Exposition sur le cheval à Roubaix

Le cheval et sa place dans la société

À l’occasion des jeux équestres mondiaux qui se déroulent en France en août et septembre 2014, une exposition est organisée sur le thème :

« Le cheval et sa place dans la société de la fin du XVIIIe s. à nos jours »

Elle se tiendra du 25 août au 25 octobre 2014 aux Archives nationales du monde du travail à Roubaix.

Plusieurs œuvres de la BIU Santé ont été prêtées à cette occasion :

Ill. tirée du Cours d’hippiatrique de Lafosse.

Deux illustrations sont également du voyage :

Quelques types de coiffures de chevaux parisiens CISA0223

La chaleur à Paris : une distribution gratuite de chapeaux pour chevaux à la Société protectrice des animaux (1901) CISB0595

En savoir plus

Le site des archives de Roubaix

Le cheval et sa place dans la société de la fin du XVIIIe s. à nos jours
Debut: 08/25/2014
Fin: 10/25/2014
78, boulevard du Général-Leclerc
Roubaix, Nord-Pas-de-Calais
59100
FR

L’ancienne faculté de médecine, rue de la Bûcherie

Une vue de l’ancienne faculté

Parmi les acquisitions récentes de la BIU Santé, on trouve une gravure représentant l’ancienne faculté de médecine de Paris, à l’époque où ses locaux se trouvaient rue de la Bûcherie (340x255mm, marges 360x270mm, épreuve sur vergé).

Le bâtiment représenté existe encore de nos jours, au 18, rue de la Bûcherie.

La gravure, datant de 1907, est l’œuvre d’Ernest-Marie Herscher (1870-1936 ou 1939 ?) connu pour ses représentations du vieux Paris.

Architecte et graveur, il fut étudiant à l’atelier Pascal, puis à l’École des Beaux-Arts de  Paris. Homme aux talents multiples, il fut dessinateur, peintre, graveur, décorateur et créateur de tapisseries, mais aussi architecte et inspecteur des bâtiments civils.

En savoir plus

L’histoire des bâtiments de la faculté de médecine rue de la Bûcherie.

Bains, bulles et beautés

Exposition à Grasse

Le pôle Pharmacie attire votre attention sur une exposition actuellement en cours au musée international de la Parfumerie (Grasse) – pour ceux de nos lecteurs qui vont passer leurs vacances dans le Sud :

« Bains, bulles et beautés »

Elle est consacrée aux pratiques du bain et de la toilette en Occident du 18e siècle à nos jours. Les collections du musée (affiches, objets, mobilier, savons…) sont complétées pour l’occasion par des prêts institutionnels ou privés.

Vous pouvez la visiter jusqu’au 30 septembre 2014.

En savoir plus

Le site de l’exposition

Le dossier de presse

– Le catalogue de l’exposition est disponible au pôle Pharmacie en salle Dorveaux : cote 613.410 9 MIP ; inventaire 120320. Il comprend notamment une contribution du docteur Philippe Brenot, psychiatre et anthropologue, directeur des enseignements de sexologie et de sexualité humaine à l’Université Paris Descartes. Philippe Brenot avait dirigé en 2013 l’ouvrage collectif : Le parfum et l’amour, éditions L’Esprit du temps, avec la participation de dix spécialistes de diverses disciplines (biologie, anthropologie, philosophie, etc.). Cote BIU Santé Pharmacie 391.63 BRE ; inv. 215892.

Contribution à l’histoire des parfums dans la ville de Grasse / Pascale Alibert ; sous la direction de J. Julien, [S.l.] , [s.n.],1990. Cote BIU Santé Pharmacie TPHA 12903.

Le bain et le miroir : soins du corps et cosmétiques de l’Antiquité à la Renaissance : [exposition, Paris, Musée de Cluny, Ecouen, Musée national de la Renaissance, 20 mai – 21 septembre 2009 / [catalogue sous la direction d’Isabelle Bardiès-Fronty, Michèle Bimbenet-Privat et Philippe Walter], Paris. Cote BIU Santé Pharmacie 646.72 BAI.

Continuer la lecture de « Bains, bulles et beautés »

Signalement des ouvrages spoliés à la BIU Santé

Dépôts de la 3ème Commission de choix de la Récupération artistique du 14 décembre 1950

En 1950, la bibliothèque de la Faculté de médecine de Paris a reçu en dépôt une centaine d’ouvrages provenant de la 3ème Commission de choix de la Récupération artistique. Issus des spoliations subies par les Juifs durant la Seconde Guerre mondiale, ils n’ont pas pu être réattribués après la guerre à leurs propriétaires à cause de l’absence de marques de provenance. Ces ouvrages imprimés entre le XVIe siècle et le XIXe siècle et relatifs à la médecine ou à la pharmacie ont été entrés dans notre inventaire entre 1956 et 1957. Ils ont alors été considérés à tort comme des dons.

Cours complet d’anatomie peint et gravé en couleurs naturelles par M.A.E. Gautier d’Agoty, Nancy : J.B. Hyacinthe Leclerc, 1773. Cote 2208.

Grâce aux recherches de Martine Poulain qui a retrouvé les listes des dépôts aux Archives nationales (cote F 1717994) la bibliothèque a pu identifier ces livres au sein de ses collections. Ils sont dorénavant repérables dans notre catalogue et dans le SUDOC grâce à la mention « Dépôts de la 3ème Commission de choix de la Récupération artistique, 14 décembre 1950 ». Pour en voir la liste, il faut lancer une recherche avancée dans le SUDOC en sélectionnant et en complétant le champ « reliure, provenance, conservation » et en restreignant la recherche à la Bibliothèque interuniversitaire de Santé.

En changeant le statut de ces livres de « don » à « dépôt » la bibliothèque participe à la sauvegarde de la mémoire collective. Nous témoignons ainsi qu’en tant qu’institution publique, notre établissement ne fait que recueillir des documents qui, en droit, resteront de manière imprescriptible la propriété de ceux à qui ils ont été volés ; et cela même si nous ne sommes pas capables d’identifier ces anciens propriétaires ou leurs héritiers.

Pour en savoir plus sur les bibliothèques spoliées lors de la Seconde Guerre mondiale voir :

Medic@ vous met au parfum ! Mise en ligne de La Parfumerie moderne

La BIU Santé vient de mettre en ligne, dans sa bibliothèque numérique Medic@, les quarante volumes de La Parfumerie moderne : revue scientifique et de défense professionnelle (1908-1956).

Numéro de la Victoire (1918)

Créé en 1908 par René-Maurice Gattefossé, cette revue est, historiquement, le premier périodique technique européen spécialisé en parfumerie. Il a été géré par l’entreprise Gattefossé de 1908 à 1940, puis de 1946 à 1950, avant de devenir, en 1951, l’organe officiel de la Société française de Cosmétologie.

Il constitue, à ce titre, une source particulièrement recommandée pour les chercheurs s’intéressant à l’histoire de l’industrie cosmétique en France et à l’étranger, et plus précisément à l’histoire de la parfumerie et de ses produits dérivés durant la première moitié du XXe siècle. On y trouve, en effet, une riche documentation scientifique en matière de formulation, fabrication, production et commercialisation des produits cosmétiques, ainsi que de très nombreuses illustrations et publicités. Quelques échappées dans le domaine de la création artistique et littéraire fournissent également un témoignage précieux sur l’évolution de l’idée de beau ou de raffinement « à la française » sur près d’un demi-siècle.

Cueillette de fleurs d’oranger, à Golf-Juan (1928)

La mise en ligne de la Parfumerie moderne complète ainsi la collection historique des périodiques numérisés par la BIU Santé qui couvre les domaines larges de la santé ; elle renforce plus généralement l’offre documentaire de Medic@ dans le domaine de la cosmétologie, domaine pour lequel la bibliothèque est Centre d’acquisition et de diffusion de l’information scientifique et technique (CADIST).

Publicité pour les vaporisateurs Franck (1920)

Signalons que ce projet n’aurait pas été possible sans l’aide de l’entreprise Gattefossé et de nos collègues de la BU Sciences – Université Paris Sud qui nous ont permis de compléter notre collection lors de la numérisation.

Les années 1908 à 1940 sont libres de droit et placées sous licence ouverte (voir le billet du 11/10/2013 : « La BIU Santé adopte la licence ouverte »). Les volumes qui n’appartiennent pas au domaine public ont été mis en ligne avec l’aimable autorisation de l’entreprise Gattefossé (pour les années 1946-1950) et de la Société française de Cosmétologie (pour les années 1951-1956).

Philippe Galanopoulos

Les cartes postales de radiologie de Guy et Marie-José Pallardy

Les cartes postales de radiologie de Guy et Marie-José Pallardy : une contribution à l’enrichissement des collections numériques

En plusieurs décennies, Madame Marie-José Pallardy a constitué avec son époux, le Professeur Guy Pallardy, une collection tout à fait remarquable de près de 500 cartes postales consacrées à la radiographie en France depuis ses origines, complétée par des chromos sur le même sujet et par des cartes postales portant sur la prévention de la tuberculose.

Au dos, l’expéditeur a écrit : « 31 mars 1915. Ci-contre une scène de radiographie. (C’est truqué naturellement.) »

Cette collection est une source importante et originale d’iconographie pour l’histoire de cette spécialité. Portraits de grands maîtres, installations radiographiques (où, dans les premiers temps, l’usage forain côtoie l’usage médical) ; radiologie des temps héroïques des débuts ; radiologie de guerre ; scènes de soins dans des hôpitaux, des dispensaires, des sanatoriums ; radiologie embarquée dans des véhicules civils ou militaires, ou installée de façon plus ou moins luxueuse… La radiologie a été aussi dès ses débuts une source d’inspiration pour les humoristes, pour le meilleur ou pour le pire !

Madame Pallardy nous a fait confiance en nous prêtant ces albums qui lui sont chers. Ils ont été intégralement numérisés par les soins de la bibliothèque : dans quelques mois (car il nous faut un peu de temps pour réaliser les notices), chacun pourra trouver la partie des images qui sont libres de droits dans la Banque d’images et de portraits.

Les rayons X à la Foire de Paris (circa 1896).

La collectionneuse ne demande qu’une chose en échange des éventuelles réutilisations de ces images : qu’il soit mentionné « Collection Guy et Marie-José Pallardy ». Merci à chacun, par avance, de respecter ce vœu tout naturel.

Bibliographie :
Pallardy, Guy – Pallardy, Marie-José. – Cartophilie et radiations : une contribution appréciable à l’histoire de la radiologie (PDF 6,9 Mo). Paru dans Histoire des sciences médicales, 1999, 33 (3), pp. 231-242.

Pallardy, Guy – Pallardy, Marie-José – Wackenheim, Auguste. – Histoire illustrée de la radiologie. – Paris : R. Dacosta, 1989 (86-Ligugé : Impr. Aubin). – . – 1 vol. (542 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. ; 28 cm. – Bibliogr. p. 537-540. Index.
Cote BIU Santé : HM Mag.SPE Radiol 6.

Hommage au Professeur Guy Pallardy (PDF 70,3 Mo) Paru dans Histoire des sciences médicales, 2007, 41 (1), (p. 25-33).

Jean-François Vincent

Muses, ptérodactyles et pataticulture

Muses et ptérodactyles

Ou la poésie de la science de Chénier à Rimbaud – anthologie sous la direction d’Hugues Marchal.

Ce copieux ouvrage (650 pages) paru au Seuil regroupe plus de deux cents extraits divers, datant du XVIIIe siècle à nos jours. De grands noms marient sous leur plume la science et la poésie : Balzac, Baudelaire, Flaubert, Hugo, Pasteur… Autant de textes abondamment commentés et illustrés, où le sérieux côtoie l’inattendu.

Ce recueil est consultable au pôle médecine, sous la cote 197731.

On y trouve par exemple un éloge de la pomme de terre, qui ne pouvait nous laisser insensibles en cette année anniversaire pour Antoine-Augustin Parmentier (voir ici notre exposition virtuelle : https://www.biusante.parisdescartes.fr/parmentier/)

L’auteur en est Paulin Gagne (1808-1876), ancien avocat et inventeur de la Gagne-Monopanglotte, langue universelle évoquée dans un poème de 1843 (consultable en ligne sur Gallica).

Nous reproduisons ici la première scène de l’acte 38 de l’Unitéide (ou la femme Messie, poème universel…), qui figure dans le recueil, et où la Pataticulture s’adresse aux peuples et rois, pour brosser un panégyrique vigoureux de la « patate régnante » :

ACTE TRENTE-HUITIÈME ou LA PATATICULTURE.

La scène se passe dans un vaste champ de pommes de terre.
Sommaire : Personnages principaux : La Pataticulture, peuples, rois, etc.
Action : La Pataticulture fait un discours dans lequel elle dit qu’elle a toujours aimé la pomme de terre qu’elle a guérie par la vaccine, et qui seule peut sauver le monde en lui servant de pain universel ; elle annonce qu’elle a chassé la Vinicultivrogne et la Séricultumûre qui détruisaient les peuples par l’ivresse et par le luxe ; elle ordonne de couvrir le globe de pommes de terre ou de patates ; elle dit qu’elle peut faire la pluie et le beau temps au moyen de batteries de canons établies dans les bassins des fleuves au moment de l’orage, etc.

—Les peuples et les rois élèvent la Pataticulture sur le trône et se couronnent avec elle de gloire et de pommes de terre, etc.

La Pataticulture en montrant la misère
Chante l’avènement de la pomme de terre.
SCÈNE I.
La Pataticulture, peuples et rois, etc.

LA PATATICULTURE, du haut du Pataticultoratoire.

Peuples et rois, je suis la Pataticulture,
Fille de la Nature et du Siècle en friture ;
Étant née au milieu d’un champ plein de splendeur
Que de pommes de terre ornait un plant d’honneur,
N’ayant jamais mangé que des pommes de terre
Qui font pour moi des plats de la meilleure chère,
J’ai toujours adoré ce fruit délicieux
Que, dit-on, pour extra mangeaient jadis les dieux !

Continuer la lecture de « Muses, ptérodactyles et pataticulture »

11 novembre, Grande Guerre et Albéric Pont

Attention, la BIU Santé sera fermée lundi 11 novembre 2013 (jour férié, armistice de 1918).

Elle sera ouverte normalement le samedi 9 novembre, de 9h à 20h.

C’est justement aujourd’hui que débutent les célébrations pour le centenaire de la Grande Guerre. Plus d’informations sur le site officiel : http://centenaire.org

Cet anniversaire est aussi l’occasion de mettre en lumière le travail du docteur Albéric Pont (1870-1960), créateur du centre de chirurgie maxillo-faciale de Lyon en 1914.

La BIU Santé a acquis en 2012 un important fonds en rapport avec ce médecin stomatologue : des albums comprenant des images commentées de mutilés de la face traités à Lyon, de nombreuses plaques de verre et photographies isolées, des moulages, des céroplasties, des objets. Ce fonds, dont l’inventaire et la numérisation seront bientôt achevés, va être exploité dans le cadre d’un projet européen, 1914 FACES 2014 (précédemment nommé Scarface.)

La fermeture du 11 novembre vous permettra également de (re)découvrir notre exposition virtuelle sur les gueules cassées :

https://www.biusante.parisdescartes.fr/1418/

L’Industrie pharmaceutique en images

La BIU Santé vient de mettre en ligne une série de 46 photographies d’industries pharmaceutiques. Vues du ciel, de la rue ou de l’intérieur des bâtiments, ces photographies montrent des laboratoires, parfois disparus, des machines et des procédés de fabrication. Elles sont consultables sur la banque d’images et de portraits en cliquant ici.

Les sociétés représentées sont les suivantes : Laboratoires Lamatte et Boinot, Établissements Février-Decoisy et Champion, Laboratoires Choay, Société du traitement des Quinquinas, une usine de Nativelle, Laboratoires de l’Hépatrol, une usine de fermentation de Roussel, Laboratoires Debat, Établissement des produits chimiques Poulenc frères, usine de SPECIA, la Pharmacie centrale de France, Laboratoires Dausse, Laboratoires Adrian et Établissements C. David-Rabot.

[Usine de fermentation de Roussel, construite à Romainville en 1946]
Cet ensemble conséquent fut utilisé par M. le Professeur Maurice-Marie Janot, de la faculté de Pharmacie de Paris, à l’occasion d’une conférence donnée à la maison de la Chimie, le lundi 18 décembre 1951. Elle lui servit aussi à illustrer son enseignement de pharmacie galénique et son travail sur l’histoire de cette branche de l’art pharmaceutique.

Ces photographies se présentent sous la forme de plaques de verre. Certaines possèdent une légende ; d’autres pas. Pour ces dernières la BIU Santé a sollicité l’aide de M. André Frogerais et de Mme Josette Fournier, membres de la société d’histoire de la Pharmacie et du club d’histoire de la Chimie.

Ces plaques font partie du fonds Maurice-Marie Janot, qui comprend aussi des documents d’archives et des manuscrits non encore inventoriés. Ce fonds a été confié à la bibliothèque en 2009 par M. Jacques Poisson, membre honoraire de l’Académie nationale de pharmacie. Les plaques de verre ont été retrouvées par Mme Naïma Zerrouk, enseignante à la faculté des sciences pharmaceutiques et biologiques de Paris, et responsable du master de cosmétologie.

Pharmacie Centrale de France (1950). Atelier sels de quinine (extraction).

Cette mise en ligne est l’occasion pour la bibliothèque de valoriser ses collections sur l’histoire de l’industrie pharmaceutique française. Parmi les fonds documentaires qui méritent d’être signalés, citons un ensemble de 4.000 brochures de laboratoires pharmaceutiques. Les laboratoires Adrian, Choay, Dausse, Debat, Nativelle, Roussel, SPECIA ont entre autres contribué à l’alimentation de ce fonds en cours de signalement.

Pour en savoir plus sur l’histoire de l’industrie pharmaceutique :
Alexandre Blondeau : Histoire des laboratoires pharmaceutiques en France et de leurs médicaments : des préparations artisanales aux molécules du XXIe siècle (Paris : le Cherche midi, 1992-1998. Cote : BIU Santé Pharmacie 117678 ; Médecine HM Mag. SPE Pharm 55).
– Nicolas Sueur, La Pharmacie centrale de France : une coopérative au service d’un groupe professionnel. 1852-1979 (Lyon III, 2011. Accessible en ligne sur Asclépiades).

Philippe Galanopoulos et Jeremy Schreiber

Charles Richet et son temps (colloque)

Jeudi 14 novembre 2013

Salle des séances de l’Académie nationale de médecine

Anaphylaxie, sérothérapie, physiologie, chaleur animale, suc gastrique et digestion, fermentation lactique, lactose, contraction musculaire, méthode graphique, sensibilité, addition latente optique, mémoire organique, physiologie botanique, etc. Ces quelques mots et expressions dessinent le portrait d’un physiologiste d’exception, Charles Richet, honoré du prix Nobel de physiologie et de médecine en 1913 pour sa découverte de l’anaphylaxie.

Fonds Richet, bibliothèque ANM.

Pourtant, en parallèle de son activité de chercheur, Charles Richet s’est voulu écrivain, constructeur aéronautique, militant pacifiste, etc., résumant à lui seul de nombreuses contradictions de son temps. Véritable pionnier de l’aviation et père spirituel de Louis Breguet, il est également écrivain et auteur de fables, romans, poèmes et drames à l’antique. Quoique adepte du spiritisme, érigeant la science métapsychique en véritable science, ses travaux de physiologie n’en portent pas moins la marque d’un esprit positiviste et imprégné de rigueur. Eugéniste convaincu, favorable à la « sélection humaine » – pour reprendre le titre d’un de ses ouvrages -, il combat cependant l’antisémitisme. Son pacifisme militant ne l’empêche pas, non plus, d’anticiper l’appel en 1870 et, de nouveau pendant la Première Guerre mondiale, de partir de son propre chef en Italie afin de la rallier à une cause qu’il estime fondée en droit.

Richet dans les tranchées (3e en partant de la gauche). Fonds Richet, bibliothèque ANM.

Cent ans après l’attribution du prix Nobel de physiologie et de médecine à Charles Richet, il est grand temps de faire le point sur cette figure scientifique fascinante de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, homme et savant aux multiples facettes. C’est la raison de la tenue du colloque Charles Richet et son temps, sous le patronage de l’Académie des sciences et de l’Académie nationale de médecine, pour lequel nous avons convié aussi bien des médecins que des chercheurs en histoire, littérature ou sciences sociales. Nous espérons que ce dialogue de spécialistes de différents domaines s’avèrera fructueux et fera émerger, au-delà de la figure même de Charles Richet et d’un angle d’approche monographique, l’extraordinaire intrication des intérêts, des actions et des passions tels qu’ils pouvaient s’incarner dans le Paris savant de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

L’entrée est libre mais une inscription préalable est nécessaire en cliquant sur ce lien.

Le programme détaillé du colloque est disponible en cliquant ici.

Jérôme Van Wijland

jerome.van-wijland[at]academie-medecine.fr

Continuer la lecture de « Charles Richet et son temps (colloque) »