de médecine, les appartenances à cette compagnie (“Membre de l’Académie de médecine”), ou la présence d’un “Dossier à l’Académie de médecine”. On a versé l’intégralité du contenu du Fichier Laborde, un important dépouillement d’archives effectué sous la direction de Léon de Laborde, garde général des Archives de l’Empire à partir de 1857, qui permet notamment de repérer tout un monde de médecins et de chirurgiens du XVIe et du XVIIe siècles.

Des chercheurs,  Pierre Moulinier et Jean-Marie Mouthon, nous ont permis de charger des dépouillements d’archives et des notices biographiques rédigés par eux.

À mesure que les années passaient, la base de données devenait ainsi plus riche, mais aussi plus compliquée, et plus difficile à gérer et à documenter.

Une hétérogénéité inévitable

Pourtant, il était évident que cette complexité allait encore croître : en effet, le développement de la numérisation, à la BIU Santé et dans le monde, rendait indispensable de pouvoir ajouter à la base biographique une très grande diversité de données directement accessibles en ligne et de partout, et non seulement les nécessaires références aux collections imprimées consultables sur place à la bibliothèque.

C’est cette diversité de données que nous essayons de mieux gérer dans notre nouvelle base en ligne.

On trouvera déjà de très nombreux liens entre la base biographique et les ressources biographiques que fournit la bibliothèque numérique Medic@. Des milliers de liens ont été créés, principalement vers des dictionnaires pour l’instant, et vers les précieux “Titres et travaux scientifiques”, ces curriculum-vitae dont la bibliothèque conserve une riche collection largement numérisée. Mais nous verserons prochainement d’autres ressources.

Dans les prochains mois, la base biographique permettra ainsi d’exploiter le considérable fichier manuscrit que la famille de Jacques Léonard a donné à la BIUM lors du décès de ce chercheur en 1988, qui est constitué par le dépouillement de milliers de dossiers d’archives sur des médecins de l’ouest de la France au XIXe siècle.

Nous travaillons également à repérer dans les périodiques que nous avons numérisés les nécrologies innombrables qu’ils contiennent. Si nous en avions les moyens, nous pourrions également nous attaquer à des ressources qui se trouvent dans d’autres bibliothèques numériques ou bases de données en ligne.

Nous serions heureux de nouer de nouvelles collaborations avec des chercheurs ou des institutions, que ce soit pour signaler des ressources distantes ou pour inclure directement de nouvelles biographies rédigées. Le champ est immense, plus grand que nos forces. L’intérêt permanent du public pour la biographie nous semble justifier des efforts importants.

Les utilisateurs verront également que nous avons fait notre possible pour documenter les dépouillements que nous avons effectués. Il est indispensable d’accumuler des données : il est utile aussi de dire d’où elles viennent, et quelles sont les sources qui ont été exploitées (et donc quelles sont celles qui ne l’ont pas été). De plus, certaines de ces ressources – le fichier Laborde déjà nommé par exemple – ont absolument besoin d’être expliquées : la documentation des sources est une nécessité qui est liée à l’hétérogénéité du contenu. Cet effort de documentation nous est d’ailleurs indispensable à nous aussi, pour savoir où nous en sommes et mieux organiser nos dépouillements.

Une base techniquement plus ouverte

Enfin, la base nouvelle manière est plus ouverte, et nous nous efforcerons de l’ouvrir encore davantage dans la prochaine étape technique de son développement.

Ouverture aux moteurs de recherche

Jusque là, la base biographique appartenait au «web caché», comme on dit : on n’en trouvait pas tout le contenu par l’intermédiaire des moteur de recherche du web comme Google. La nouvelle architecture devrait permettre que les moteurs de recherche viennent lire le contenu de la base, et le proposent donc à leurs utilisateurs, c’est-à-dire à nous tous.

Les identifiants d’autorité à l’horizon

Notre prochaine étape technique, dans la mesure de nos forces, sera de lier nos données avec d’autres jeux de données disponibles, plus précisément d’abord avec ce que les professionnels de la documentation appellent les «données d’autorité».

Les données d’autorité répondent d’abord à un besoin pratique de gestion des collections, en différenciant les homonymes dans les catalogues, ou en liant entre eux les différents noms d’une même personne ; ainsi on peut indiquer quel est le Jean Durand qui a écrit un certain livre (qui n’est pas le Jean Durand qui a écrit tel autre livre) ; et on peut fournir, à celui qui cherche les ouvrages de Jacobus Sylvius, ceux qui sont notés sous le nom de Jacques Dubois.

Mais l’informatique a donné un rôle accru à ces données d’autorité et aux numéros d’identification qui les accompagnent : si vous savez quel est le numéro qui désigne une personne, vous avez en principe la possibilité de joindre ensemble toutes les informations qui contiennent ce numéro d’identification. Par exemple, si vous savez que Sigismond Jaccoud a un identifiant 64023688  dans la base de données internationale VIAF, vous pouvez récupérer les informations qui s’y trouvent liées parce qu’elles utilisent également cet identifiant, notamment les diverses pages Wikipedia (https://en.wikipedia.org/wiki/Sigismond_Jaccoud, https://fr.wikipedia.org/wiki/Sigismond_Jaccoud, etc.), les données de Worldcat Identities, mais aussi les données bibliographiques qui concernent Jaccoud dans les catalogues de bibliothèques, etc. Ce numéro pourrait permettre aussi, en principe, que d’autres outils informatiques viennent à leur tour puiser dans la Base biographique.

L’usage de ces identifiants devrait se développer dans les temps qui viennent : nous espérons que la base biographique est aujourd’hui mieux préparée à s’intégrer dans le paysage documentaire qui se met en place. Le chemin, il faut le dire, est encore un peu long pour nous, mais l’essentiel est de pouvoir le commencer.

Nous comptons sur les utilisateurs pour nous signaler les défauts qu’ils trouveront, et nous faisons appel à leur indulgence critique.

Jean-François Vincent
24 mai 2018

Répondez à l’enquête #AccLiMed18 ! (accès à la littérature médicale)

Vous êtes étudiant en médecine ou médecin exerçant en France ? Et vous peinez parfois à accéder aux articles dont vous avez besoin ? C’est le moment de le dire en répondant à l’enquête #AccLiMed18 (Accès à la Littérature Médicale) !

Mis en place par la Fédération Francophone de Médecine Polyvalente (FFMP) avec l’aide de la BIU Santé, ce sondage très rapide se remplit en une à deux minutes (les réponses sont anonymes).

Diffusez l’information auprès de vos collègues : plus les réponses seront nombreuses et plus les résultats (qui seront rendus publics) seront significatifs.

Grâce à cet état des lieux, nous pourrons, en fonction de votre situation, tenter d’améliorer vos accès à la littérature médicale.

Merci d’avance pour le temps que vous prendrez à y répondre ! Pour participer à l’enquête, c’est ici !

Dans les mois qui viennent, plusieurs enquêtes flash du même type seront lancées sur des sujets approchants :

  • Base de données : accès et utilisation
  • Anglais : frein ou non à la recherche documentaire ?
  • Logiciel de bibliographie: connaissez-vous ? En utilisez-vous ? Voulez-vous être formé ?
  • Veille documentaire : en faites-vous une ? Qu’utilisez-vous ?

Ludovic Héry, membre de la commission recherche de la FFMP

Fibromyalgie : une telle douleur… (bibliographie)

La fibromyalgie, du latin fibro, tissu fibreux, du grec myo muscle, et algie douleur, est une affection chronique caractérisée par une douleur diffuse ou des sensations de brûlure dans tout le corps, accompagnées d’une fatigue profonde, de troubles du sommeil,  de la sexualité par conséquence, et d’un état anxio-dépressif réactionnel.

Histoire de la maladie

La fibromyalgie«rhumatisme musculaire» étudié depuis le XVIIIe siècle, sera  classée dans les hystéries féminines, et toujours considérée comme maladie psychiatrique dans les années 1970-80.  Elle est reconnue par l’OMS  comme maladie rhumatologique (M 79.0)  en 1992, comme maladie à part entière en 2006 (M79.7) sous son propre nom , et comme syndrome seulement en 2007 par l’Académie de Médecine. La fibromyalgie manque d’une définition clinique qui permette d’envisager la prise en charge de la douleur et des symptômes associés, dont l’impact sur les capacités fonctionnelles du patient demeure sévère.

C’est une maladie rare,  qui touche surtout les femmes (80 à 90%) d’âge moyen (40 à 50 ans), dont la prévalence dans la population française serait évaluée à 2,2%.

Que sait-on de la fibromyalgie ?

Ce pourrait être  une maladie liée à un dysfonctionnement du système nerveux central,  trouble de la perception (allodynie ou hyperalgésie) et de la transmission de la douleur. L’imagerie moderne du système nerveux central (IRM, TEP-Scan) a montré dans la fibromyalgie des modifications des neuromédiateurs de la douleur. Cependant, aucune lésion nerveuse objectivable par l’examen clinique ou para-clinique  n’a  été observée.

Il pourrait s’agir d’un déficit en neurohormones, notamment en sérotonine. Les neurohormones sont des substances présentes en quantité infime au niveau du système nerveux, impliquées dans des fonctions telles que le sommeil, l’humeur et la douleur mais également dans diverses fonctions sensorielles, motrices et cognitives.

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Zotero 5 : le nouveau support est en ligne !

Catherine, duchesse de Cambridge / cc Ricky Wilson

Avec la nouvelle grossesse de la duchesse de Cambridge, c’est LA nouvelle qui n’a pas pu vous échapper cet été : Zotero 5, la nouvelle version de Zotero est sortie !

Zotero, logiciel de gestion de références bibliographiques

Rappelons à ceux qui ne le connaissent pas encore que Zotero est un logiciel libre et gratuit qui vous permet de collecter des références depuis des catalogues et des bases de données et de créer en quelques clics des bibliographies formatées dans les règles de l’art. Zotero est ainsi l’outil indispensable à toute personne s’engageant dans la rédaction d’un mémoire, d’une thèse ou d’un article. Il se murmure même que certains le détournent de son utilisation académique pour gérer leurs recettes de cuisine ou leur dévédéthèque (mais chut ! nous tairons les noms).

Zotero 5 : les principales nouveautés

La principale nouveauté de la version 5 est l’abandon de la version « Zotero for Firefox », qui intégrait le logiciel dans le navigateur lui-même. Ainsi, tous les utilisateurs de Zotero, qu’ils travaillent avec Firefox, Chrome, Safari ou Opera, utilisent désormais Zotero dans une fenêtre distincte de celle du navigateur (« Zotero standalone » dans les précédentes versions).

Conseil : afin de naviguer aisément entre les deux fenêtres, celle du navigateur et celle de Zotero, pensez à épingler ce dernier dans la barre des tâches. Vous verrez que votre travail en sera grandement facilité !

Deux autres nouveautés de Zotero 5 méritent d’être signalées :

  • L’intégration dans Zotero d’un gestionnaire de flux RSS, qui ajoute au logiciel une précieuse fonction de veille à celles de collecte des références et de création de bibliographie.
  • L’apparition d’un dossier « Mes publications », qui permet de valoriser vos travaux sur votre profil zotero.org.

Zotero 5 à la BIU Santé

À la BIU Santé, l’ensemble des postes publics des salles de lecture, au pôle Médecine comme au pôle Pharmacie, sont désormais équipés de la version 5 de Zotero.

Il en est de même pour les postes des deux salles de formation. Dès les prochaines formations, prévues le 19 septembre, les bibliothécaires initieront les usagers à la nouvelle version de Zotero.

Nouvelle version, nouveau support

Les bibliothécaires de la BIU Santé ont travaillé d’arrache-pied tout l’été pour que le support de formation prenne en compte les nouvelles fonctionnalités de la version 5 de Zotero. Le fruit de leurs efforts est d’ores et déjà disponible sur le site de la BIU Santé.

Le support à jour intègre la nouvelle façon d’installer Zotero, ainsi que deux nouveaux chapitres dédiés à la gestion des flux RSS et au dossier « Mes publications« . Dans la mesure où le changement de version a suscité des modifications importantes, n’hésitez pas à nous faire part de vos remarques pour aider à l’améliorer en nous écrivant à formation@biusante.parisdescartes.fr.

Vous voulez en savoir plus ? Vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire à une de nos formations gratuites. Des dates sont disponibles jusqu’à la fin de l’année 2017. Quant aux vidéos de la chaîne DocToBib, elles seront progressivement mises à jour.

Zoteroesquement vôtre,

Le service formation de la BIU Santé

 

 

 

« La vie avec la sclérose en plaques », bibliographie (31/5)

Journée mondiale 2017

Depuis 2009, la Fédération internationale de la Sclérose en plaques (MSIF) a lancé une journée mondiale qui réunit la communauté internationale de la SEP afin de partager des expériences, sensibiliser le public et mener une campagne pour et aux côtés des personnes atteintes de la sclérose en plaque.

Elle a lieu le dernier mercredi du mois de mai, et aura donc lieu cette année mercredi 31 mai 2017.

Les associations se mobilisent et appellent à la participation. À Paris, le programme est proposé par la Maison de la SEP.

«Vivre avec la SEP», le thème retenu pour cette journée mondiale, peut être illustré par un défi : huit personnes atteintes par la maladie  organisent un parcours de spéléologie avec nuit en bivouac, du 23 au 24 mai dans la grotte de Pierre-La-Treiche (Meurthe-et-Moselle), avec un slogan : «Vivre heureux avec la SEP !»

À cette occasion, nous vous proposons en bas de ce billet une bibliographie de documents récents, disponibles en ligne en accès libre, ou à la BIU Santé, pôles Médecine ou Pharmacie. Retrouvez également cette sélection de documents devant le bureau central, dans la salle de lecture du pôle Médecine.

La sclérose en plaques est une maladie auto-immune, qui affecte le système nerveux central. Le système de défense ne joue plus son rôle de protection, se retourne contre ses propres cellules et les attaque pour des raisons encore mal connues.
Ainsi, la myéline, membrane biologique qui gaine et protège les fibres nerveuses, est attaquée par les lymphocites T et se trouve donc altérée. Elle ne remplit plus sa fonction de protection de l’axone,  prolongement du neurone chargé de transporter l’information, et ne permet plus d’accélérer la transmission de l’influx nerveux.
Alors, des lésions – des plaques, apparaissent  dans le système nerveux central, traduisant une démyélinisation et souvent le début d’une dégénérescence axonale.

Épistémologie, étiologie, symptomatologie clinique

C’est une maladie du jeune adulte, qui représente la première cause de handicap sévère non traumatique chez les trentenaires.
La maladie touche davantage de femmes (1 homme pour 3 femmes environ). 80 000 à 100 000 personnes sont touchées en France (environ 1 sur 1.000), 400 000 en Europe et 2,3 millions dans le monde.

Il n’existe pas de test diagnostic spécifique. L’IRM détecte les lésions.

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Actualité de la maladie de Lyme

La maladie de Lyme, ou borréliose de Lyme (1), maladie émergente notamment en Europe et dans l’est et l’ouest des États-Unis, a atteint, selon le réseau Sentinelles, 33 000 personnes en France en 2015.
Transmise à l’occasion d’une piqûre de tique infectée par une bactérie de la famille des spirochètes, multi-viscérale et multi-systémique, la maladie de Lyme pourrait bien être reconnue comme une maladie chronique : elle peut évoluer sur plusieurs années ou décennies, tout en étant parfois asymptomatique dans ses débuts, et conduire à de graves handicaps physiques ou mentaux.
Le centre de la France et l’Alsace, régions forestières et de randonnées, sont particulièrement touchées. Aussi, l’université de Strasbourg est-elle en pointe quant à la recherche au plan national. C’est là que se trouve le Centre National de Référence (CNR) de la borréliose, sur laquelle travaillent plusieurs équipes de chercheurs.

Annoncé fin septembre 2016, le ministère de la Santé a lancé un plan de lutte par étapes, face à la médiatisation de la maladie, qui traduit le besoin croissant de reconnaissance et de prise en charge des malades, relayé par le combat des associations.
Le 19 janvier 2017, le gouvernement organisait le premier «comité de pilotage du plan de lutte contre la maladie de Lyme», qui établit le bilan des travaux engagés depuis septembre 2016.

CNR

Les quinze mesures annoncées pour mieux prendre en charge la maladie, aboutiront, en juillet 2017, à une révision du protocole officiel de diagnostic et de soin sous l’égide de la Haute Autorité de Santé.

Préalablement, un groupe de travail se réunira en mars 2017 autour de la Direction Générale de la Santé, avec des spécialistes de toutes les disciplines concernées par la maladie (neurologie, dermatologie, rhumatologie, cardiologie, microbiologie, immunologie…) et des représentants des associations.
Les points à débattre : le test de diagnostic, reconnu comme peu fiable, la durée de la cure d’antibiotiques, jusqu’à présent systématiquement limitée à trois semaines, une reconnaissance de la maladie sous sa forme chronique.
Le public sera alors informé, par la diffusion d’un dépliant, sur les risques encourus, l’un des pics de contamination se situant au printemps.

Depuis le 31 janvier 2017, des consultations pluridisciplinaires sont proposées, avec le soutien de l’Agence Régionale de Santé, par le service des maladies infectieuses du CHRU de Nancy.

Dépliant 2016 – Ministère des Affaires sociales et de la santé

Ces consultations offrent aux patients un diagnostic établi par différents spécialistes, coordonnés par un médecin traitant, afin d’éviter l’errance des malades, de systématiser le diagnostic et d’assurer une prise en charge dans la bonne filière de soins.

(1) Christmann D. Borréliose de Lyme : traité de médecine. Maladies infectieuses [Internet]. 18 déc 2015 [cité 18 janv 2017];(8-037-NaN-10). Disponible sur EM Premium (l’encyclopédie médico chirurgicale en ligne) à la BIU Santé.

Pour aller plus loin, nous vous proposons, ordonnée de façon thématique, une sélection de documents, disponibles à la BIU Santé, pôles Médecine ou Pharmacie ou directement accessible gratuitement en ligne.

Emmanuelle Prévost & Catherine Tellaa

Actualités

Figaro Santé. Maladie de Lyme [Internet]. Figaro Santé. 2017 [cité 18 janv 2017]. Disponible sur: http://sante.lefigaro.fr/maladie/maladie-lyme

Hansmann Y, Chirouze C, Tattevin P, Alfandari S, Caumes E, Christmann D, et al. Position à propos de la maladie de Lyme. 2016 [cité 3 févr 2017]; Disponible sur: http://www.edimark.fr/Front/frontpost/getfiles/24590.pdf

Jeanblanc A. Maladie de Lyme : première plainte pénale d’une victime des tiques [Internet]. Le Point. 2017 [cité 6 févr 2017]. Disponible sur: http://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/maladie-de-lyme-premiere-plainte-penale-d-une-victime-des-tiques-04-02-2017-2102456_57.php

Université de Strasbourg -. Recherche: Maladie de Lyme : une expertise de l’Unistra [Internet]. [cité 6 févr 2017]. Disponible sur: http://www.recherche.unistra.fr/index.php?id=25634

Vayssier-Taussat M. Lyme : le grand bazar des tests de dépistage [Internet]. The Conversation. 2016 [cité 3 févr 2017]. Disponible sur: http://theconversation.com/lyme-le-grand-bazar-des-tests-de-depistage-69910

Vidard M. La maladie de Lyme [Internet]. La Tête au carré. France Inter; 2017 [cité 18 janv 2017]. Disponible sur: https://www.franceinter.fr/emissions/la-tete-au-carre/la-tete-au-carre-05-janvier-2017

Épidémiologie et étiologie

Un peu d’histoire

Aly R, Maibach HI. Atlas of infections of the skin [Internet]. New York: Churchill Livingstone; 1999. Disponible à la BIU Santé (Médecine) sous la cote 265278

Wormser GP, Wormser V. Did Garin and Bujadoux Actually Report a Case of Lyme Radiculoneuritis? Open Forum Infect Dis. avr 2016;3(2):ofw085. Disponible sur: https://academic.oup.com/ofid/article-lookup/doi/10.1093/ofid/ofw085

Actualité

Arvikar SL, Steere AC. Diagnosis and treatment of Lyme arthritis. Infect Dis Clin North Am. juin 2015;29(2):269‑80. Disponible sur: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0891552015000185

Girardin-Andréani C. Le syndrome de Lyme : le comprendre pour le vaincre une approche et des réponses nouvelles à cette maladie émergente et pandémique [Internet]. Paris: Dauphin; 2015. Disponible à la BIU Santé (Médecine) sous la cote WC 406 GIR

Klopfenstein T. Suspicion de maladie de Lyme : parcours de soins et rôle de l’infectiologie. Besançon; 2016. Disponible à la BIU Santé (Médecine) sous la cote de Thèse : 2016 • BESANCON •  73

Lelong F, Behra-Miellet J. Le point sur la maladie de Lyme en 2014-2015 [Internet] [Pharmacie]. [Lille, France]: Lille 2; 2015. Disponible sur: http://pepite-depot.univ-lille2.fr/nuxeo/site/esupversions/af06e5ad-b15c-4c41-ba36-d37dd7632991

McCoy KD, Boulanger N. Tiques et maladies à tiques : biologie, écologie évolutive, épidémiologie [Internet]. Marseille: IRD Éditions; 2015. (Collection Didactiques). Disponible à la BIU Santé (Médecine) WC 600 TIQ et (Pharmacie) 595.429 MCC

Mead PS. Epidemiology of Lyme Disease. Infectious Disease Clinics of North America. juin 2015;29(2):187‑210. Disponible sur: https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0891552015000240

Meha C. Forêt et risque de santé publique: le cas de la borréliose de Lyme. Application à la forêt périurbaine de Sénart (Île-de-France) [Internet] [Thèse de doctorat]. [Paris]: Université Paris-Sorbonne; 2013. Disponible sur: http://www.theses.fr/2013PA040125/document

Perret V. La maladie de Lyme en médecine générale : revue narrative de la littérature. Saint-Etienne; 2016. Disponible à la BIU Santé (Médecine) sous la cote de Thèse : 2016 STET 6208

Peyratout C, Pinel C. Le point sur une zoonose émergente: la maladie de Lyme et implication du pharmacien d’officine dans la stratégie de communication préventive [Internet] [Pharmacie]. [Grenoble, France]: Université Joseph Fourier; 2015. Disponible sur: http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01170928

Pryen A. La maladie de Lyme et sa prévention en France [Internet] [Pharmacie]. [Lille, France]: Université du droit et de la santé; 2014. Disponible sur: http://pepite-depot.univ-lille2.fr/nuxeo/site/esupversions/68260fda-50a9-4038-9626-73cbaa82f67d

Aller encore plus loin

Bernard Q. Analyse cellulaire et moléculaire de la transmission précoce de la borréliose de Lyme: rôle de l’interface cutanée [Internet] [Thèse de doctorat]. [Strasbourg]: Université de Strasbourg; 2016. Disponible sur: http://www.theses.fr/2015STRAJ038/document

Boeuf A. Développement d’approches protéomiques pour l’étude des interactions tique-Borrelia-peau [Internet] [Thèse de doctorat]. [Strasbourg]: Université de Strasbourg; 2014. Disponible sur: http://www.theses.fr/2013STRAF019/document

Diuk-Wasser MA, Vannier E, Krause PJ. Coinfection by Ixodes Tick-Borne Pathogens: Ecological, Epidemiological, and Clinical Consequences. Trends Parasitol. janv 2016;32(1):30‑42. Disponible sur: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S147149221500210X

Godard A, Alvarez Rueda NF. Intégration de la Micro-Immunothérapie dans la stratégie thérapeutique de la maladie de Lyme [Internet] [Pharmacie]. [France]: Université de Nantes; 2014. Disponible sur: http://archive.bu.univ-nantes.fr/pollux/show.action?id=b2eadcb2-0d06-4fea-b0eb-af81367bf463

Lantos PM. Chronic Lyme disease. Infect Dis Clin North Am. juin 2015;29(2):325‑40. Disponible sur: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0891552015000203

Massart C. Les processus d’écologisation entre santé et environnement: le cas de la maladie de Lyme [Internet] [Thèse de doctorat]. Université de Grenoble; 2013. Disponible sur: http://www.theses.fr/2013GRENH012/document

Témoignages et associations

Témoignages

Albertat J. Lyme, les solutions naturelles [Internet]. Vergèze: Thierry Souccar éditions; 2016. (Nature et vitamines). Disponible à la BIU Santé (Pharmacie) sous la cote 216942

Albertat J, Horowitz RI. Maladie de Lyme : mon parcours pour retrouver la santé [Internet]. Vergèze: T. Souccar; 2012. Disponible à la BIU Santé (Pharmacie) sous la cote 216941

Foucaut M. Maladie de Lyme : l’épidémie silencieuse un combat pour nos vies [Internet]. Paris: Josette Lyon; 2015. Disponible à la BIU Santé (Médecine) sous la cote 274532

Revil Signorat A, Gonnet F. Vécu et représentations de la maladie des patients pensant être atteints de la maladie de Lyme [Internet]. Université Grenoble I; 2014 [cité 20 janv 2017]. Disponible sur: https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01024761

Schaller V, Horowitz RI. Maladie de Lyme : l’épidémie qu’on vous cache [Internet]. Vergèze: Thierry Souccar; 2015. Disponible à la BIU Santé (Médecine) sous la cote 199511 (Pharmacie) sous la cote 216402

Associations

FFMVT – Fédération Française contre les Maladies Vectorielles à Tiques | FFMVT site public | ACCUEIL | [Internet]. [cité 3 févr 2017]. Disponible sur: http://ffmvt.org/

France Lyme : Association de lutte contre les maladies vectorielles à tiques [Internet]. France Lyme : Association France Lyme. [cité 3 févr 2017]. Disponible sur: http://francelyme.fr

LYM’P.A.C.T. | Association de Prévention et d’Action Contre les Tiques et la maladie de Lyme [Internet]. [cité 3 févr 2017]. Disponible sur: https://www.lympact.fr/

ILADS – End Lyme disease epidemic through education, awareness & physican training. [Internet]. [cité 3 févr 2017]. Disponible sur: http://www.ilads.org/

 

 

Bibliographie sur le Care

«Soin et Compassion – Le Care comme concept transformateur de l’éthique»

careAu carrefour de la philosophie morale et politique, de la théorie du genre et de la relation soignant-soigné, le concept de Care sera au centre de la conférence donnée par la philosophe et professeure de philosophie, Sandra Laugier, à l’Hôtel-Dieu, jeudi 19 janvier 2017, dans le cadre du séminaire :

«Soin et Compassion : Le sujet, l’institution hospitalière et la Cité».

L’éthique du care, ou éthique de la sollicitude, a été théorisée récemment en France, à partir d’une réflexion  marquée, dans les pays anglo-saxons, par les recherches féministes.
Traditionnellement, ce sont les femmes, dans la société, qui incarnent les valeurs de soin, de prévenance, d’attention éducative, de compassion.

La psychologue Carol Gilligan en analysant les discours moraux féminins, à partir de l’échelle de développement moral conçue par Lawrence Kohlberg en 1982, où les femmes se situaient dans les stades inférieurs,  conçut la notion de sollicitude, souci éthique, enraciné dans la complexité du réel et fondé sur la délibération, le soin et la conservation de la relation avec autrui.
En contestant le bien-fondé d’une identité morale dévalorisée, parce que rattachée à un seul genre, l’éthique du care ou éthique de la sollicitude s’efforce de remettre en cause le discours dominant des pouvoirs publics, longtemps apanage des hommes, et d’introduire de nouveaux enjeux éthiques dans le politique.

Dépendance et vulnérabilité peuvent être considérées comme la condition de tout individu, mais affectent en particulier certaines catégories : malades, personnes âgées, dépendantes, migrants, victimes de catastrophes…

Les éthiques pratiques du Care partent de problèmes moraux concrets, du sujet sensible, des valeurs du particulier et demandent aux politiques une attention plus forte aux professions de soins en général, mais aussi aux aidants qui portent une attention spécifique à leurs proches, y compris au travers de professions invisibles.

En cela, et dans la priorité qu’elles accordent à la vulnérabilité, elles s’opposent aux valeurs du libéralisme, qui privilégient la liberté, l’action, l’autonomie du sujet.

Dans  Le souci des autres. Éthique et politique du care, de Patricia Paperman et Sandra Laugier (2006), un article s’intitule «Les gens vulnérables n’ont rien d’exceptionnel».

Cette éthique s’est étendue à des préoccupations plus globales : les négligences envers les humains et leur environnement, les grands désastres collectifs, la gestion des déchets, le travail de maintien et de réparation de la vie tel que le définit Joan Tronto, proposant le Care   comme alternative, recentrée sur la notion de vulnérabilité, aux concepts de risque ou de catastrophe, prétendument inéluctables…

Pour accompagner cette conférence, nous vous proposons une bibliographie sur le thème du Care, établie avec l’aide de Sandra Laugier (présentation chronologique d’ouvrages pour la plupart consultables à la BIU Santé ou gratuitement en ligne).

Emmanuelle Prevost

Bibliographie

  • Lovell AM, Pandolfo S, Das V, Laugier S. Face aux désastres : une conversation à quatre voix sur le «care», la folie et les grandes détresses collectives. Montreuil-sous-Bois: Ithaque; 2013. (Philosophie, anthropologie, psychologie). À consulter sur place au pôle Médecine, cote 234264-4
  • Paperman P, Molinier P. L’éthique du care comme pensée de l’égalité. Travail, genre et sociétés. 4 nov 2011;(26):189‑93. Accessible en ligne sur Cairn.
Debut: 01/19/2017 06:30 pm
Duree: 1 heures: and 30 minutes
Hôtel-Dieu, 1, place du Parvis-de-Notre-Dame, salle Marie-Curie, au troisième étage, escalier B1
Paris, Île-de-France
75004
FR

Calendrier des formations du 1er semestre 2017

Il est déjà temps de s’inscrire aux formations du premier semestre 2017 ! Le calendrier est en ligne sur le site de la BIU Santé.

Vous pouvez le consulter et vous inscrire en cliquant ici.

03012
Savoir chercher un médicament dans PubMed, ça s’apprend !

Au programme au pôle Médecine, de janvier à juillet :

  • Des séances PubMed 1, pour tout savoir sur le MeSH, et PubMed 2, pour aller plus loin et maîtriser la recherche en langage libre.
  • Une session consacrée à Embase, une base de données de référence, complémentaire de PubMed, rarement proposée par les bibliothèques, que vous pouvez interroger à la BIU Santé.
  • Une séance pour se familiariser avec le concept d’Evidence-based Medicine (EBM) et maîtriser la Cochrane Library, la plus populaire des bases EBM.
  • Et toujours des formations à Zotero, le logiciel libre et gratuit qui permet de gérer ses références bibliographiques efficacement et qui deviendra vite indispensable pour la rédaction de vos thèses, mémoires et articles.

Au programme au pôle Pharmacie :

  • Des séances compactes mais complètes dédiées à PubMed pour vous aider à trouver les références dont vous avez besoin pour vos travaux universitaires.
  • Des sessions consacrées à Embase, base de référence spécialisée en pharmacologie et en toxicologie, complémentaire de la base de données PuBMed (3000 revues indexées supplémentaires).
  • Des formations à Zotero pour gérer efficacement vos références bibliographiques : savoir les collecter à partir de différentes sources d’information, créer votre bibliographie, pour votre thèse, un mémoire, un article…

Les formations sont gratuites. Il n’est pas nécessaire d’être inscrit à la bibliothèque pour y participer.

Au pôle Médecine, elles s’adressent à tous les professionnels de santé et étudiants en médecine, odontologie et sciences paramédicales, à partir de la troisième année d’étude.

Au pôle Pharmacie, elles s’adressent aux étudiants et aux enseignants en pharmacie.

L’inscription aux séances se fait directement en ligne pour les lecteurs déjà inscrits à la bibliothèque, et par courriel à l’adresse suivante pour ceux qui ne le sont pas encore.

De nouvelles formations seront annoncées au cours de l’année sur ce blog : restez connectés et suivez-nous sur les réseaux sociaux pour être tenus au courant.

Nous espérons vous retrouver nombreux dans nos formations !

Le service formation de la BIU Santé

En savoir plus sur l’autophagie (bibliographie)

Le thème de l’autophagie a été récemment placé sous le feu des projecteurs par l’attribution du prix Nobel de médecine au biochimiste japonais Yoshinori Ohsumi, spécialisé dans la biologie cellulaire.

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Photo 大臣官房人事課 — 平成27年度 文化功労者:文部科学省

L’autophagie (du grec auto-phagie, se manger soi-même) constitue un processus fondamental, mais équivoque, pour la vie des cellules : mécanisme de résistance et d’autodéfense, qui permet la survie de la cellule, mais aussi d’autodestruction, qui peut entraîner sa mort. Ainsi, l’autophagie peut empêcher qu’une cellule devienne cancéreuse, mais ce mécanisme peut aussi bien en renforcer la pathologie.

Le Professeur Yoshinori Ohsumi et son équipe ont identifié la majeure partie de la quarantaine de gènes (ATG, Autophagy Related Genes) indispensables au fonctionnement de l’autophagie, qui fait l’objet actuellement d’une recherche très active (stimuler ou réduire l’autophagie en fonction de ses effets secondaires), tant pour les équipes japonaises qu’en France, par exemple, avec le CFATG (Club Francophone de l’AuTophagie).

Nous vous proposons ici une sélection de documents récents sur ce thème : ouvrages consultables à la BIU Santé ou articles de Yoshinori Ohsumi disponibles gratuitement sur internet (classement chronologique) :

  1. Autophagie : autocannibalisme ou autodéfense ? – EM|consulte [Internet]. 2016. Disponible sur: http://www.em-consulte.com/rmr/article/184750
  2. Suzuki SW, Yamamoto H, Oikawa Y, Kondo-Kakuta C, Kimura Y, Hirano H, et al. Atg13 HORMA domain recruits Atg9 vesicles during autophagosome formation. Proceedings of the National Academy of Sciences [Internet]. 17 mars 2015;112(11):3350‑5. Disponible sur: http://www.pnas.org/lookup/doi/10.1073/pnas.1421092112
  3. Sakoh-Nakatogawa M, Kirisako H, Nakatogawa H, Ohsumi Y. Localization of Atg3 to autophagy-related membranes and its enhancement by the Atg8-family interacting motif to promote expansion of the membranes. FEBS Letters [Internet]. 12 mars 2015;589(6):744‑9. Disponible sur: http://doi.wiley.com/10.1016/j.febslet.2015.02.003
  4. Morgan AH, Hammond VJ, Sakoh-Nakatogawa M, Ohsumi Y, Thomas CP, Blanchet F, et al. A novel role for 12/15-lipoxygenase in regulating autophagy. Redox Biology [Internet]. avr 2015;4:40‑7. Disponible sur: http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S2213231714001177
  5. Huang H, Kawamata T, Horie T, Tsugawa H, Nakayama Y, Ohsumi Y, et al. Bulk RNA degradation by nitrogen starvation-induced autophagy in yeast. The EMBO Journal [Internet]. 13 janv 2015;34(2):154‑68. Disponible sur: http://emboj.embopress.org/cgi/doi/10.15252/embj.201489083
  6. Atzmon G. Longevity genes : a blueprint for aging. New York Heidelberg Dordrecht [etc.]: Springer; 2015. (Advances in experimental medicine and biology). Consultable au pôle Médecine (cote 210602-847).
  7. Yoshimoto K, Shibata M, Kondo M, Oikawa K, Sato M, Toyooka K, et al. Organ-specific quality control of plant peroxisomes is mediated by autophagy. Journal of Cell Science [Internet]. 15 mars 2014;127(6):1161‑8. Disponible sur: http://jcs.biologists.org/cgi/doi/10.1242/jcs.139709
  8. Tanaka C, Tan L-J, Mochida K, Kirisako H, Koizumi M, Asai E, et al. Hrr25 triggers selective autophagy–related pathways by phosphorylating receptor proteins. The Journal of Cell Biology [Internet]. 13 oct 2014;207(1):91‑105. Disponible sur: http://www.jcb.org/lookup/doi/10.1083/jcb.201402128
  9. Suzuki K, Nakamura S, Morimoto M, Fujii K, Noda NN, Inagaki F, et al. Proteomic Profiling of Autophagosome Cargo in Saccharomyces cerevisiae. Seaman M, éditeur. PLoS ONE [Internet]. 13 mars 2014;9(3):e91651. Disponible sur: http://dx.plos.org/10.1371/journal.pone.0091651
  10. Ohsumi Y. Historical landmarks of autophagy research. Cell Research [Internet]. janv 2014;24(1):9‑23. Disponible sur: http://www.nature.com/doifinder/10.1038/cr.2013.169
  11. Nakatogawa H, Ohsumi Y. Autophagy: Close Contact Keeps Out the Uninvited. Current Biology [Internet]. juin 2014;24(12):R560‑2. Disponible sur: http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0960982214005387
  12. Mochida K, Ohsumi Y, Nakatogawa H. Hrr25 phosphorylates the autophagic receptor Atg34 to promote vacuolar transport of α-mannosidase under nitrogen starvation conditions. FEBS Letters [Internet]. 3 nov 2014;588(21):3862‑9. Disponible sur: http://doi.wiley.com/10.1016/j.febslet.2014.09.032
  13. Suzuki K, Akioka M, Kondo-Kakuta C, Yamamoto H, Ohsumi Y. Fine mapping of autophagy-related proteins during autophagosome formation in Saccharomyces cerevisiae. Journal of Cell Science [Internet]. 1 juin 2013;126(11):2534‑44. Disponible sur: http://jcs.biologists.org/cgi/doi/10.1242/jcs.122960
  14. Shibata M, Oikawa K, Yoshimoto K, Kondo M, Mano S, Yamada K, et al. Highly Oxidized Peroxisomes Are Selectively Degraded via Autophagy in Arabidopsis. The Plant Cell [Internet]. 1 déc 2013;25(12):4967‑83. Disponible sur: http://www.plantcell.org/cgi/doi/10.1105/tpc.113.116947
  15. Araki Y, Ku W-C, Akioka M, May AI, Hayashi Y, Arisaka F, et al. Atg38 is required for autophagy-specific phosphatidylinositol 3-kinase complex integrity. The Journal of Cell Biology [Internet]. 28 oct 2013;203(2):299‑313. Disponible sur: http://www.jcb.org/lookup/doi/10.1083/jcb.201304123
  16. Yamaguchi M, Noda NN, Yamamoto H, Shima T, Kumeta H, Kobashigawa Y, et al. Structural Insights into Atg10-Mediated Formation of the Autophagy-Essential Atg12-Atg5 Conjugate. Structure [Internet]. juill 2012;20(7):1244‑54. Disponible sur: http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0969212612001773
  17. Yamaguchi M, Noda NN, Yamamoto H, Shima T, Kumeta H, Kobashigawa Y, et al. Structural Insights into Atg10-Mediated Formation of the Autophagy-Essential Atg12-Atg5 Conjugate. Structure [Internet]. juill 2012;20(7):1244‑54. Disponible sur: http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0969212612001773
  18. Noda NN, Fujioka Y, Hanada T, Ohsumi Y, Inagaki F. Structure of the Atg12–Atg5 conjugate reveals a platform for stimulating Atg8–PE conjugation. EMBO reports [Internet]. 14 déc 2012;14(2):206‑11. Disponible sur: http://embor.embopress.org/cgi/doi/10.1038/embor.2012.208
  19. Noda NN, Kobayashi T, Adachi W, Fujioka Y, Ohsumi Y, Inagaki F. Structure of the Novel C-terminal Domain of Vacuolar Protein Sorting 30/Autophagy-related Protein 6 and Its Specific Role in Autophagy. Journal of Biological Chemistry [Internet]. 11 mai 2012;287(20):16256‑66. Disponible sur: http://www.jbc.org/cgi/doi/10.1074/jbc.M112.348250
  20. Nakatogawa H, Ohbayashi S, Sakoh-Nakatogawa M, Kakuta S, Suzuki SW, Kirisako H, et al. The Autophagy-related Protein Kinase Atg1 Interacts with the Ubiquitin-like Protein Atg8 via the Atg8 Family Interacting Motif to Facilitate Autophagosome Formation. Journal of Biological Chemistry [Internet]. 17 août 2012;287(34):28503‑7. Disponible sur: http://www.jbc.org/cgi/doi/10.1074/jbc.C112.387514
  21. Kondo-Okamoto N, Noda NN, Suzuki SW, Nakatogawa H, Takahashi I, Matsunami M, et al. Autophagy-related Protein 32 Acts as Autophagic Degron and Directly Initiates Mitophagy. Journal of Biological Chemistry [Internet]. 23 mars 2012;287(13):10631‑8. Disponible sur: http://www.jbc.org/cgi/doi/10.1074/jbc.M111.299917
  22. Kobayashi T, Suzuki K, Ohsumi Y. Autophagosome formation can be achieved in the absence of Atg18 by expressing engineered PAS-targeted Atg2. FEBS Letters [Internet]. 30 juill 2012;586(16):2473‑8. Disponible sur: http://doi.wiley.com/10.1016/j.febslet.2012.06.008
  23. Klionsky DJ. Autophagy in disease and clinical applications : in vitro systems. Amsterdam: Elsevier; 2012. (Methods in enzymology). Ebook disponible en local sur les postes de la BIU Santé (et à distance avec des codes ENT Paris Descartes).
  24. Kakuta S, Yamamoto H, Negishi L, Kondo-Kakuta C, Hayashi N, Ohsumi Y. Atg9 Vesicles Recruit Vesicle-tethering Proteins Trs85 and Ypt1 to the Autophagosome Formation Site. Journal of Biological Chemistry [Internet]. 28 déc 2012;287(53):44261‑9. Disponible sur: http://www.jbc.org/lookup/doi/10.1074/jbc.M112.411454
  25. Fougeray S, Thervet É, Pallet N, Tharaux P-L, Brouard S, Faure M, et al. Rôle du stress du réticulum endoplasmique et de l’autophagie dans la régulation des réponses immune et angiogénique activées par des stress ischémiques et inflammatoires dans l’épithélium rénal humain. [S.l.]: s.n.; 2012. Texte partiel de la thèse consultable gratuitement en ligne, texte intégral disponible sur les postes de la BIU Santé.
  26. Bouvier N, Thervet É, Pallet N, Hurault de Ligny B, Hauet T, Chevet E, et al. Conséquences rénales de l’activation de la réponse UPR (Unfolded protein response) par des stress toxique et ischémique. [S.l.]: s.n.; 2012. Thèse consultable gratuitement en ligne.
  27. Tuloup-Minguez V, Codogno P. Autophagie et adhérence cellulaire : régulation par la matrice extracellulaire et rôle au cours de la migration. [S.l.]: s.n.; 2011. Thèse consultable au pôle Pharmacie, cote MFTH 8383.
  28. Magnaudeix A, Yardin C, Terro F. Autophagie dans le système nerveux central et neuroprotections. [S.l.]: s.n.; 2011. Thèse consultable au pôle Pharmacie, cote MFTH 8183.
  29. Dortet L, Cossart P. Recrutement de la Major Vault Protein par InlK : une nouvelle stratégie élaborée par Listeria monocytogenes pour échapper à l’autophagie. [S.l.]: s.n.; 2011. Thèse consultable au pôle Pharmacie, cote MFTH 8943.
  30. Coux O, Baldin V, Bossis G, Tempé D, Lalmanach G. Protéasome, ubiquitine et protéines apparentées à l’ubiquitine. Paris: Éd. Tec & Doc; 2011. Consultable au pôle Médecine (cote QU 55 PRO) et au pôle Pharmacie (cote 572.64 COU).
  31. Puissant A, Auberger P. Exploration des mécanismes de résistance aux inhibiteurs de BCR-ABL dans la leucémie myéloïde chronique : cibler l’autophagie pour ouvrir la voie à de nouvelles stratégies anti-leucémiques. [S.l.]: s.n.; 2010. Thèse consultable au pôle Pharmacie, cote MFTH 7880.
  32. Geeraert C, Poüs C. Rôle des microtubules et de la kinésine-1 dans l’autophagie de survie. [S.l.]: s.n.; 2010. Thèse consultable au pôle Pharmacie, cote MFTH 9202.
  33. Chotechuang N, Tomé D. The role of amino acids in liver protein metabolism under a high protein diet : identification of amino acids signal and associated transduction pathways. [S.l.]: s.n.; 2010. Thèse consultable au pôle Pharmacie, cote MFTH 8007.
  34. Chaumorcel M, Servin A. Régulation des mécanismes d’autophagie par les herpesviridae : l’exemple du cytomégalovirus humain. [S.l.]: s.n.; 2010. Thèse consultable au pôle Pharmacie, cote MFTH 9190.
  35. Ben-Sahra I, Bost F. Métabolisme et cancer : cibler le métabolisme des cellules cancéreuses par des agents inducteurs du stress métabolique. [S.l.]: s.n.; 2010. Thèse consultable au pôle Pharmacie, cote MFTH 7738.
  36. Altmeyer A, Bischoff P. Mort cellulaire induite par des radiations ionisantes dans des tumeurs humaines radiorésistantes : Etude, in vitro et in vivo, des mécanismes impliqués dans son induction par différents types de rayonnements et modulation pharmacologique. [S.l.]: s.n.; 2010. Thèse consultable au pôle Pharmacie, cote MFTH 9052.
  37. Piron B, Pouget J-P. Etude in vitro des mécanismes d’action impliqués dans la réponse cellulaire à une radioimmunothérapie à l’iode 125. [S.l.]: s.n.; 2009. Thèse consultable au pôle Pharmacie, cote MFTH 8446.
  38. Pallet N, Thervet É. Rôle du stress du reticulum endoplasmique dans la néphrotoxicité de la ciclosporine. [S.l.]: s.n.; 2009. Thèse consultable au pôle Pharmacie, cote TPHA 11510.
  39. Levine B, Yoshimori T, Deretic V. Autophagy in infection and immunity. Berlin London: Springer; 2009. (Current topics in microbiology and immunology). Consultable au pôle Médecine (cote 111357-335).
  40. Hatchi E, Sardet C, Le Cam L. Détermination des fonctions in vivo d’E4F1 au cours de la tumorigenèse : E4F1 un facteur essentiel à la survie des cellules transformées. [Montpellier]: Université de Montpellier 2 Sciences et Techniques du Languedoc; 2009. Thèse consultable au pôle Pharmacie, cote MFTH 7966.
  41. Dupont N, Lafont F. Voies de signalisation cellulaire impliquées dans les étapes précoces de l’infection par Shigella flexneri dans les cellules épithéliales : rôle des débris membranaires de la vacuole de Shigella flexneri dans la signalisation de la cellule eucaryote. [S.l.]: s.n.; 2009. Thèse consultable au pôle Pharmacie, cote MFTH 8151.
  42. Chargui A, Poujeol P, El May MV. Adaptations de la cellule rénale en réponse au Cadmium : rôles du CFTR, de la polyubiquitination sur la Lysine 63 et de l’autophagie études in vivo et in vitro applications en santé publique. [S.l.]: s.n.; 2009. Thèse consultable au pôle Pharmacie, cote MFTH 8305.

Emmanuelle Prévost

Outils de communication scientifique : les résultats pour la France

InnoScholComm logo 550x550En 2015, nous avions relayé l’enquête menée par l’université d’Utrecht concernant les outils pour la communication scientifique utilisés par les chercheurs.

Tous les résultats (anonymisés) sont librement consultables et téléchargeables sur le site de l’étude (vive l’Open Data!). Une interface intuitive permet de manipuler aisément ces données pour des comparaisons immédiates.

Au niveau mondial, cette enquête a rencontré un vif engouement, avec plus de 20.000 participants.

La France est le 5e pays en nombre de réponses (1150 chercheurs).

survey_questions

Une exploitation intéressante de ces chiffres a été mise en avant par l’European Association for Health Information and Libraries : il s’agit d’une extraction des 2.200 réponses émanant de l’Europe pour la discipline Médecine. Les résultats de cette vue particulière sont consultables via cette interface.

Malheureusement, dans cette discipline, la France n’est représentée que par 139 chercheurs (si l’on exclut les bibliothécaires et documentalistes qui pouvaient également répondre à l’enquête).

Ce faible nombre ne permet pas d’extrapoler des statistiques, d’autant que l’échantillon n’est en rien représentatif. Quelques chiffres notables néanmoins, sur ce panel restreint de 139 chercheurs français du secteur médical :

pubmed-4-300Sans surprise PubMed est plébiscité pour la recherche de littérature : 126 personnes déclarent l’utiliser. Viennent ensuite Google Scholar (104), Web of Science (36), Scopus (17), Mendeley (9) et Paperity (8), entre autres. Le même classement se retrouve à peu près au niveau européen.

Une fois les références trouvées, les chercheurs y accèdent majoritairement par leur institution / leur bibliothèque (118), mais aussi via ResearchGate (45), des courriels envoyés aux auteurs (35), la consultation d’articles en Open Access (33), et l’achat direct sur les sites des éditeurs (13). L’Open Access Button, dont nous avons déjà parlé ici, est beaucoup plus utilisé dans les autres pays (3e position).

Les systèmes d’alerte et de recommandations sont relativement peu utilisés : Google Scholar (39), ResearchGate (28), PubMed (21), JournalTOCs (22), Mendeley (6), et les sites des revues elles-mêmes (4).

Pour analyser des données, le bon vieil Excel prévaut (97 répondants), suivi par R (33), SPSS (16), GraphPad ou StatView (14), MATLAB (9). Pas de surprise non plus pour l’écriture, avec Microsoft Word (132) puis notamment Google Drive (39) et LateX (14).

zoteroDu côté des logiciels de bibliographie, Zotero est en tête (63 utilisateurs), talonné par EndNote (53), puis Mendeley (10), Papers (6), ReadCube (3), JabRef (3). La situation est bien différente au niveau européen pour les chercheurs en médecine : Zotero est au 4e rang, derrière EndNote (largement en tête), Mendeley puis RefWorks.

Plusieurs outils sont cités pour l’archivage et le partage de publications : ReserchGate (39), PubMed Central (36), les répertoires institutionnels (25), le partage des notes de travail (22), arXiv (4). Le partage de données est encore balbutiant (8 répondants citent GitHub), idem pour les posters et les présentations (7 utilisateurs de Slideshare).

Le choix de la revue où publier repose encore grandement sur le facteur d’impact du JCR (en tête avec 39 répondants). Idem pour mesurer l’impact après publication : JCR/Facteur d’impact (43), Web of Science (30), Scopus (18), Altmetric (14), PLoS (10).

Pour communiquer en dehors du milieu académique, 25 répondants utilisent Twitter, 23 Wikipédia, 11 WordPress, 8 Facebook, LinkedIn ou bien Google+. Pour les profils de chercheurs, on retrouve la prépondérance de ResearchGate (55), Google Scholar (40), Orcid (23), les pages institutionnelles (20), et Academia (10). Même classement au niveau européen.

BAQuant au développement le plus important dans la communication scientifique au cours des années à venir, de nombreux répondants citent l’Open Access – soutenu par 110 d’entre eux (16 ne savent pas, 5 sont contre).

Tous ces chiffres, à manipuler avec précaution, donnent quand même des pistes sur les outils connus et utilisés, à défaut de pouvoir en tirer des généralités.

Une enquête nationale ciblant ces publics serait sans doute utile, pour mieux cerner les pratiques et les besoins, et y répondre au mieux en bibliothèque.

David Benoist