Edition critique de la correspondance de Guy Patin (1601-1672)

Correspondance française de Guy Patin, éditée par Loïc Capron

Voici, près de trois siècles et demi après la mort de son auteur, la première édition complète de la correspondance de Guy Patin (1601-1672), par Loïc Capron, professeur de médecine interne de l’Université Paris Descartes. Elle est accessible en ligne, gratuitement, dans la section Éditions critiques de notre site.

Portrait de Guy Patin gravé en 1670
par Antoine Masson (1630-1700). Guy Patin, docteur régent et doyen de la Faculté de médecine de Paris, professeur au Collège royal de France.

Guy Patin, docteur régent et doyen de la Faculté de médecine de Paris, professeur au Collège royal de France, a laissé 1.017 lettres en français, écrites entre 1630 et sa mort. Il y parle de tout : de médecine et de science, de la politique agitée de son temps, de l’actualité en général, de religion, des livres – sa passion – et de leur commerce, de sa vie personnelle. Ce n’est pas un héros de la science en progrès qui apparaît à la lecture, mais bien plutôt un personnage passéiste, digne d’avoir sans doute servi de modèle au Diafoirus du Malade imaginaire de Molière. Mais à condition d’en bien comprendre le contexte et la portée, les lettres écrites par ce curieux infatigable au long de quatre décennies offrent un point d’observation original et remarquable sur maints aspects de son siècle.

Né le 6 décembre 1949 à Arras, Loïc Capron est professeur de médecine interne de l’Université Paris Descartes. Il a cessé ses activités de médecin des hôpitaux en 2012 quand il a été élu pour 4 ans président de la Commission médicale d’établissement de l’AP-HP.

L’édition offerte par Loïc Capron exploite systématiquement ce point d’observation. On y trouvera plus de 16.000 notes explicatives qui donnent les clés pour l’examen critique du contenu. Les personnages, les événements et les idées y sont situés dans leur contexte et donnent souvent lieu à d’importants développements. D’abondantes citations des textes du temps reconstituent pour le lecteur le concert des voix de cette époque. Les passages en latin (ou parfois en grec) dont les lettres sont truffées sont traduits.

En outre, les lettres sont méthodiquement balisées par un index de plus de 43.000 entrées, qui permet de trouver dans les lettres les mentions de milliers de personnages et de faits. On verra d’ailleurs que cet index original permet au besoin, en cours de lecture, d’identifier presque instantanément ce dont il est question.

 

M. Diafoirus, Thomas Diafoirus et le malade, par Brion (XIXe siècle)
Il est probable que Guy Patin a servi de modèle à Diafoirus, le médecin ridicule du Malade imaginaire. Il fut en tout cas comme lui l’auteur, d’une thèse contre Harvey et « contre les circulateurs », qui conclut : « Ergo motus sanguinis circularis est impossibilis. »

Aussi cette édition est-elle bien plus que ce que son titre annonce : c’est une mine creusée au cœur du XVIIe siècle. De note en note, avec une érudition vaste et claire, et avec son œil de médecin passionné d’histoire, Loïc Capron a écrit, pour son plaisir et pour le nôtre, une encyclopédie du monde de Guy Patin.

Un site Web ne permet pas d’évaluer facilement le volume d’un ouvrage. Si l’on imprimait celui-ci, il occuperait 5.400 pages au format A4.

L’édition de la correspondance française sera suivie dans quelque temps par celle de la correspondance latine de Guy Patin, conservée dans le manuscrit Ms 2007 de la BIU Santé, puis par l’édition des Commentaires de la Faculté de médecine rédigés par Guy Patin (BIU Santé, Ms 13, 1651-1652), toujours par Loïc Capron.

 

Abraham Bosse. La Galerie du Palais (détail, prov. BnF Gallica). « Bibliomane » invétéré, trafiquant de livres, Guy Patin a construit, puis perdu, une nombreuse bibliothèque. Sa correspondance est une source importante d’information pour l’histoire du livre et de la librairie.

La correspondance et l’apparat critique sont placés par leur auteur sous Licence Creative Commons (BY-NC : réutilisation libre à but non commercial, sous réserve d’attribution correcte).

Emblème final de l’ouvrage de Jean Chartier, La science du plomb sacre des sages, ou de l’antimoine, où sont décrites ses rares & particulieres vertus, puissances et qualitez, 1651.
Guy Patin exécrait les innovations médicales en général, et tout particulièrement celles qui émanaient de la chimie, telles que l’antimoine (essentiellement employé comme vomitif sous la forme de vin émétique). La guerre de l’antimoine fit rage pendant des années, et fut perdue finalement par Patin et son camp. Les échos en retentissent tout au long de la correspondance.

La BIU Santé remercie particulièrement Marie-France Claerebout (Aldine) pour son aide généreuse, constante et toujours avisée ; ainsi que Thomas Houques (société Inovcom) qui a assuré avec talent la transformation de l’énorme fichier de traitement de texte original vers le format de base de données adapté au Web défini par la bibliothèque.

Portrait de Jansenius (source BnF Gallica). Patin, dans sa correspondance, n’a fait mystère ni de ses sympathies pour les jansénistes et les réformés, ni de son hostilité contre les jésuites ; ses raisons, à ce qu’on peut en lire, étaient bien moins théologiques que politiques.

Déjà paru dans la section Éditions critiques du site de la BIU Santé : La Fabrique de Vésale et autres textes, par Jacqueline Vons et Stéphane Velut.

Le salut de la France dans les armes de la ville de Paris (1648). Gravure MS 15159, bibliothèque Mazarine, Paris, cliché Charmet, tous droits réservés. Guy Patin commente abondamment les événements de la Fronde, dont de multiples acteurs traversent la correspondance.

Pour en savoir plus

Lien direct vers l’édition critique de la correspondance

– Entrevue avec Loïc Capron (avec : Marie-France Claerebout [Aldine], Jacques Gana [BIU Santé, Département de l’informatique], Jean-François Vincent [BIU Santé, Service d’histoire de la santé].)

La NLM a besoin de vous !

Donald Lindberg, directeur de la National Library of Medicine, partira à la retraite le mois prochain, après plus de 30 ans en poste.

À cette occasion, la NLM lance une enquête sur ses missions et ses stratégies pour l’avenir.

En anglais dans le texte :

This Request for Information (RFI) seeks input regarding the strategic vision for the NLM to ensure that it remains an international leader in biomedical data and health information. In particular, comments are being sought regarding the current value of and future need for NLM programs, resources, research and training efforts, and services (e.g., databases, software, collections)

Les utilisateurs des services de la NLM sont invités à donneur leur avis, avant le 13 mars 2015, en remplissant le formulaire disponible à l’adresse suivante :

http://grants.nih.gov/grants/rfi/rfi.cfm?ID=41

À vous de contribuer à l’avenir de cette institution en répondant à cette enquête.

C’est également une opportunité d’indiquer en quoi la NLM et ses services (par exemple la division Histoire de la médecine) contribuent à votre travail et à celui des chercheurs à travers le monde.

En savoir plus

La présentation détaillée de l’enquête (en anglais)

 

 

 

 

 

 

 

Exposition « Femmes en métiers d’hommes »

La nouvelle exposition du musée de l’Histoire vivante de Montreuil s’intitule « Femmes en métiers d’hommes » (jusqu’au 20 décembre 2015).

Adaptée du livre de Juliette Rennes paru en 2013, l’exposition retrace au travers de cartes postales de 1890 à 1930, mais également d’archives, photographies et couvertures de presse, l’histoire des premières femmes avocates, charpentières, cochères, doctoresses héroïsées ou moquées.

Tout au long de cette période, le débat sur la capacité des femmes à exercer ces métiers historiquement masculins s’accentue. Il devient incontournable dans les années 20, au vu du rôle des femmes dans la Première Guerre mondiale.

La BIU Santé a prêté 4 documents pour cette exposition :

–          La thèse d’Elizabeth Garrett Anderson intitulée Sur la migraine (Thèse Paris 1870 n° 138 – téléchargeable gratuitement sur Medic@). Cette Anglaise fut la première docteure de la Faculté de médecine de Paris

–          Une héliogravure de Jean Béraud représentant la soutenance d’Elizabeth Garrett Anderson (cote CIS/B : 1036)

–          Un fascicule de 1888 du journal L’Univers illustré dans lequel est reproduite une gravure de la soutenance de thèse de Caroline Schultze (cote CIS/C : 232)

–          Un feuillet extrait du journal le Gil Blas illustré, consacré à la chanson « La doctoresse », avec paroles, partition et illustration (cote CIS/C : 255)

Si ce sujet vous intéresse, pensez à consulter également le dossier de Medic@ consacré à l’histoire de l’entrée des femmes en médecine https://www.biusante.parisdescartes.fr/histmed/medica/femmesmed.htm

En savoir plus

Le site de l’exposition

Le livret pédagogique de l’exposition (29 pages)

Le livre à l’origine de l’exposition

Estelle Lambert

Debut: 01/17/2015
Fin: 12/20/2015
31, boulevard Théophile-Sueur
Montreuil, Île-de-France
93100
FR

 

 

Agroforesterie : Des arbres en agriculture (colloque, 20-21 mars)

La Société botanique de France, l’Association française d’agroforesterie et la Bibliothèque interuniversitaire de Santé organisent un colloque les 20 et 21 mars prochain sur le thème :

Agroforesterie : des arbres en agriculture

Il se tiendra à Paris, dans le grand amphithéâtre de l’université Paris Descartes (12, rue de l’École-de-Médecine).

Ce colloque pluridisciplinaire permettra d’aborder les nombreuses facettes de l’agroforesterie :

  • La diversité des approches agroforestières en climat tempéré : grandes cultures, maraîchage, arboricultures, élevage, …
  • L’agroforesterie en région tropicale : forêt jardinée, culture du café et du cacao, maïsiculture, rotation culturale forestière, …
  • Écologie agroforestière : importance paysagère, biodiversité, pollinisateurs, auxiliaires, flux de matière, …
  • Approche ethnologique des pratiques agroforestières

Le public attendu sera constitué de non-spécialistes ayant déjà une culture scientifique (naturaliste et botanique notamment).

Le thème du colloque s’inscrit en particulier dans le cadre des nouveaux programmes de lycée (‘Nourrir l’humanité‘ en seconde et en première, ‘La vie de la plante‘ en terminale S) et s’adressera à un public d’enseignants, de formateurs d’enseignants, étudiants et curieux de science.

Contact : Samuel REBULARD, co-responsable de la Préparation à l’agrégation Sciences de la Vie, de la Terre et de l’Univers. Université Paris-Sud 11, Bâtiment 460, 91405 ORSAY Cedex 01 69 15 72 09.

Inscription (gratuite mais obligatoire) dans la limite des places disponibles : colloque.af.2015@orange.fr

En savoir plus

L’annonce du colloque sur le site de la Société française d’écologie

Présentation et programme (PDF)

Le site de la Société botanique de France est hébergé sur les serveurs de la BIU Santé

Debut: 03/20/2015
Fin: 02/21/2015
12, rue de l'Ecole-de-Médecine
Paris, Île-de-France
75006
FR

La Cosmétique : une « actualité » bourdonnante…

Appareils de bains et d’hydrothérapie. Catalogue de la Manufacture d’appareils d’hydrothérapie et de bronze d’éclairage Charles Blanc

Centre d’acquisition et de diffusion de l’information scientifique et technique (CADIST) pour la cosmétologie, la BIU Santé a pour mission, depuis 1989, d’acquérir, conserver et valoriser une large littérature spécialisée dans le domaine du soin et de la beauté, et de faire connaître l’actualité de la recherche dans ce domaine.

ACQUISITIONS
« Se mouiller les mains d’abord… »

Le Pôle Pharmacie Biologie Cosmétologie de la BIU Santé vient de faire l’acquisition d’un ensemble d’ouvrages anciens ayant trait à l’hygiène, le soin et la parfumerie. Ces ouvrages viennent compléter un fonds patrimonial particulièrement riche.

Parmi les documents récemment entrés dans les fonds de la bibliothèque citons :

    • Le parfumeur françois, par Simon Barbe (Lyon : Thomas Amaulry, 1693) ;
    • Lettres patentes du Roi sur les alcools (Paris : Simon, 1773) ;
    • Lettres patentes du Roi sur les huiles & savons (Aix : B. Gibelin-David & T. Emeric-David, 1790) ;
    • Les colorations de l’épiderme (thèse), par Georges Pouchet (Paris : Adrien Delahaye, 1864, avec un envoi de l’auteur) ;
    • L’Hygiène du teint, par A. Izard (Paris, Aux Bureaux du journal La Revue de la Mode, 1881) ;
    • Tarifs. Seaux hygiéniques. Intérieur en porcelaine et en demi-porcelaine breveté en France et à l’étranger … de la Maison Bourgine (Paris, 1883) ;
    • Se mouiller les mains d’abord … À chacun son savon de toilette approprié. Catalogue de la maison Léoni & Cie (s.l.n.d) ;
    • Appareils de bains et d’hydrothérapie. Catalogue de la Manufacture d’appareils d’hydrothérapie et de bronze d’éclairage Charles Blanc (s.l.n.d.) ;
    • Bains, hydrothérapie, assainissement. Catalogue de la Maison Blachère, Reculons & Veislinger, constructeurs brevetés, anciens Établissements Blachère, maison fondée en 1900 (Paris, 1925) ;
    • Nouveaux parfums synthétiques, par René-Marie Gattefossé (Paris : Desforges, Girardot & Cie, 2e éd., 1927) ;
    • Lesquendieu parfumeur, par Parfums Guerlain (S.l. : s.n., ca 1945) ;
    • L’Alg-Gum et son utilisation en parfumerie, édités par les établissements Maton Frères (Paris, 1946-1947) ;
    • Beauty products, par Parfums Guerlain (Paris : Draeger, 1950).

VALORISATION

Radiographie de flacon à fard égyptien montrant en blanc l’importante quantité de poudre cosmétique conservée. © C2RMF/Borel

« De l’archéologie à l’histoire, et de l’histoire au patrimoine »

Le jeudi 19 janvier, la Société française de cosmétologie a organisé une réunion sur le thème de l’histoire et du patrimoine de la cosmétique. Philippe Walter, directeur du Laboratoire d’archéologie moléculaire et structurale de l’UPMC – CNRS est d’abord intervenu sur « Les origines de la chimie pour fabriquer les produits de maquillages ». Ensuite, Jean-Claude Le Joliff a donné une présentation de « La Cosmétothèque® », un site actuellement hébergé par l’Observatoire des cosmétiques,  qui s’inscrit dans « une démarche patrimoniale des savoir-faire de la beauté ». Enfin, la réunion s’est achevée sur une présentation succincte de l’exposition virtuelle « Secrets de Beauté » mise en ligne sur le site de la BIU Santé.

INFORMATION
« La Ruche de Guerlain »

« La Ruche ». Façade horizontale © Eric Nocher

Le 6 février dernier, le nouveau site de production soin et maquillage de Guerlain a été inauguré à Chartres. Situé au cœur de la Cosmetic Valley, « La Ruche » emploie 350 personnes et entend ainsi témoigner, de nouveau, de l’ancrage en France de la recherche et de la production Parfums et Cosmétiques LVMH. Il faut également souligner la dimension fortement écologique du site et du bâtiment : panneaux solaires, toiture végétalisée, récupération des eaux de pluie, aménagement des espaces verts et préservation de la biodiversité.

Philippe Galanopoulos

Actualité du Musée virtuel de l’art dentaire

Des nouvelles du MVAD

En novembre 2014, le Musée virtuel de l’art dentaire a été présenté au colloque de muséologie médicale consacré aux collections d’art dentaire, qui se tenait à Turin.

Vous trouverez ci-dessous un compte-rendu de cette manifestation, rédigé par Pierre Baron et Micheline-Ruel-Kellermann.

« Le colloque de Muséologie médicale consacré aux collections d’art dentaire, principalement en Italie s’est tenu à la Dental School de Turin les 6-7 novembre 2014.

Deux communications sur vingt-quatre n’étaient pas italiennes, l’une espagnole et l’autre française présentant le MVAD. Nous en avons retenu que les conservateurs de musée sont confrontés en Italie aux mêmes problèmes qu’en France : crédits, locaux, manque de personnes compétentes et responsables et de personnel, et que les interrogations sur l’avenir sont identiques. Il y a toutefois des différences notables. Tout d’abord il y a un bien plus grand nombre de musées et de personnes passionnées de bonne volonté. Cet état de fait est dû au cloisonnement entre médecine et chirurgie dentaire quasi inexistant, prolongement logique du diplôme de stomatologiste en vigueur jusqu’en 1982 remplacé par celui de chirurgien-dentiste à cette date. Autres avantages évidents, un grand nombre de professeurs d’université, médecins, chirurgiens ou chirurgiens-dentistes consacrent du temps aux musées. Cela fait partie de leur travail universitaire. Si l’on compare à la situation française, force est de constater que nous avons

  • Moins de musées
  • Pas de chaire d’histoire de la médecine
  • Pas de professeurs d’université consacrant du temps pour les musées
  • Aucune visibilité matérielle ou financière

Mais notre MVAD s’est avéré très en avance sur le système italien. Sa présentation en italien par Pierre Baron a été saluée unanimement et suivie d’une discussion animée. Une haute responsable des musées de médecine pour toute l’Italie en concluant que l’avenir était bien le virtuel nous a confortés dans l’idée que le MVAD était totalement d’avant-garde, tant par son existence que par le choix scientifique de présentation historique.

Ce congrès a donc été très riche d’enseignement. Les Italiens projettent de faire un recensement du patrimoine de toutes les collections concernant la chirurgie dentaire, toutes époques confondues, témoin de l’évolution technique de la science odontologique, mais la France est pour l’instant en tête ! »

Interview au congrès de l’ADF

Autre manifestation, le congrès annuel de l’Association dentaire française (ADF). Dans ce cadre a été réalisée une interview filmée, qui réunissait outre Luc Lecerf, vice-président (l’animateur), le président Guy Robert, le secrétaire général, Pierre Baron et la secrétaire générale adjointe Micheline-Ruel-Kellermann.

Retrouvez également ci-dessous la vidéo de présentation du musée virtuelle, utilisée à l’occasion de ce congrès :

En savoir plus

– Interview de Guy Robert, président de l’association du Musée Virtuel de l’Art Dentaire

– La page Facebook du musée

– Le site de l’Association dentaire française

– Pour des renseignements plus précis, écrivez à : mvad2014@gmail.com

Palmarès Prescrire 2014 des nouveaux médicaments

La Revue Prescrire (LRP pour les intimes, disponible au pôle Médecine et au pôle Pharmacie) vient de publier son palmarès 2014 des nouveaux médicaments.

Absente des palmarès précédents depuis 2007, une « Pilule d’Or »  est décernée à nouveau cette année par la rédaction de Prescrire pour distinguer un médicament apportant « un progrès thérapeutique décisif dans un domaine où patients et soignants étaient totalement démunis ». En l’occurrence l’Orphacol® (acide cholique) destiné à traiter deux maladies génétiques rares du foie (déficit congénital de synthèse des acides biliaires), dont le seul traitement alternatif était la transplantation hépatique.

Ce médicament orphelin est le résultat d’un long partenariat entre l’AP-HP (hôpital du Kremlin-Bicêtre, équipe du Pr Emmanuel Jacquemin), son établissement pharmaceutique (l’AGEPS) et le laboratoire CTRS (Cell Therapies Research & Services) qui avait obtenu son Autorisation européenne de Mise sur le Marché le 12/09/2013, à l’issue d’une étonnante bataille juridique où le Tribunal de l’Union européenne avait donné gain de cause à ce petit laboratoire français (créé en 2002), en annulant un refus de la Commission européenne.

Photo CPRS

L’Orphacol® avait déjà été salué par le Prix Galien France 2014 de la recherche pharmaceutique le 04/12/2014, après avoir obtenu de la Haute autorité de santé (HAS) un avis favorable assorti d’une AMSR (Amélioration du service médical rendu) de niveau 1 (le plus haut niveau attribué).

La Revue Prescrire en profite également pour réitérer sa critique des médicaments « ombrelles »  (« dont les boîtes qui se ressemblent contiennent des médicaments différents », « au détriment d’une distinction selon leur contenu. Elles exposent à des confusions entre médicaments d’une même gamme ombrelle. »)

Voir aussi le site du Quotidien du médecin, avec déjà de nombreuses réactions critiques à ce palmarès (notamment dans les commentaires !) ou ce compte-rendu des présentations par le blog de docteurdu16.

En savoir plus

Palmarès 2014 des nouveaux médicaments : un bon cru

Palmarès 2014 du conditionnement : une palme mais encore trop de défauts dangereux

La revue Prescrire distingue un médicament contre une maladie génétique du foie

La maladie orpheline, le médicament miracle et l’eurocrate par Jean Quatremer, correspondant du quotidien Libération, 08/01/2013

Orphacol : camouflet pour la Commission européenne par Jean Quatremer, correspondant du quotidien Libération, 05/07/2013

Le Tribunal de l’Union européenne annule la décision de refus de la Commission européenne d’autoriser la mise sur le marche de l’Orphacol [Communiqué de presse n° 84/13]

La fiche du médicament Orphacol dans le Répertoire des spécialités pharmaceutiques de l’ANSM : 50 mg gélule ; 250 mg gélule.

Alain Delaforge, David Benoist & Jeremy Schreiber

Salle Landouzy fermée vendredi matin

Attention, demain vendredi 12 février 2015, la salle Landouzy (au pôle médecine-odontologie) demeurera fermée jusqu’à 11h. Certaines ressources imprimées en odontologie seront donc inaccessibles pendant quelques heures.

La grande salle sera ouverte comme à l’accoutumée, vous pourrez donc venir travailler au 12, rue de l’École-de-Médecine.

Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée.

Salle Landouzy

RHippocrate : Généralisation des tests génétiques

Les rencontres d’Hippocrate

Logo rencontres d'HippocrateLa prochaine « Rencontre d’Hippocrate » aura lieu le jeudi 12 février 2015,

sur le thème « Généralisation des tests génétiques ».

Conférence prononcée par M. Stanislas LYONNET, professeur de génétique à l’université Paris Descartes.

Avec la participation de Mme Dominique STOPPA LYONNET professeur de génétique à l’université Paris Descartes.

La conférence aura lieu dans l’amphithéâtre Frézal (15, rue de l’École-de-Médecine, site des Cordeliers, 2e étage) de 18h à 20h30. Elle sera filmée puis mise en ligne à l’adresse suivante.

L’accès à ces rencontres est libre et ne nécessite pas d’inscription.

Retrouvez le programme 2014-2015 et les vidéos des sessions précédentes en cliquant sur ce lien.

Vous pouvez également consulter les bibliographies élaborées par les BU de Paris Descartes en cliquant ici.

Continuer la lecture de « RHippocrate : Généralisation des tests génétiques »

Pharmacie : fermeture de la salle Fialon (9-13 février)

Au pôle Pharmacie-Biologie-Cosmétologie (4, avenue de l’Observatoire) la salle Fialon sera fermée du lundi 9 au vendredi 13 février 2015 inclus, pour cause d’examens.

La salle Dorveaux (salle de lecture principale) demeure ouverte, vous pouvez donc venir travailler au pôle Pharmacie. Attention aux restrictions dues au plan Vigipirate : fermeture à 19h en semaine et pas d’ouverture le samedi.

La salle Fialon rouvrira normalement à 13h lundi 16 février 2015.

Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée.