Cartes (de bibliothèques) à collectionner

La BIU Santé a récemment été sollicitée par un citoyen américain, collectionneur de… cartes de bibliothèques.

Timothy Maloney possède une collection de plus de 2.200 cartes, issues de tous les États américains, ainsi que de Washinghton D.C. (qui ne fait pas partie des 50 États, mais dépend directement de l’État fédéral, étonnant, n’est-il pas ?). Le reste du monde est moins bien représenté pour le moment, avec 35 pays différents. À l’origine, M. Maloney avait envisagé de visiter tous les établissements qu’il démarcherait – projet qui s’est avéré irréalisable, ce qui n’a pas empêché sa collection de croître.

L’ensemble fait régulièrement l’objet d’expositions temporaires, dans diverses… bibliothèques des États-Unis.

La devise de cet amateur fera chaud au cœur des collègues bibliothécaires et des lecteurs chevronnés :

Reading Builds Strong Minds

Si vous êtes bibliothécaire, n’hésitez pas à prendre contact avec lui pour lui envoyer des cartes de vos institutions respectives. Une carte désactivée fera l’affaire – les modèles anciens sont également appréciés. La BIU Santé a par exemple envoyé quelques-uns de ces exemplaires historiques (voir ci-contre).

Timothy Maloney
602 E. Shelby St.
Falmouth, KY 41040 USA

libraries_are_great@yahoo.com

Centenaire des premières attaques chimiques

Le 23 septembre 2015 aura lieu le colloque :

« Centenaire des premières attaques chimiques 1915-1918, de la surprise à la riposte »

Cette manifestation organisée par l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées (IRBA) est placée sous la haute autorité du directeur central du Service de santé des armées, en association avec l’Institut des hautes études de la défense nationale, l’Association des auditeurs et cadres des hautes études de l’armement, l’Académie nationale de pharmacie, l’Académie nationale de médecine, la Société d’histoire de la pharmacie et la Société française d’histoire de la médecine.

Elle aura lieu à l’école du Val-de-Grâce, Amphithéâtre Rouvillois. L’inscription préalable est obligatoire (télécharger le bulletin d’inscription)

Programme

– 8h00 – Accueil
– 8h45 – Allocutions officielles
– 9h00 – Lcl Porte : Le contexte géostratégique et tactique 1914-1915.
Les débuts
– 9h20 – PGI Reenaudeau : Les préparatifs industriels et tactiques allemands.
– 9h40 – PhC Delacour : Ypres, l’attaque allemande du 22 avril 1915.

La Riposte
– 10h00 – Dr Fauque : Le sursaut français. C. Moureu, un savant et ses équipes dans la guerre :  organisation scientifique de la riposte.
– 10h20 – Pr. Boureille : L’apprentissage de l’usage offensif des gaz par les armées françaises entre 1914 et 1918.

10h40 à 11h10 PAUSE

– 11h10 – Lcl Lion : Les compagnies Z.
– 11h30 – Col Le Roux : Les moyens de protection, début et essor.

11h50 à 13h45 PAUSE

Toxicologie
– 13h45 – Pha, Gros-Desonneaux : Introduction : aperçu de la diversité des composés chimiques utilisés.
– 14h00 – Phc, Pr Renard : Suffocants et sternutatoires.
– 14h20 – Phc, Pr Dorandeu : Ypérite et arsines caustiques.
– 14h40 – Dr. Monneret : De l’arme chimique à l’ère thérapeutique.
– 15h00 – Phc, Pr. Mullot : Intoxication par fumées de tir : une autre guerre chimique.

15h20 à 15h30 PAUSE

Le Service de santé dans la guerre chimique
– 15h30 – Dr. Bonnemain : Médecins et pharmaciens dans la guerre chimique.
– 15h50 – Pr. Labrude : Facultés de médecine et de pharmacie de Nancy dans la Grande Guerre : quelles contributions.
– 16h10 – MC (er) Ferrandis : La prise en charge médicale au front et à l’hôpital – les ambulances Z.
– 16h30 – ICAS Lebreton Moreau : Infirmiers et infirmières Z. Une formation des actions. Rapide panorama de la 1re GM à nos jours.

16h50 à 17h10 PAUSE

L’Héritage
– 17h10 – CRC1 Verrier : Licéité des armes chimiques : un traitement particulier. De la convention de la Haye à la convention de Paris pour l’interdiction des armes chimiques.
– 17h30 –  M Faure :  Impact sociétal et psychologique de la « guerre des gaz ».
– 17h50 – M Wachtel : 85 ans après, l’évacuation de Vimy.
– 18h10 – Conclusions.

Renseignements complémentaires
– organisation logistique : corinne.roumes@irba.fr
– programme historique : frederic.dorandeu@irba.fr

En savoir plus

Télécharger le bulletin d’inscription

Centenaire des premières attaques chimiques 1915 – 1918, de la surprise à la riposte
Debut: 09/23/2015 08:00 am
Ecole du Val-de-Grâce, Amphi Rouvillois, salle capitulaire 1, place Alphonse-Laveran
Paris, Île-de-France
75005
FR

Mooc « Numérique et recherche en santé et sciences du vivant »

Un nouveau Mooc est disponible depuis peu sur la plateforme FUN (France université numérique) :

« Numérique et recherche en santé et sciences du vivant »

Il est proposé par le Centre Virchow-Villermé avec le soutien de l’université Sorbonne Paris Cité (USPC).

Les inscriptions sont ouvertes dès maintenant, pour un début des cours le 19 octobre 2015 (inscriptions jusqu’au 26 octobre, fin des cours le 6 décembre, 3h à prévoir par semaine).

« Ce MOOC a pour objectif de donner aux chercheurs, professionnels de la recherche en santé et sciences du vivant et futurs chercheurs français et francophones les éléments nécessaires pour s’adapter à l’évolution des pratiques de recherche en santé (de la gestion à la communication et à la diffusion de ressources scientifiques) et leur permettre de prendre en main les outils numériques associés. Il permettra en outre de saisir certains nouveaux enjeux technologiques, sociaux, juridiques, éthiques tels que le libre accès à la publication scientifique, le partage de données scientifiques ainsi que les changements de méthodologies que le numérique peut introduire dans les pratiques de recherche (data driven research, recherche participative). »

La BIU Santé a participé à la mise en place du programme, pour la partie concernant Zotero (screencast de la séance 1). Vous découvrirez également une interview de Claire Nguyen et Catherine Weill sur les enjeux de la documentation en ligne.

En savoir plus

La page officielle du Mooc : « Numérique et recherche en santé et sciences du vivant »

– Vidéo de présentation du Mooc :

FUN-MOOC : Numérique et recherche en santé et… par fr-universite-numerique

eBay et la magie magnétique, 88 ans après

Début 2015, un fidèle lecteur, J.-P. Aubert, nous a fait part de sa surprise de découvrir sur eBay un ouvrage estampillé «bibliothèque de la faculté de médecine». En l’occurrence un volume de Cahagnet intitulé «Magie Magnétique», datant de 1854, chez Germer-Baillière, libraire au 17, rue de l’École-de-Médecine (tout près de chez nous, donc).

Le pedigree complet de ce petit volume de 528 pages mérite d’être décliné : «Magie magnétique ou traité historique et pratique de fascinations, miroirs cabalistiques, apports, suspensions, pactes, talismans, charmes des vents, convulsions, possessions, envoûtements, sortilèges, magie de la parole, correspondance sympathique, nécromancie, etc.» Tout un programme.

L.-A. Cahagnet étant lui-même présenté comme l’auteur des «Arcanes de la vie future dévoilés». Étrangement, pas de page Wikipédia pour présenter ce prolixe littérateur français, si ce n’est une courte ébauche en néerlandais et un copieux site Web personnel en… portugais. Avis aux amateurs et autres wikignomes et wikifées qui auraient à cœur de réparer cette injustice.

On l’ignore souvent, mais la constitution du fonds de l’ancienne BIUM n’a pas de tout temps été concentrée sur les disciplines médicales. Au XIXe s. une certaine forme d’éclectisme était encore de mise, ce qui vaut à la BIU Santé d’héberger en son sein certains ouvrages ésotériques, qui font aujourd’hui encore les délices de certains amateurs.

Une rapide enquête de notre service histoire a permis de découvrir que le livre en question avait disparu de nos collections depuis… 1927 au moins ! Le vendeur fut aussitôt contacté. Ce dernier avait acheté ce livre une dizaine d’années auparavant… dans une brocante. Quant à savoir ce qu’il advint du livre entre 1927 et l’an 2000, mystère. Mais vu son titre, on n’est guère surpris de le voir resurgir au tournant du millénaire.

Plus récemment, un autre ouvrage de la bibliothèque a été aperçu sur eBay : un livre de Chaussier intitulé Contre-Poisons (1818). Émoi au service histoire où l’on s’empresse d’aller constater en rayon la disparition de l’objet… qui était encore en place ! En fait, le vendeur, faute d’appareil photo en état de marche, avait emprunté la numérisation de la page de garde sur Medic@ pour illustrer son annonce. Comme quoi, notre bibliothèque numérique et ses 3 millions de pages suscitent des réutilisations insoupçonnées.

Dans un prochain épisode, nous évoquerons peut-être les disparitions à répétition du deuxième exemplaire de la thèse d’exercice de Louis-Ferdinand Céline ou les fantômes des ouvrages «empruntés par les Allemands» en 1943. Mais ceci est une autre histoire…

En savoir plus

L’ouvrage Magie magnétique dans nos collections (cote 76821)

– Consulter l’ouvrage Magie magnétique sur Google Livres

Faire corriger une erreur dans PubMed

Une question qui nous est parfois posée au bureau de renseignements : dans PubMed, comment faire si des erreurs figurent dans une référence d’article (erreur dans le titre, le nom d’un auteur, etc.) ?

Il faut déjà repérer où en est le processus de validation de la référence dans PubMed.

Auparavant, cette information apparaissait directement dans les pages de résultats sous les références. Ce n’est plus le cas avec l’affichage par défaut. Pour la retrouver, passer l’affichage des résultats en Abstract (au lieu de Summary, qui est l’affichage par défaut, tout à fait en haut à gauche, au-dessus de la mention «Results»). On retrouve alors l’indication qui nous intéresse à côté du PMID de chaque référence.

On peut aussi retrouver cette mention sur chaque référence d’article, en bas sous le résumé, toujours à côté du PMID :

Si la référence est indiquée comme [PubMed – in process] ou [PubMed – as supplied by publisher], c’est qu’elle n’a pas encore été visée par les documentalistes de la NLM. Elle est donc davantage susceptible de contenir des erreurs. Et s’il s’agit de la version [as supplied by publisher], c’est d’abord auprès de l’éditeur en question qu’il convient d’effectuer la demande de correction.

Pour les articles déjà validés, indiqués comme [PubMed – indexed for MEDLINE] :

– Si l’erreur figure déjà dans la revue, c’est l’éditeur qu’il faut contacter. Pour qu’il corrige sur son propre site, et qu’il contacte PubMed en vue de la correction (en utilisant l’aide en ligne qui se trouve ici, en anglais).

– Si l’erreur provient de la saisie de la référence dans PubMed, il faut contacter le “Help Desk” de la NLM via le formulaire proposé à cette adresse,en indiquant les éléments suivants :

  • l’identifiant PMID (e.g., PMID: 1234567), identifiant de la référence dans PubMed
  • le titre de la revue et l’indication des numéros de volume, fascicule et pages
  • le titre de l’article
  • le nom du 1er auteur sous la forme Nom + Initiale du prénom (exemple, Jones JA)
  • une indication claire de l’information incorrecte et de l’information correcte

Claudie Moustrou

 

La greffe dans l’art contemporain

Une nouvelle exposition se tient actuellement au Scriptorial d’Avranches, intitulée

Corps recomposés, la greffe dans l’art contemporain

du 6 juin au 20 septembre 2015

« Cette exposition s’inscrit dans un projet plus vaste de sensibilisation au don d’organes afin d’honorer la mémoire de ces anonymes, qui par leur générosité, ont su sauver des vies. Par la parole des acteurs de la greffe, mais aussi par la voix des artistes, cette exposition invitera chacun à s’interroger sur l’importance de la transplantation et des enjeux qu’elle implique à l’échelle d’un corps. Corps recomposés ou corps chimériques, ils seront au centre de ce parcours artistique valorisant la création contemporaine et son implication dans les questions sociétales. »

 

Debut: 06/06/2015
Fin: 09/20/2015
5 rue Geole
Avranches
50300
FR

Nouvelle réglementation européenne pour les pharmacies en ligne

Cela avait été annoncé il y a un an par la Commission européenne : depuis le 1er juillet 2015, les sites Internet des pharmacies en ligne ont désormais l’obligation d’afficher un logo particulier.

Cette nouvelle réglementation a été mise en place pour protéger les consommateurs, face à la prolifération des officines en ligne.

Le logo officiel, agrémenté du pays d’origine du site, est rigoureusement défini dans ses moindres détails techniques. Il doit figurer sur toutes les pages du site consacrées à la vente de médicaments.

Seuls les pharmaciens exerçant déjà dans une officine peuvent vendre des médicaments en ligne, et exclusivement ceux disponibles sans ordonnance.

Les sites font également l’objet d’un enregistrement obligatoire (registres nationaux accessibles en ligne au public).

En savoir plus

L’annonce sur le site service-public.fr

Le règlement dans le journal officiel de l’Union européenne

Arrêté du 20 juin 2013 relatif aux bonnes pratiques de dispensation des médicaments par voie électronique

Liste des sites français de vente en ligne de médicaments, sur le site de l’Ordre national des pharmaciens

Communiqué de presse de la Commission européenne du 24 juin 2014 annonçant ces mesures (avec mise en place au 2ème semestre 2015, nous y sommes !) :

Un article (en anglais) publié à cette occasion par l’EMA (European Medicines Agency) le 1er juillet 2015

Un article (en anglais) sur un débat organisé à cette occasion par l’ASOP (Alliance for Safe Online Pharmacies) au Parlement européen le 2 juillet 2015

Merci à notre lectrice, Mme C. La Croix, qui nous a signalé cette information.

Alain Delaforge  et David Benoist

Prix 2016 Histoire des hôpitaux

La Société française d’histoire des hôpitaux (dont le site est hébergé par la BIU Santé) organise en partenariat avec l’Assistance publique-hôpitaux de Paris un concours destiné à encourager la connaissance de l’histoire des hôpitaux. L’attribution des prix aura lieu au cours du premier semestre 2016.

Peuvent concourir les auteurs de travaux en langue française, universitaires ou non, rédigés, publiés ou soutenus après le 1er janvier 2012. Afin d’encourager la recherche, les travaux universitaires lauréats font l’objet de prix dotés par le mécénat hospitalier.

Les travaux doivent être déposés en trois exemplaires auprès du service des Archives de l’AP-HP.

La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 31 octobre 2015.
Les candidatures sont à adresser aux Archives de l’AP-HP
Coordination du concours SFHH
7, rue des Minimes – 75003 Paris
Tél. 01 40 27 50 77
Fax : 01 40 27 50 74

Courriel : archives.ap-hp@sap.aphp.fr
Site internet : archives.aphp.fr

Toute correspondance et toute demande de renseignements sont à adresser à la Société Française d’Histoire des Hôpitaux 
1, résidence Sus-Auze
84110 Vaison-la-Romaine
Tél : 06 19 79 55 17

Courriel : sfhh@orange.fr
Site internet : www.biusante.parisdescartes.fr/sfhh

En savoir plus

Le site officiel du concours

Vous voulez cet article ? Volez la revue !

Ou pour être exact, «soyez créatifs» ce qui revient au même dans le contexte. Telle est l’injonction assenée par le docteur John Thackery à ses deux subordonnés. Car comment se renseigner sur une nouvelle technique chirurgicale française quand on officie dans un hôpital de New York au début du XXe s. ? En l’occurrence, le Knickborder (surnommé le «Knick»).

Voilà donc nos deux médecins contraints de visiter nuitamment la bibliothèque d’un hôpital concurrent, réputée pour être abonnée à des revues françaises. Ils finiront par trouver l’article, mais encore faudra-t-il en comprendre la teneur : «En français, chaque mot a cinq ou six sens différents !»

The Knick est une série télévisée qui a créé le buzz l’été dernier, pour plusieurs raisons. En premier lieu, elle est réalisée par un cinéaste de renom, Steven Soderbergh – qui a d’ailleurs signé les 10 épisodes de la première saison, et pas seulement le pilote. Avec une distribution remarquable, Clive Owen en tête.

Cette série met en scène la vie quotidienne au Knickborder hospital aux alentours de 1900. L’intrigue est centrée sur le docteur Thackery. Brillant médecin, bourreau de travail et chercheur infatigable. Mais aussi misanthrope en puissance et toxicomane invétéré.

On frémit souvent devant cette évocation de la médecine d’il y a un siècle : hygiène approximative, instruments artisanaux (dans tous les sens du terme), entraînement sur les porcs élevés dans la cour de l’hôpital, ou sur des cadavres que les différents établissements s’arrachent à coups de dollars, débuts grésillants de l’électricité et de la radiologie, ou encore bagarres entre ambulanciers pour savoir qui ramènera les blessés dans «son» hôpital. Calibrée pour être diffusée sur le câble, la série ne rechigne pas à verser dans le gore et la violence, mais toujours au service du récit. Dès la scène d’ouverture, le ton est donné : une opération en public, dans un amphithéâtre qui en rappelle d’autres (l’amphithéâtre Vulpian, bien caché au centre des Saints-Pères, par exemple).

L’anecdote du vol des revues n’est pas la seule qui renvoie indirectement aux bibliothèques. L’un des héros, le docteur Algernon Edwards, noir américain, ne peut publier ses recherches en tant que premier auteur. Il doit laisser son collègue blanc proposer l’article à sa place pour qu’il ait une chance d’être accepté. La place des noirs dans la société américaine (comme patients ou comme médecins) revient tout au long des épisodes, de même que celle des femmes, cantonnées pour la plupart aux rôles d’infirmière ou de bonne sœur.

The Burns Archive participe activement à la reconstitution de cet environnement médical. Le personnage principal étant lui-même inspiré d’un célèbre médecin, lui aussi toxicomane, William Halsted. Des historiens pointilleux ont néanmoins souligné quelques inexactitudes : à l’époque, on utilisait déjà des gants chirurgicaux, et les césariennes étaient déjà pratiquées, entre autres.

En France, The Knick est diffusée sur OCS Go (jusqu’au 8 août prochain). Une saison 2 est prévue à l’automne 2015.

En savoir plus

Billets du blog de l’Académie de médecine de New York sur la série

Article sur le rôle des archives Burns

Critique sur le blog « Le monde des séries »

Critique sur le blog « Premières prises »

David Benoist

Realise par : Steven Soderbergh
Starring:
Clive Owen

Solutions de l’énigme sur les Algues

Chers lecteurs,

Trois d’entre vous sont parvenus à élucider notre enquête algologique lancée le 29 mai 2015.

Voici les résultats, par ordre de rapidité :

Le 1er prix revient à : Thibaut Fourniols (étudiant en 4e année de pharmacie à l’université Paris Descartes). Enquête résolue après 2 heures et 37 minutes.

Le 2ème prix à : François Dorvault (pseudonyme) (étudiant en 1re année de pharmacie à l’université Paris Descartes). Enquête résolue après 3 jours 4 heures et 46 minutes.

Le 3ème prix revient à : Marie-Alix Marchal (étudiante en 4e année de pharmacie à l’université Paris Descartes). Enquête résolue après 26 jours 1 heure et 30 minutes.

Voici les réponses aux différentes parties de l’énigme :

1er indice : Dans la liste des mots ci-dessous :
alguette – algologie – algine – algue – algoïde – algophobie – alginate
l’intrus était le mot « algophobie » ou crainte exagérée de la douleur, du grec algos, douleur et phobos, peur ; tous les autres termes venaient de la racine latine alga, algue.

2ème indice : Il fallait ensuite trouver le nom d’une plante dont une dizaine de grammes peuvent entraîner la mort en quelques instants…

Il était suggéré de rechercher cette plante dans un ouvrage collectif dirigé par le professeur Ivan Ricordel (Académie nationale de pharmacie) et mis en ligne en mars 2015 par la BIU Santé. Une recherche par nom d’auteur dans le catalogue de la Bibliothèque, dans la rubrique Livres électroniques ou encore sur le blog de la BIU Santé, où cette publication avait été annoncée quelques semaines auparavant, permettait d’identifier cet ouvrage, intitulé : L’expertise en police scientifique.

Au chapitre 5, intitulé : Expertise toxicologique médicolégale : les poisons recherchés et les outils de l’expert, on trouvait un sous-chapitre 3.9 sur Les toxiques d’origine naturelle (p. 137-138), où l’on pouvait lire, à propos de l’aconit : « l’aconit dont 12 grammes de racine (soit 0,25 mg d’aconitine) sont mortels en quelques minutes par paralysie respiratoire et défaillance cardiaque ».

3ème indice : Il s’agissait de compléter un herbier de mots fléchés contenant un indice dont on avait besoin plus loin dans la suite de l’énigme :

1 : Je suis une cyanobactérie filamenteuse, anciennement dénommée «algue bleue», cultivée pour ma valeur nutritionnelle. Réponse : la spiruline.

2 : Je suis une algue verte filamenteuse des eaux douces ou saumâtres, très répandue en France, de la famille des Zygnemataceae. Réponse : la spirogyre.

5 : Ces microalgues unicellulaires sont un constituant majeur du phytoplancton.
Elles peuvent être utilisées comme indicateurs de la qualité des eaux (indice IBD). Réponse : les diatomées.

6 : Produit à partir des algues rouges, les Japonais me nomment : 寒天 (en kanji)
Si vous ne lisez pas couramment le japonais, retrouvez-moi dans une des deux vitrines d’exposition sur les Algues, à l’entrée de la salle Dorveaux. Réponse : l’agar-agar.

7 : Algue verte sphérique, je vis en eau douce en colonies, à la surface de l’eau. Réponse : le volvox.

4ème indice : Il s’agissait maintenant de trouver un prénom en sept lettres…
– ma 1re lettre est la 5ème lettre du 1er indice (le mot intrus) = ALGOPHOBIE
– ma 2ème lettre est la 1re lettre du 2ème indice (la plante qui contient un alcaloïde très toxique) = ACONIT
– ma 3ème lettre est la 2ème lettre d’une algue rouge dont vous trouverez un sachet de 100 grammes dans une des deux vitrines d’exposition sur les algues à l’entrée de la salle Dorveaux = DULSE
– ma 4ème lettre est la 3ème lettre du mot n° 7 dans la grille des mots fléchés (cf. 3ème indice) = VOLVOX
– mes trois dernières lettres sont les trois dernières lettres d’une algue dont vous trouverez un sachet de pâtes aux algues de 250 grammes dans une des deux vitrines d’exposition sur les algues, à l’entrée de la salle Dorveaux = SPIRULINE

Le prénom était donc : P+A+U+L+INE = PAULINE !

5ème et dernière étape : Je suis donc Pauline, un des personnages principaux d’une œuvre de fiction française publiée dans la deuxième moitié du XIXe siècle, dont l’action se déroule dans un petit port normand sous le Second Empire.

Je vous donnais un dernier indice : mon meilleur ami avait de grands projets de recherches pharmacologiques à partir des algues… qui engloutiront finalement sans résultat une grande partie de mes richesses !

Parvenu à cette étape de votre enquête, il y avait deux situations : soit vous aviez lu un jour ce roman et l’histoire de Pauline et de son fiancé Lazare vous revenait en mémoire, soit vous ne l’aviez jamais lu et c’était plus difficile…
Il vous restait à fouiller une histoire, une chronologie ou une base de données sur la littérature française de 1850 à 1900 ou à rechercher sur Internet à l’aide des indices dont vous disposiez : Pauline, roman français, deuxième moitié du XIXe siècle, recherche, pharmac*, algues, fortune dilapidée, …

Avec un peu de patience vous trouviez La joie de vivre, roman d’Émile Zola, publié en 1884, douzième volume de la série Les Rougon-Macquart, dont l’héroïne, Pauline Quenu, orpheline à l’âge de 10 ans, est recueillie par des cousins de son père, les Chanteau. Leur fils, Lazare Chanteau, ambitieux mais velléitaire et sans méthode, dilapide l’héritage de Pauline sans parvenir à faire aboutir ses recherches pharmaceutiques sur les algues…

Source : Bibliothèque nationale de France / http://gallica.bnf.fr

La bibliothèque vous souhaite un bel été.

Alain Delaforge & Jeremy Schreiber

Quelques belles couvertures parmi nos dernières acquisitions sur les algues, pour finir en images. Tous ces documents sont consultables et empruntables à la BIU Santé pôle Pharmacie :