Le Conseil national de l’ordre des pharmaciens dote son patrimoine de nouveaux statuts

Il y a deux ans, un accord de partenariat était signé entre la BIU Santé et le Conseil national de l’ordre des pharmaciens (Collections d’histoire de la pharmacie). Ce partenariat va se poursuivre avec une nouvelle structure juridique : le Fonds de dotation pour la gestion et la valorisation du patrimoine pharmaceutique.

En effet, au mois de décembre 2014, le Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP) a créé un « Fonds de dotation pour la gestion et la valorisation du patrimoine pharmaceutique » qui gère désormais l’ensemble des biens et objets mobiliers qui étaient jusqu’alors réunis au sein de ses collections d’histoire de la pharmacie.

Ce Fonds de dotation a un double objectif :

  • Recueillir, recenser, regrouper, conserver et valoriser les biens et objets mobiliers constitués en collections, et le cas échéant immobiliers, en relation avec l’histoire de la pharmacie, du médicament et des sciences de la santé.
  • Faire connaître auprès du plus grand nombre, par des opérations de médiation culturelle, l’histoire de la pharmacie en ayant recours à tous support et tous formats (papier, audio, photo, vidéo, numérique, site web, etc.)

Son fonctionnement est assuré par un conseil d’administration composé de neuf membres, dont les membres du bureau du CNOP. Afin d’aider les membres du CA dans la politique d’acquisition et de valorisation du Fonds de dotation, et de sauvegarde du patrimoine pharmaceutique, un comité consultatif a été constitué ; il se compose de quatre personnes choisies pour leur compétence en matière d’expertise de biens et objets :

  • un expert auprès de la Chambre européenne des experts d’art
  • un conservateur du Musée Carnavalet – Histoire de Paris
  • un conservateur du Musée de l’Assistance publique et des hôpitaux de Paris
  • un conservateur de la Bibliothèque interuniversitaire de Santé.
Portrait d’Henri Fialon devant quelques spécimens de son importante collection de pots de pharmacie. Album de platinotypie d’Hippolyte Blancard, 1900.

Rappelons qu’en 2012 une convention de partenariat a été signée entre le CNOP et la BIU Santé visant à valoriser conjointement leurs collections anciennes et patrimoniales. Un avenant à cette convention permettra prochainement de prolonger cette politique de partenariat entre le Fonds de dotation et la BIU Santé. Ce partenariat a déjà permis :

Le Catalogue des produits des Laboratoires de Parke, Davis & Cie, fabricants de produits pharmaceutiques, à Detroit, Michigan, E.U.A. (1907) : https://www.biusante.parisdescartes.fr/histmed/medica/cote?extcnop0001

Le manuscrit des Préparations et formules de la Pharmacie de René Cerbelaud :
https://www.biusante.parisdescartes.fr/histmed/medica/cote?extcnop0002

L’Album de platinotypies du pharmacien et photographe Hippolyte Blancard, constitué en 1900 des deux recueils suivants : Tableaux de la salle des Actes de l’école supérieure de pharmacie de Paris et Collection de pots de pharmacie :
https://www.biusante.parisdescartes.fr/histmed/medica/cote?extcnop0003
https://www.biusante.parisdescartes.fr/histmed/medica/cote?extcnop0004

Sans oublier un petit manuscrit alchimique datant de la fin du XIIIe – début XIVe siècle (Primus liber de consideratione quinte essencie omnium rerum transmutabilium…Liber secundus qui de generalibus remediis appelatur…) numérisé, celui-ci, par les soins de l’Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT) :
https://www.biusante.parisdescartes.fr/blog/index.php/biu-sante-moyen-age/#more-6450

Pour l’année 2015, la poursuite des opérations de numérisation des catalogues pharmaceutiques et des manuscrits du Fonds de dotation est prévue. Un projet de diffusion d’une partie des collections iconographiques du Fonds de dotation dans la Banque d’images et de portraits de la BIU Santé est déjà à l’étude.

Philippe Galanopoulos (BIU Santé)

Dominique Kassel (Fonds de dotation)

Intérieur d’une apothicairerie au XVIIIe siècle. Fonds de dotation. INV 1967 2.761

Lundi de Pâques férié

Attention, la bibliothèque sera fermée le lundi 6 avril 2015 (lundi de Pâques, jour férié).

Elle sera ouverte normalement le samedi 4 avril, de 9h à 20h (excepté le pôle Pharmacie en raison du plan Vigipirate).

Une petite pause pour vous adonner aux saines joies de la chasse aux œufs, avant de vous replonger dès mardi dans vos études.

1879. Le lapin de Pâques en bien fâcheuse posture.

L’occasion de (re)découvrir nos services en ligne, disponibles 7 jours sur 7 et 24h/24 :

Pour les historiens, en accès libre : la bibliothèque numérique Medic@, la Banque d’images et de portraits, et pourquoi pas une petite visite du côté des expositions virtuelles.

Pour les lecteurs de Paris Descartes, les bases de données en médecine ou en pharmacie, les revues électroniques et les livres électroniques en médecine ou en pharmacie.

Assurance et usage de l’expertise médicale dans la sphère judiciaire

Le vendredi 27 mars, de 16 h à 18 h, Anne-Sophie Bruno (université Paris 13) et Éric Geerkens (université de Liège) donneront une conférence sur le thème :

« Assurance et usage de l’expertise médicale dans la sphère judiciaire, fin du XIXe-années 1930 »


Cette séance du séminaire de l’IDHES-CNRS se tiendra dans la salle Picard 3 à l’université Paris 1, 17, rue de la Sorbonne (galerie Rollin à gauche, au fond, escalier C, 3e étage, couloir à droite, salle tout au fond).

Contact : raymond.dartevelle@gmail.com et margairaz.michel@orange.fr

Vous trouverez la présentation et le programme complet du séminaire sur le site de l’IDHES-CNRS :

http://www.idhe.cnrs.fr (voir séminaires de recherche – Paris 1)

17, rue de la Sorbonne
Paris, Île-de-France
75005
FR

De l’argile au nuage : une archéologie des catalogues

Ouverture le vendredi 13 mars de la nouvelle exposition de la Bibliothèque Mazarine :

De l’argile au nuage : une archéologie des catalogues (2e millénaire av. J-C – 21e siècle)

Organisée par la Bibliothèque Mazarine et la Bibliothèque de Genève jusqu’au 13 mai 2015, cette exposition retrace l’histoire du catalogue à travers les siècles, depuis ses origines sous forme de tablette d’argile jusqu’à aujourd’hui sous forme informatique et dématérialisée.

L’exposition est accessible gratuitement du lundi au vendredi du 10h à 18h. Elle sera reprise à la bibliothèque de Genève du 18 septembre au 21 novembre 2015.

Catalogues en placards

Deux documents de la BIU Santé sont mis en lumière dans cette exposition. Il s’agit de catalogues de libraires de la fin du 16e siècle, imprimés à Bâle sous forme de placards, dont aucun autre exemplaire n’est connu à ce jour :
–    le premier, publié en 1580, propose des titres imprimés pour Eusebius Episcopius, qui géra l’Officina Hervagiana à partir de 1568, à la suite de la mort de Johann Herwagen ;
–    le second, publié en 1592, propose des titres publiés par les frères Nikolaus II Episcopius et Eusebius Episcopius, présentés par sujets, en vente dans la boutique de Hieronymus Gemusaeus.

La rareté de ces documents s’explique par le fait que ces listes qui apparurent dès 1470, produites rapidement, souvent à l’économie, avaient une utilité éphémère et n’avaient pas vocation à être conservées. Elles ont dû être jetées comme n’importe quel autre prospectus. C’est donc par hasard que les exemplaires conservés nous sont parvenus.

Avant d’être exposés, ces deux placards ont fait l’objet d’une restauration minutieuse dans l’atelier de la Bibliothèque Mazarine. Ils ont été sortis du volume dans lequel ils étaient montés et pliés, ils ont été mis à plat, nettoyés et consolidés. Cette restauration nous a aimablement été proposée par Yann Sordet, directeur de la Bibliothèque Mazarine, que nous tenons à remercier pour son initiative.

Fichier rotatif Columbia

Un autre élément mis en valeur dans cette exposition (mais non prêté, vous allez voir pourquoi) est le fichier rotatif qui orne la grande salle du pôle Médecine de la BIU Santé.

Impossible de le manquer quand on pénètre dans la grande salle de lecture : constitué de deux rangées double face, il présente des fiches par titres, auteurs, matières… comme on en trouvait dans toutes les bibliothèques. L’originalité n’est pas apparente au premier abord : chaque ensemble de cartes peut en fait pivoter sur un axe, à la manière d’un tambour de machine à laver, pour dévoiler les autres fiches et la suite du classement ; autant de place gagnée.

De nos jours, les données contenues dans ce fichier ont été pour la plupart incluses dans notre catalogue informatisé. Mais il constitue toujours un outil de dernier recours quand il s’agit de vérifier une référence.

Et son aspect massif continue à attirer l’attention de nos visiteurs de passage :

Ce mobilier était jusqu’ici peu documenté. L’organisation de l’exposition a donné lieu à une modeste enquête qui a permis de reconstituer son histoire.

Seule une étiquette « Columbia » laissait présager une possible origine américaine. Le Center for Research Libraries de Chicago et la National Library of Medicine ont été sollicités pour leur expertise. Un appel à l’aide sur les réseaux sociaux a également été lancé, mais en vain. Au contraire, une plongée dans les archives de la BIUM a permis d’en découvrir davantage : la société Columbia était en fait basée à… Paris.

D’après Mme Samion-Contet (bibliothécaire spécialiste en retraite), ce catalogue aurait été commandé à la fin des années 40. Et en effet, des factures retrouvées ont confirmé la livraison de la bête en 1951-1952. Un prospectus promotionnel d’époque a également été exhumé, vantant sa modernité.

Ledit fichier (modèle « Sipan ») a bénéficié à l’époque des honneurs du Bulletin d’informations de la Direction des bibliothèques de France.

En savoir plus

– Plus d’informations sur les sites web de la Bibliothèque Mazarine et de la Bibliothèque de Genève.

Le livre entre le commerce et l’histoire des idées. Les catalogues de libraires (XVe-XIXe siècle), études réunies par Annie Charon, Claire Lesage et Eve Netchine, Paris : École des Chartes, 2011 (cote BIU Santé 195 218)
À lire en particulier la description faite par Giles Mandelbrote à la fin de son article « Les catalogues de libraires dans les collections de sir Hans Sloane (1660-1753). Provenance et transmission » (p. 203-234)

– Se référer au catalogue de l’exposition et en particulier aux pages 25-26 de l’article de Yann Sordet, « Pour une histoire des catalogues de livres : matérialités, formes, usages ». Catalogue édité par la Bibliothèque Mazarine, la Bibliothèque de Genève et les Éditions des Cendres (ISBN 979-10-90853-05-8 / 978-2-86742-230-0), disponible à la BIU Santé.

Estelle Lambert & David Benoist

23 quai de Conti
Paris, Île-de-France
75006
FR

Séance commune SFHM et SHP le 21 mars 2015

Le samedi 21 mars prochain, la Société française d’histoire de la médecine et la Société d’histoire de la pharmacie se retrouvent pour leur réunion commune (entrée libre)

Ouvrages charitables issus de la bibliothèque du Collège de pharmacie

 

À l’ordre du jour :

1. Accueil et introduction par les présidents Francis Trépardoux (SFHM) et Olivier Lafont (SHP).

2. Informations par les secrétaires généraux, Bruno Bonnemain (SHP) et Philippe Albou (SFHM).

3. Communications

  • Olivier Lafont : Bibliothèque du Collège de pharmacie et pharmacopées charitables.
  • Bruno Bonnemain : Penicher : un addendum manuscrit à sa pharmacopée de 1695.
  • Alain Segal et Francis Trépardoux : Les formulaires de Magendie, de la pharmacie chimique à la pharmacologie (1821-1840).
  • Bruno Bonnemain : La pharmacopée de lʼabbé Morin (1864).
  • Jean-François Hutin : Raspail, Don Quichotte du camphre.
  • Philippe Albou : Raspail, propagandiste de lui-même (dʼaprès les  « avertissements » du Manuel de santé, 1845-1878).
Caricature de Raspail par Gill (1869)

Date : 21 mars 2015 à 14h30

Lieu : salle du conseil au siège de l’université Paris Descartes (12, rue de l’École-de-médecine 75006 Paris), l’entrée est libre

Si vous souhaitez assister à cette réunion, vous pouvez contacter la Société française d’histoire de la médecine ou la Société d’histoire de la pharmacie.

Prochaine séance : mercredi 10 juin 2015 à 16h30

Continuer la lecture de « Séance commune SFHM et SHP le 21 mars 2015 »

Edition critique de la correspondance de Guy Patin (1601-1672)

Correspondance française de Guy Patin, éditée par Loïc Capron

Voici, près de trois siècles et demi après la mort de son auteur, la première édition complète de la correspondance de Guy Patin (1601-1672), par Loïc Capron, professeur de médecine interne de l’Université Paris Descartes. Elle est accessible en ligne, gratuitement, dans la section Éditions critiques de notre site.

Portrait de Guy Patin gravé en 1670
par Antoine Masson (1630-1700). Guy Patin, docteur régent et doyen de la Faculté de médecine de Paris, professeur au Collège royal de France.

Guy Patin, docteur régent et doyen de la Faculté de médecine de Paris, professeur au Collège royal de France, a laissé 1.017 lettres en français, écrites entre 1630 et sa mort. Il y parle de tout : de médecine et de science, de la politique agitée de son temps, de l’actualité en général, de religion, des livres – sa passion – et de leur commerce, de sa vie personnelle. Ce n’est pas un héros de la science en progrès qui apparaît à la lecture, mais bien plutôt un personnage passéiste, digne d’avoir sans doute servi de modèle au Diafoirus du Malade imaginaire de Molière. Mais à condition d’en bien comprendre le contexte et la portée, les lettres écrites par ce curieux infatigable au long de quatre décennies offrent un point d’observation original et remarquable sur maints aspects de son siècle.

Né le 6 décembre 1949 à Arras, Loïc Capron est professeur de médecine interne de l’Université Paris Descartes. Il a cessé ses activités de médecin des hôpitaux en 2012 quand il a été élu pour 4 ans président de la Commission médicale d’établissement de l’AP-HP.

L’édition offerte par Loïc Capron exploite systématiquement ce point d’observation. On y trouvera plus de 16.000 notes explicatives qui donnent les clés pour l’examen critique du contenu. Les personnages, les événements et les idées y sont situés dans leur contexte et donnent souvent lieu à d’importants développements. D’abondantes citations des textes du temps reconstituent pour le lecteur le concert des voix de cette époque. Les passages en latin (ou parfois en grec) dont les lettres sont truffées sont traduits.

En outre, les lettres sont méthodiquement balisées par un index de plus de 43.000 entrées, qui permet de trouver dans les lettres les mentions de milliers de personnages et de faits. On verra d’ailleurs que cet index original permet au besoin, en cours de lecture, d’identifier presque instantanément ce dont il est question.

 

M. Diafoirus, Thomas Diafoirus et le malade, par Brion (XIXe siècle)
Il est probable que Guy Patin a servi de modèle à Diafoirus, le médecin ridicule du Malade imaginaire. Il fut en tout cas comme lui l’auteur, d’une thèse contre Harvey et « contre les circulateurs », qui conclut : « Ergo motus sanguinis circularis est impossibilis. »

Aussi cette édition est-elle bien plus que ce que son titre annonce : c’est une mine creusée au cœur du XVIIe siècle. De note en note, avec une érudition vaste et claire, et avec son œil de médecin passionné d’histoire, Loïc Capron a écrit, pour son plaisir et pour le nôtre, une encyclopédie du monde de Guy Patin.

Un site Web ne permet pas d’évaluer facilement le volume d’un ouvrage. Si l’on imprimait celui-ci, il occuperait 5.400 pages au format A4.

L’édition de la correspondance française sera suivie dans quelque temps par celle de la correspondance latine de Guy Patin, conservée dans le manuscrit Ms 2007 de la BIU Santé, puis par l’édition des Commentaires de la Faculté de médecine rédigés par Guy Patin (BIU Santé, Ms 13, 1651-1652), toujours par Loïc Capron.

 

Abraham Bosse. La Galerie du Palais (détail, prov. BnF Gallica). « Bibliomane » invétéré, trafiquant de livres, Guy Patin a construit, puis perdu, une nombreuse bibliothèque. Sa correspondance est une source importante d’information pour l’histoire du livre et de la librairie.

La correspondance et l’apparat critique sont placés par leur auteur sous Licence Creative Commons (BY-NC : réutilisation libre à but non commercial, sous réserve d’attribution correcte).

Emblème final de l’ouvrage de Jean Chartier, La science du plomb sacre des sages, ou de l’antimoine, où sont décrites ses rares & particulieres vertus, puissances et qualitez, 1651.
Guy Patin exécrait les innovations médicales en général, et tout particulièrement celles qui émanaient de la chimie, telles que l’antimoine (essentiellement employé comme vomitif sous la forme de vin émétique). La guerre de l’antimoine fit rage pendant des années, et fut perdue finalement par Patin et son camp. Les échos en retentissent tout au long de la correspondance.

La BIU Santé remercie particulièrement Marie-France Claerebout (Aldine) pour son aide généreuse, constante et toujours avisée ; ainsi que Thomas Houques (société Inovcom) qui a assuré avec talent la transformation de l’énorme fichier de traitement de texte original vers le format de base de données adapté au Web défini par la bibliothèque.

Portrait de Jansenius (source BnF Gallica). Patin, dans sa correspondance, n’a fait mystère ni de ses sympathies pour les jansénistes et les réformés, ni de son hostilité contre les jésuites ; ses raisons, à ce qu’on peut en lire, étaient bien moins théologiques que politiques.

Déjà paru dans la section Éditions critiques du site de la BIU Santé : La Fabrique de Vésale et autres textes, par Jacqueline Vons et Stéphane Velut.

Le salut de la France dans les armes de la ville de Paris (1648). Gravure MS 15159, bibliothèque Mazarine, Paris, cliché Charmet, tous droits réservés. Guy Patin commente abondamment les événements de la Fronde, dont de multiples acteurs traversent la correspondance.

Pour en savoir plus

Lien direct vers l’édition critique de la correspondance

– Entrevue avec Loïc Capron (avec : Marie-France Claerebout [Aldine], Jacques Gana [BIU Santé, Département de l’informatique], Jean-François Vincent [BIU Santé, Service d’histoire de la santé].)

La NLM a besoin de vous !

Donald Lindberg, directeur de la National Library of Medicine, partira à la retraite le mois prochain, après plus de 30 ans en poste.

À cette occasion, la NLM lance une enquête sur ses missions et ses stratégies pour l’avenir.

En anglais dans le texte :

This Request for Information (RFI) seeks input regarding the strategic vision for the NLM to ensure that it remains an international leader in biomedical data and health information. In particular, comments are being sought regarding the current value of and future need for NLM programs, resources, research and training efforts, and services (e.g., databases, software, collections)

Les utilisateurs des services de la NLM sont invités à donneur leur avis, avant le 13 mars 2015, en remplissant le formulaire disponible à l’adresse suivante :

http://grants.nih.gov/grants/rfi/rfi.cfm?ID=41

À vous de contribuer à l’avenir de cette institution en répondant à cette enquête.

C’est également une opportunité d’indiquer en quoi la NLM et ses services (par exemple la division Histoire de la médecine) contribuent à votre travail et à celui des chercheurs à travers le monde.

En savoir plus

La présentation détaillée de l’enquête (en anglais)

 

 

 

 

 

 

 

Exposition « Femmes en métiers d’hommes »

La nouvelle exposition du musée de l’Histoire vivante de Montreuil s’intitule « Femmes en métiers d’hommes » (jusqu’au 20 décembre 2015).

Adaptée du livre de Juliette Rennes paru en 2013, l’exposition retrace au travers de cartes postales de 1890 à 1930, mais également d’archives, photographies et couvertures de presse, l’histoire des premières femmes avocates, charpentières, cochères, doctoresses héroïsées ou moquées.

Tout au long de cette période, le débat sur la capacité des femmes à exercer ces métiers historiquement masculins s’accentue. Il devient incontournable dans les années 20, au vu du rôle des femmes dans la Première Guerre mondiale.

La BIU Santé a prêté 4 documents pour cette exposition :

–          La thèse d’Elizabeth Garrett Anderson intitulée Sur la migraine (Thèse Paris 1870 n° 138 – téléchargeable gratuitement sur Medic@). Cette Anglaise fut la première docteure de la Faculté de médecine de Paris

–          Une héliogravure de Jean Béraud représentant la soutenance d’Elizabeth Garrett Anderson (cote CIS/B : 1036)

–          Un fascicule de 1888 du journal L’Univers illustré dans lequel est reproduite une gravure de la soutenance de thèse de Caroline Schultze (cote CIS/C : 232)

–          Un feuillet extrait du journal le Gil Blas illustré, consacré à la chanson « La doctoresse », avec paroles, partition et illustration (cote CIS/C : 255)

Si ce sujet vous intéresse, pensez à consulter également le dossier de Medic@ consacré à l’histoire de l’entrée des femmes en médecine https://www.biusante.parisdescartes.fr/histmed/medica/femmesmed.htm

En savoir plus

Le site de l’exposition

Le livret pédagogique de l’exposition (29 pages)

Le livre à l’origine de l’exposition

Estelle Lambert

Debut: 01/17/2015
Fin: 12/20/2015
31, boulevard Théophile-Sueur
Montreuil, Île-de-France
93100
FR

 

 

La Cosmétique : une « actualité » bourdonnante…

Appareils de bains et d’hydrothérapie. Catalogue de la Manufacture d’appareils d’hydrothérapie et de bronze d’éclairage Charles Blanc

Centre d’acquisition et de diffusion de l’information scientifique et technique (CADIST) pour la cosmétologie, la BIU Santé a pour mission, depuis 1989, d’acquérir, conserver et valoriser une large littérature spécialisée dans le domaine du soin et de la beauté, et de faire connaître l’actualité de la recherche dans ce domaine.

ACQUISITIONS
« Se mouiller les mains d’abord… »

Le Pôle Pharmacie Biologie Cosmétologie de la BIU Santé vient de faire l’acquisition d’un ensemble d’ouvrages anciens ayant trait à l’hygiène, le soin et la parfumerie. Ces ouvrages viennent compléter un fonds patrimonial particulièrement riche.

Parmi les documents récemment entrés dans les fonds de la bibliothèque citons :

    • Le parfumeur françois, par Simon Barbe (Lyon : Thomas Amaulry, 1693) ;
    • Lettres patentes du Roi sur les alcools (Paris : Simon, 1773) ;
    • Lettres patentes du Roi sur les huiles & savons (Aix : B. Gibelin-David & T. Emeric-David, 1790) ;
    • Les colorations de l’épiderme (thèse), par Georges Pouchet (Paris : Adrien Delahaye, 1864, avec un envoi de l’auteur) ;
    • L’Hygiène du teint, par A. Izard (Paris, Aux Bureaux du journal La Revue de la Mode, 1881) ;
    • Tarifs. Seaux hygiéniques. Intérieur en porcelaine et en demi-porcelaine breveté en France et à l’étranger … de la Maison Bourgine (Paris, 1883) ;
    • Se mouiller les mains d’abord … À chacun son savon de toilette approprié. Catalogue de la maison Léoni & Cie (s.l.n.d) ;
    • Appareils de bains et d’hydrothérapie. Catalogue de la Manufacture d’appareils d’hydrothérapie et de bronze d’éclairage Charles Blanc (s.l.n.d.) ;
    • Bains, hydrothérapie, assainissement. Catalogue de la Maison Blachère, Reculons & Veislinger, constructeurs brevetés, anciens Établissements Blachère, maison fondée en 1900 (Paris, 1925) ;
    • Nouveaux parfums synthétiques, par René-Marie Gattefossé (Paris : Desforges, Girardot & Cie, 2e éd., 1927) ;
    • Lesquendieu parfumeur, par Parfums Guerlain (S.l. : s.n., ca 1945) ;
    • L’Alg-Gum et son utilisation en parfumerie, édités par les établissements Maton Frères (Paris, 1946-1947) ;
    • Beauty products, par Parfums Guerlain (Paris : Draeger, 1950).

VALORISATION

Radiographie de flacon à fard égyptien montrant en blanc l’importante quantité de poudre cosmétique conservée. © C2RMF/Borel

« De l’archéologie à l’histoire, et de l’histoire au patrimoine »

Le jeudi 19 janvier, la Société française de cosmétologie a organisé une réunion sur le thème de l’histoire et du patrimoine de la cosmétique. Philippe Walter, directeur du Laboratoire d’archéologie moléculaire et structurale de l’UPMC – CNRS est d’abord intervenu sur « Les origines de la chimie pour fabriquer les produits de maquillages ». Ensuite, Jean-Claude Le Joliff a donné une présentation de « La Cosmétothèque® », un site actuellement hébergé par l’Observatoire des cosmétiques,  qui s’inscrit dans « une démarche patrimoniale des savoir-faire de la beauté ». Enfin, la réunion s’est achevée sur une présentation succincte de l’exposition virtuelle « Secrets de Beauté » mise en ligne sur le site de la BIU Santé.

INFORMATION
« La Ruche de Guerlain »

« La Ruche ». Façade horizontale © Eric Nocher

Le 6 février dernier, le nouveau site de production soin et maquillage de Guerlain a été inauguré à Chartres. Situé au cœur de la Cosmetic Valley, « La Ruche » emploie 350 personnes et entend ainsi témoigner, de nouveau, de l’ancrage en France de la recherche et de la production Parfums et Cosmétiques LVMH. Il faut également souligner la dimension fortement écologique du site et du bâtiment : panneaux solaires, toiture végétalisée, récupération des eaux de pluie, aménagement des espaces verts et préservation de la biodiversité.

Philippe Galanopoulos

Actualité du Musée virtuel de l’art dentaire

Des nouvelles du MVAD

En novembre 2014, le Musée virtuel de l’art dentaire a été présenté au colloque de muséologie médicale consacré aux collections d’art dentaire, qui se tenait à Turin.

Vous trouverez ci-dessous un compte-rendu de cette manifestation, rédigé par Pierre Baron et Micheline-Ruel-Kellermann.

« Le colloque de Muséologie médicale consacré aux collections d’art dentaire, principalement en Italie s’est tenu à la Dental School de Turin les 6-7 novembre 2014.

Deux communications sur vingt-quatre n’étaient pas italiennes, l’une espagnole et l’autre française présentant le MVAD. Nous en avons retenu que les conservateurs de musée sont confrontés en Italie aux mêmes problèmes qu’en France : crédits, locaux, manque de personnes compétentes et responsables et de personnel, et que les interrogations sur l’avenir sont identiques. Il y a toutefois des différences notables. Tout d’abord il y a un bien plus grand nombre de musées et de personnes passionnées de bonne volonté. Cet état de fait est dû au cloisonnement entre médecine et chirurgie dentaire quasi inexistant, prolongement logique du diplôme de stomatologiste en vigueur jusqu’en 1982 remplacé par celui de chirurgien-dentiste à cette date. Autres avantages évidents, un grand nombre de professeurs d’université, médecins, chirurgiens ou chirurgiens-dentistes consacrent du temps aux musées. Cela fait partie de leur travail universitaire. Si l’on compare à la situation française, force est de constater que nous avons

  • Moins de musées
  • Pas de chaire d’histoire de la médecine
  • Pas de professeurs d’université consacrant du temps pour les musées
  • Aucune visibilité matérielle ou financière

Mais notre MVAD s’est avéré très en avance sur le système italien. Sa présentation en italien par Pierre Baron a été saluée unanimement et suivie d’une discussion animée. Une haute responsable des musées de médecine pour toute l’Italie en concluant que l’avenir était bien le virtuel nous a confortés dans l’idée que le MVAD était totalement d’avant-garde, tant par son existence que par le choix scientifique de présentation historique.

Ce congrès a donc été très riche d’enseignement. Les Italiens projettent de faire un recensement du patrimoine de toutes les collections concernant la chirurgie dentaire, toutes époques confondues, témoin de l’évolution technique de la science odontologique, mais la France est pour l’instant en tête ! »

Interview au congrès de l’ADF

Autre manifestation, le congrès annuel de l’Association dentaire française (ADF). Dans ce cadre a été réalisée une interview filmée, qui réunissait outre Luc Lecerf, vice-président (l’animateur), le président Guy Robert, le secrétaire général, Pierre Baron et la secrétaire générale adjointe Micheline-Ruel-Kellermann.

Retrouvez également ci-dessous la vidéo de présentation du musée virtuelle, utilisée à l’occasion de ce congrès :

En savoir plus

– Interview de Guy Robert, président de l’association du Musée Virtuel de l’Art Dentaire

– La page Facebook du musée

– Le site de l’Association dentaire française

– Pour des renseignements plus précis, écrivez à : mvad2014@gmail.com