Signalement des ouvrages spoliés à la BIU Santé

Dépôts de la 3ème Commission de choix de la Récupération artistique du 14 décembre 1950

En 1950, la bibliothèque de la Faculté de médecine de Paris a reçu en dépôt une centaine d’ouvrages provenant de la 3ème Commission de choix de la Récupération artistique. Issus des spoliations subies par les Juifs durant la Seconde Guerre mondiale, ils n’ont pas pu être réattribués après la guerre à leurs propriétaires à cause de l’absence de marques de provenance. Ces ouvrages imprimés entre le XVIe siècle et le XIXe siècle et relatifs à la médecine ou à la pharmacie ont été entrés dans notre inventaire entre 1956 et 1957. Ils ont alors été considérés à tort comme des dons.

Cours complet d’anatomie peint et gravé en couleurs naturelles par M.A.E. Gautier d’Agoty, Nancy : J.B. Hyacinthe Leclerc, 1773. Cote 2208.

Grâce aux recherches de Martine Poulain qui a retrouvé les listes des dépôts aux Archives nationales (cote F 1717994) la bibliothèque a pu identifier ces livres au sein de ses collections. Ils sont dorénavant repérables dans notre catalogue et dans le SUDOC grâce à la mention « Dépôts de la 3ème Commission de choix de la Récupération artistique, 14 décembre 1950 ». Pour en voir la liste, il faut lancer une recherche avancée dans le SUDOC en sélectionnant et en complétant le champ « reliure, provenance, conservation » et en restreignant la recherche à la Bibliothèque interuniversitaire de Santé.

En changeant le statut de ces livres de « don » à « dépôt » la bibliothèque participe à la sauvegarde de la mémoire collective. Nous témoignons ainsi qu’en tant qu’institution publique, notre établissement ne fait que recueillir des documents qui, en droit, resteront de manière imprescriptible la propriété de ceux à qui ils ont été volés ; et cela même si nous ne sommes pas capables d’identifier ces anciens propriétaires ou leurs héritiers.

Pour en savoir plus sur les bibliothèques spoliées lors de la Seconde Guerre mondiale voir :

Des scénarios pour la santé de demain (RHippocrate le 3 juin)

Des scénarios pour la santé de demain

Logo rencontres d'HippocrateLa prochaine « Rencontre d’Hippocrate » aura lieu le mardi 3 juin 2014,

sur le thème « Des scénarios pour la santé de demain».

Conférence prononcée par Antoine Flahault, professeur à l’université Paris Descartes.

La conférence aura lieu dans l’amphithéâtre Frézal (15, rue de l’École-de-Médecine, site des Cordeliers, 2e étage) de 18h à 20h30. Elle sera filmée puis mise en ligne à l’adresse suivante.

L’accès à ces rencontres est libre et ne nécessite pas d’inscription.

Retrouvez le programme 2013-2014 et les vidéos des sessions précédentes en cliquant sur ce lien.

Vous pouvez également consulter les bibliographies élaborées par les BU de Paris Descartes en cliquant ici.

Continuer la lecture de « Des scénarios pour la santé de demain (RHippocrate le 3 juin) »

Fermeture du jeudi 29 mai

La BIU Santé sera fermée le jeudi 29 mai, jour férié (jeudi de l’Ascension).

Mais elle sera ouverte normalement le vendredi 30 et le samedi 31 mai (pas de pont pour nous).

L’occasion de (re)découvrir nos services en ligne, disponibles 7 jours sur 7 et 24/24h :

Pour les historiens, en accès libre : la bibliothèque numérique Medic@, la Banque d’images et de portraits et pourquoi pas une petite visite du côté des expositions virtuelles.

Pour les lecteurs de Paris Descartes, les bases de données en médecine ou en pharmacie, les revues électroniques et les livres électroniques en médecine ou en pharmacie.

Charcot, une vie avec l’image

Du 14 mai au 8 juillet se tient à Paris à la chapelle Saint-Louis de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière l’exposition « Charcot, une vie avec l’image ».

Crédits : Ernest Pignon-Ernest / Laurence Dentinger GHPS/AP-HP

La BIU Santé est partenaire de cette exposition pour laquelle elle a prêté cinq documents dont trois ouvrages de Jean Martin Charcot :

Charcot / P. Richer. Les démoniaques dans l’art, 1887 (cote 21727)

Charcot. Les difformes et les malades dans l’art, 1889 (cote 8884)

Charcot. La foi qui guérit, 1897 (cote 50209)

H. Meige. Les possédées noires, 1894 (cote 51888-2)

Portrait de Freud en 1891, in Studies on hysteria, 1957 (167501-2)

Cette exposition est organisée par le Pr. David Cohen et le docteur Catherine Bouchara, du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de la Pitié-Salpêtrière, avec une scénographie signée Philippe Pumain.

Elle s’attache à montrer le lien étroit qui existe entre art et science dans la vie et l’œuvre de Jean-Martin Charcot, à travers notamment une sélection des nombreux dessins qu’il réalisa au cours de ses observations, des photographies de patients et des montages audiovisuels thématiques. Une partie de l’exposition est consacrée aux prolongements actuels de la pensée en images de Charcot. Des réalisations d’artistes contemporains faisant écho à son œuvre ainsi que des travaux de patients viennent compléter l’ensemble.

Crédit : Laurence Dentinger GHPS/AP-HP

Cette exposition s’inscrit dans la continuité de l’ouvrage publié par Catherine Bouchara en 2013 (Charcot, une vie avec l’image, Paris : Éditions Philippe Rey, 2013 [cote BIU Santé : 273926]).

Charcot à la BIU Santé

Retrouvez Jean-Martin Charcot dans les collections numériques de la BIU Santé en cliquant ici.

En savoir plus

Le site de l’exposition ;

Description de l’exposition sur le site de l’AP-HP ;

Estelle Lambert

Continuer la lecture de « Charcot, une vie avec l’image »

Des crânes au musée

Une exposition consacrée au chirurgien Paul Tessier (1917-2008)

L’exposition « Crânes concrets, avant-projet d’un solid museum Paul Tessier » vient de s’ouvrir au musée d’Histoire de la médecine (du 14 mai au 29 août 2014, 12, rue de l’École-de-Médecine, Paris 6e). Elle a été réalisée par l’Association Française des Chirurgiens de la Face avec le concours de l’université Paris Descartes.

Elle est consacrée au travail de Paul Tessier (1917-2008), chirurgien plasticien français ayant exercé à l’hôpital Foch de Suresnes.

Une exposition sur un chirurgien ? De quoi s’agit-il au juste ?

D’un hommage à Paul Tessier ? L’admiration n’est certes pas absente de l’esprit des organisateurs. Cependant, non. L’exposition évite les pièges de l’histoire célébration.

Cette exposition est-elle pédagogique ? Non. Ni ne veut l’être, bien qu’on y apprenne. Face à ces objets et documents, à chacun de faire ce qu’il veut, ce qu’il peut, avec son étonnement d’homme devant des malformations effrayantes et des techniques opératoires effarantes, avec son savoir d’homme de l’art éventuellement, avec sa curiosité personnelle en tout cas. « À charge pour le visiteur, nous disent les organisateurs, plongé dans ce pêle-mêle, de dénouer l’écheveau, de souligner, de biffer, de jauger, de commenter… »

L’exposition Paul Tessier interroge le spectateur sur plusieurs limites

Crâne acrylique
Syndrome d’Apert – Edimbourg
Phase 3 : un « LE FORT III type ». Long tenon malaire-Sagittal split des R.O.L – Greffes osseuses iliaques.

Limite chirurgicale et anatomique (sphère rhinologique, sphère cérébrale) : celle-ci a été franchie par Paul Tessier, et a permis la naissance d’une nouvelle sous-spécialité chirurgicale, la chirurgie craniofaciale.

Limite éthique : que peut-on opérer ? Où commence la démesure de l’opérateur ?

Limite du possible technique, et de la virtuosité de l’opérateur.

Limite entre science et art, technique et œuvre.

Limite enfin entre ce qui intéresse des spécialistes, et ce qui peut intéresser tout un chacun. Celle-ci me semble franchie dans cette exposition.

De l’œuvre d’un chirurgien on ne peut garder que des traces. Au musée : des crânes, patiemment réunis ; des instruments, des photographies, des textes, un film d’opération. Des schémas préparatoires. Des crânes sciés, ébauches et réflexion en vue d’une étonnante ébénisterie sur le vivant. Voilà des parties du crâne qu’on traite comme le tiroir d’un meuble. Tenons et mortaises d’os… Et voici des patients, nés avec des visages de cauchemar, et à qui le chirurgien a donné une figure humaine.

Pour en savoir plus

– La thèse de Benjamin Guichard traite de la constitution de la collection Tessier : Le crayon rouge, outil d’une rupture chirurgicale. Elle est consultable au pôle Médecine de la BIU Santé (cote 2011AMIEM025) ;

La biographie de Paul Tessier sur le site de la BIU Santé ;

Un article du Monde (19 mai 2014) présentant l’exposition ;

– En cette période de centenaire de 1914-1918, retrouvez notre exposition virtuelle sur les gueules cassées.

Jean-François Vincent

Continuer la lecture de « Des crânes au musée »

Colloque Cosmétopée 2014

« Du sourcing végétal à l’actif cosmétique »

Mercredi prochain 21 mai 2014 aura lieu la 3e édition du colloque Cosmétopée.

Au programme cette année : la cosmétopée africaine et les nouvelles technologies d’authentification et d’extraction du végétal.

Cette manifestation est co-organisée par l’équipe de recherche de biologie de l’Antenne Scientifique Universitaire de Chartres (LBLGC) et le pôle Cosmetic Valley.

Destinée aux universitaires et aux industriels, elle se tiendra dans l’amphithéâtre de l’antenne universitaire.

Retrouvez le programme complet en cliquant ici.

Une affiche explicative est disponible ici.

Continuer la lecture de « Colloque Cosmétopée 2014 »

Ouverture du Musée Virtuel de l’Art Dentaire (MVAD)

Le 17 avril dernier a été mis en ligne le nouveau Musée Virtuel de l’Art Dentaire.

Hébergé par la BIU Santé, cet ensemble est consultable à l’adresse suivante: https://www.biusante.parisdescartes.fr/mvad

Il vient rejoindre les portails de la Société française d’histoire de l’art dentaire (SFHAD) et de l’Association de sauvegarde du patrimoine de l’art dentaire (ASPAD), déjà partenaires de la bibliothèque.

À l’origine, le musée Pierre-Fauchard

En 1880 l’École dentaire de Paris s’enrichit d’un musée, déjà préfiguré l’année précédente par la constitution  du « Cercle des dentistes de Paris ». Les dons viennent peu à peu agrandir la collection, qui prend en 1937 l’appellation de musée Pierre-Fauchard (du nom de l’un des fondateurs de l’art dentaire, au XVIIe s. – auquel la BIU Santé a d’ailleurs consacré une exposition virtuelle, que vous pouvez retrouver en cliquant ici).

En 1986, le conseil national de l’Ordre prend en charge les collections du musée, avant d’en céder la propriété au musée de l’AP-HP en 2001.

Pourquoi un musée virtuel ?

En 2012 le musée de l’AP-HP est malheureusement contraint à la fermeture. Ses collections sont mises en caisse, stockées à l’hôpital Bicêtre, en attendant des jours meilleurs (peut-être à terme à l’Hôtel-Dieu de Paris ?).

Faute d’exposition physique, il est alors décidé de créer une vitrine virtuelle pour ces collections : les livres du fonds, déjà déposés à la BIU Santé, ont pu être numérisés et mis en ligne. On complète ces documents par un choix de photographies, mettant en valeur les plus belles pièces du musée. Y sont également adjoints des objets d’autres collections, privées ou publiques (musée de la Faculté de chirurgie dentaire de Lyon, Aspad, musées de Rouen…)

Jacobus Anglicus, Omne Bonum (Opusculum), 1326-1347. BL Ms Royal 6E VI (vol. II), Fo 503b, British Library, London.

Que trouve-t-on déjà en ligne ?

« Nous voulons que ce musée virtuel soit chronologique, historique, visuel et esthétique. » Guy Robert, président de l’association du MVAD.

Le but du musée est « d’expliquer l’art dentaire depuis sa fondation ».

Ce projet n’en est qu’à ses débuts, et est appelé à s’agrandir prochainement. Des instruments, pélicans et tiretoires, sont les premiers à être mis en lumière. Les textes anciens alternent avec les photographies d’objets, le tout accompagné d’explications rédigées par des spécialistes du domaine, Micheline Ruel-Kellermann et Pierre Baron.

Les présentations sont à la fois thématiques et chronologiques, et accompagnées de références bibliographiques et iconographiques.

En savoir plus sur l’association

L’Association du Musée Virtuel de l’Art Dentaire (MVAD) regroupe l’Ordre national des chirurgiens-dentistes (ONCD), l’Académie nationale de chirurgie dentaire (ANCD), la Société française d’histoire de l’art dentaire (SFHAD), l’Association Dentaire Française (ADF), la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD) et l’Union des chirurgiens-dentistes retraités (UCDR).

Avec d’autres donateurs, ces institutions soutiennent financièrement l’association. Cette dernière fonctionne également en partenariat avec la BIU Santé , l’Association de sauvegarde du patrimoine de l’art dentaire (ASPAD), le musée de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et le Musée dentaire de Lyon (MDL).

En savoir plus

Interview de Guy Robert, président de l’association du Musée Virtuel de l’Art Dentaire ;

La page Facebook du musée ;

– Pour des renseignements plus précis, écrivez à : mvad2014@gmail.com

Quelles politiques publiques pour faire face au vieillissement ? (RHippocrate le 13 mai)

Quelles politiques publiques pour faire face au vieillissement ?  Une perspective internationale

Logo rencontres d'HippocrateLa prochaine « Rencontre d’Hippocrate » aura lieu le mardi 13 mai 2014,

sur le thème « Quelles politiques publiques pour faire face au vieillissement ?  Une perspective internationale ».

Conférence prononcée par Anne-Marie Guillemard, professeur de sociologie comparée, département de sciences humaines et sociales à l’université Paris Descartes.

La conférence aura lieu dans l’amphithéâtre Richet (15, rue de l’École-de-Médecine, site des Cordeliers, 2e étage) de 18h à 20h30. Elle sera filmée puis mise en ligne à l’adresse suivante.

L’accès à ces rencontres est libre et ne nécessite pas d’inscription.

Retrouvez le programme 2013-2014 et les vidéos des sessions précédentes en cliquant sur ce lien.

Vous pouvez également consulter les bibliographies élaborées par les BU de Paris Descartes en cliquant ici.

Continuer la lecture de « Quelles politiques publiques pour faire face au vieillissement ? (RHippocrate le 13 mai) »

Formez-vous à PubMed

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur PubMed sans jamais oser le demander !

Vous souhaitez percer les mystères du MeSH Database, utiliser à bon escient les qualificatifs et l’explosion, ou tout simplement épater vos amis avec le Single Citation Matcher ?
Une seule solution : inscrivez-vous à la formation PubMed (niveau 1) organisée par la BIU Santé.

Il reste des places pour la prochaine séance, le samedi 17 mai, de 14h à 16h30. Elle aura lieu en salle de formation du pôle médecine-odontologie, 12 rue de l’École-de-Médecine.

Détails et inscription sur cette page :

http://www2.biusante.parisdescartes.fr/formations/?do=init

La présentation de l’arborescence MeSH au XVIème siècle.

Alexandre Boutet

Fin du projet EOD

Après cinq ans, le projet eBooks on Demand s’achève

Le projet eBooks on Demand (EOD) a permis de développer efficacement le service de numérisation EOD. Ce service continuera d’être fourni par un réseau viable de 37 bibliothèques à travers l’Europe.

Parmi les points forts du projet :

  • Le moteur de recherche EOD (http://search.books2ebooks.eu), où 30 bibliothèques proposent actuellement les documents qu’elles ont numérisés, ainsi que ceux qu’elles proposent à la numérisation ;
  • L’offre, par 18 bibliothèques, de la réimpression des ouvrages en plus de leur numérisation ;
  • Des développements du système de commande en ligne qui simplifient la vie des équipes, offrent plus de services aux usagers et permettent une communication transparente avec eux ;
  • En outre cinq conférences internationales ont été organisées au sein du Programme Culture.

Depuis le début du service EOD en 2006, environ 10.000 livres (près de 2 millions de pages) ont été numérisés et livrés, et 800 réimpressions ont été fournies à la demande. Le réseau des bibliothèques qui offrent le service EOD s’est élargi de 13 bibliothèques dans 8 pays à 37 bibliothèques dans 13 pays.

EOD récompensé à Chicago en 2013

Silvia Gstrein, coordinatrice du projet, jette un regard rétrospectif : « Cela a été extraordinaire de voir comment un essai centré sur les départements de numérisation s’est développé pour devenir un service intégré au quotidien dans toutes sortes de procédures des bibliothèques. » À propos de l’avenir elle continue : « Il y a moyen d’améliorer le service et le signalement des documents ;  il y a de la place pour implanter de nouvelles fonctions et pour étendre la gamme de littérature offerte à la numérisation. »

Le service EOD a été lancé par 13 bibliothèques de 8 pays européens en 2006 ; c’est une initiative de la Bibliothèque universitaire et régionale du Tyrol (Université d’Innsbruck), qui va continuer à entretenir le réseau EOD. Le projet EOD a duré du 1er mai 2009 au 30 avril 2014 avec la coopération de 20 partenaires, et a été cofinancé par le Programme Culture de la Commission européenne.

Liens utiles :
Site d’EOD : http://books2ebooks.eu
Moteur de recherche d’EOD : http://search.books2ebooks.eu
Fil Twitter d’EOD : http://twitter.com/eod_ebooks
Page Facebook d’EOD : http://www.facebook.com/eod.ebooks

Informations supplémentaires :

  • Silvia Gstrein, Department of Digital Services, University of Innsbruck, Library, tel. : ++43-(0)512-507-8451, fax: ++43-(0)512-507-949 08451, e-mail : silvia.gstrein@uibk.ac.at
  • Õnne Mets, responsable de l’activité de diffusion du projet EOD ; Bibliothèque nationale d’Estonie, mets@nlib.ee

Accédez au communiqué officiel en anglais en cliquant ici.