Conférence autour d’Edouard Fuster

Le vendredi 17 avril, de 16 h à 18 h, Isabelle Lespinet-Moret (université Paris Ouest) et Raymond Dartevelle (université Paris 1 Panthéon Sorbonne) donneront une conférence sur le thème :

« Autour de l’enseignement et de l’expertise d’Édouard Fuster, professeur au Collège de France : un acteur de l’assurance, de la prévoyance et de l’assistance dans les réseaux de la « science sociale (1890-1930) »

Cette séance du séminaire de l’IDHES-CNRS se tiendra dans la salle Picard 3 à l’université Paris 1, 17, rue de la Sorbonne (galerie Rollin à gauche, au fond, escalier C, 3e étage, couloir à droite, salle tout au fond).

Contemporain de l’ingénieur social Émile Cheysson (1836-1810) et du sociologue Maurice Halbwachs (1877-1945), Édouard Fuster (1869-1935) qui fut professeur au Collège de France de 1916 à 1935 reste encore un acteur méconnu. Évoqué par les spécialistes de l’étude de la « nébuleuse réformatrice » (C. Topalov) des années 1880-1914, le parcours professionnel et scientifique de celui qui fut très impliqué, dès avant la Grande Guerre, dans les réseaux réformateurs, nécessite de nouvelles recherches.

Proche des milieux industriels et libéraux du Musée social, les collaborations institutionnelles d’Édouard Fuster sont nombreuses, du secrétariat général du Comité permanent des assurances sociales à celui de l’Alliance d’hygiène sociale et de l’Association française des assurances sociales. À ce titre, il conduit des enquêtes internationales et comparatives, notamment avec l’Allemagne et l’Autriche, en matière de statistiques (accidents du travail), d’analyse des législations et systèmes de protection sociale (retraites, maladies, invalidités, notamment), d’hygiène publique (dispensaires), de prévention (physiologie du travail), de logement (habitations ouvrières) et de politique familiale. De telle sorte qu’il est considéré au même titre que les ingénieurs des mines, disciples de Le Play, Édouard Gruner (1849-1933), dont il est très proche, et Maurice Bellom (1865-1919), comme un expert de ces questions. À ce titre il a bénéficié de la création d’une chaire au Collège de France spécifiquement consacrée à un enseignement de la prévoyance et de l’assistance sociale.

Outre les enquêtes et travaux scientifiques, l’enseignement d’Édouard Fuster constitue un deuxième axe de recherche et de réflexion. Les thématiques de ses cours, dans le cadre du Collège de France puis à l’École des hautes études urbaines dès sa création en 1919 – elle est rattachée à l’université de Paris en 1924 –, sont significatifs de l’éclectisme de la pensée, de l’étendue du champ de réflexion d’Édouard Fuster, de son implication dans le large spectre des sciences sociales et dans le débat épistémologique sur la place de l’assurance au cœur de la science sociale.

Dans le sillage des sociologues qui enquêtent sur les pathologies urbaines (cf. M. Halbwachs) et alors que se développe au lendemain de la Grande Guerre, la création d’Instituts d’université plus en prise avec l’environnement économique et industriel, Édouard Fuster fait un enseignement sur « l’organisation sociale de la ville ». Cette fonction le situe aussi dans le réseau des penseurs de la ville et de l’urbanisme face aux enjeux de la modernité. »

Contact : raymond.dartevelle@gmail.com et margairaz.michel@orange.fr

Vous trouverez la présentation et le programme complet du séminaire sur le site de l’IDHES-CNRS :

http://www.idhe.cnrs.fr (voir séminaires de recherche – Paris 1)

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