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Su i Gozzi e sulla stupidità che in alcun paesi gli accompagna tentativi

In Torino : Stamperia Reale. 1789

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Céline Cherici
Chercheur rattaché au laboratoire SPHERE
celine.cherici@live.fr
31/05/2011

Comme le souligne Luigi Belloni, les travaux de Malacarne sur le crétinisme (1) eurent une influence notable. Ses observations précèdent, en effet, d'un siècle celles rapportées par Rudolf Virchow (1821-1902) en 1876 sur quelques crânes réduits à l’état de squelette qui présentaient une altération particulière de leur base. La première observation de Malacarne fut réalisée en 1775 à l'occasion d'un cours publique d'anatomie au sein de l’école de l’hôpital d’Aqui. Il releva cette même altération dans les crânes de deux autres simples d’esprit disséqués par lui. Plus tard, Virchow imposa à l’altération le nom d’impression basilaire (2). Cette dénomination est une référence motivée par l'empreinte à la base des crânes grâce à laquelle Fredrik Theodor Berg (1806-1887) et Anders Adolf Retzius (1796-1860) avaient défini en 1845 cette même altération dans un crâne du musé anatomique de Stockholm.

Ainsi, en 1789 paraît l'opuscule intitulé Su i gozzi e sulla stupidità che in alcun paesi gli accompagna tentativi (2). L'auteur y dresse les caractéristiques physiques et morales de cette endémie au sein d'une synthèse de ses recherches entreprises à partir de 1775 sur des malades étudiés dans les régions de l’Aoste et du Valais. Il paraît la même année en français sous le titre suivant : La lettre de Monsieur Vincenzo Malacarne, chirurgien majeur, professeur royal pensionné de sa majesté le roi de Sardaigne, membre de la société italienne de Vérone au professeur Franck à Pavie : Sur l’état des crétins de Turin au mois de décembre 1788 (3). Le premier texte est adressé à la Société d’agriculture de Turin. Il faut souligner que ces traités abordent un grave problème de santé publique pour ces régions de l’Italie du dix-huitième siècle. Ces vallées comptent un nombre croissant de malades, la thérapie en devient une question de première importance. D’autre part, l'auteur participe à l’édification d’un discours anatomopathologique et clinique sur le crétinisme (4). C’est une des premières fois que le crétinisme est considéré comme l’effet de causes organiques internes et non externes. La supposition de l’existence d’une cause spécifique, sans lien avec l’environnement des malades, contredit de nombreux travaux contemporains où la cause de la maladie est attribuée à des agents climatiques et sociaux tels que la chaleur, la saleté et la pauvreté (5).

Aux alentours de 1789, des interactions sur le problème du crétinisme débutent entre Malacarne et Jean-Pierre Franck à qui il envoie les crânes ayant appartenu à deux des sujets disséqués. Ceux-ci sont remis au musée d’anatomie pathologique de Pavie. Par ailleurs, le mémoire de 1787, La lettre sur l’état des crétins de Malacarne est entièrement intégrée par le professeur Franck à son Delectus Opusculorum (6). Les interactions scientifiques entre Malacarne et Charles Bonnet au sujet de cette maladie y sont également résumées.

Luigi Belloni pense avoir retrouvé les traces iconographiques des deux crânes remis par Malacarne à J. P. Franck: « Après de longues recherches, j’ai finalement réussi à retrouver une iconographie contemporaine des deux crânes. Elle est précisément constituée de deux dessins exécutés dans le « Nach der Natur in Camperscher Manier mit wanderndem Gesichtspuncte » qui fournit des descriptions et des dessins de Johann-Friedrich Blumenbach (1752-1840), professeur de médecine dans la même université de Gottingen : et l’insigne anthropologue en fit un article avec deux tables pour la Medicinische Bibliothek (1795) publiée à Göttingen. Le crâne du simple d’esprit de Marsac (1775) peut être identifié dans la seconde table de l’article de Michaelis, grâce à une note de l’Auctarium (1801) dans laquelle Malacarne, en décrivant l’atrophie des processus alvéolaires dans les maxillaires édentés, se réfère à deux figures de Frederik Ruysch (1638-1731) : et précisément aux figures 65 et 66 « ubi maxillae mirum quantum affabre et adamussim cretini mei Morsaschensis malam et maxillam referunt, si demeris dentes, se elimini », si on excepte les deux uniques dents superposées dans la mandibule du crâne Ruyschien. Le crâne du fou de Marsac avec sa mandibule, est donc complètement édenté et dénué de processus alvéolaires. Malacarne atteste en outre que les crânes qu’il a donnés à Franck étaient complétés par leur mandibule. » (7)

Dans une lettre datée du 13 novembre 1787, Charles Bonnet insiste auprès de Malacarne afin qu’il continue ses recherches et en prouve les résultats.

« Vos curieuses recherches sur les cerveaux m’intéressent toujours. Je désirerais vivement que vous puissiez disséquer la tête de ces crétins du Valais, qui ont tant excité l’attention de Mrs de Haller et de Saussure. Je vous y invitois dans une de mes notes sur la Contemplation et M. de Saussure l’a citée dans son deuxième volume des Alpes. Il est des gens qui ne peuvent croire à ce que j’ai rapporté d’après vous sur le cerveau des fous et des imbéciles. Des recherches anatomiques sur les crétins les forceroient peut-être à croire. » (8)

Afin de faciliter à Malacarne la reproduction de ses observations, le naturaliste suisse fait appel au souverain et au ministre italien des affaires étrangères auprès desquels il insiste sur l'importance de cette question d’utilité publique. Pour lui, le ministre italien doit commander à Malacarne un manuel pédagogique où il décrive la façon dont il dissèque les crânes de ces sujets. (9)

Cette démarche fut vraisemblablement faite avant 1787 puisque la première version de ce mémoire, intitulée Mémoire adressé à Messieurs les Chirurgiens de la Vallée d’Aouste, et des provinces voisines, pour en avoir des notions anatomiques exactes des parties extérieures et internes du cou, et de la tête des Crétins date du 18 novembre 1787. Les résultats de ces recherches sont diffusés en 1789 dans le Giornale scientifico letterario e delle arti sous les titres suivants : Tentativo di Vincenzo Malacarne Saluzzese per discoprire le cagioni della stupidità endemica, e I mezzi di preservarne i fanciulli d’alcuni borghi della valle d’Aosta, e del Piemonte (10). En 1789, ils sont de nouveau imprimés dans ce même journal : Le osservazioni sopra i cretini della Valle d’Aosta esposte con lettere al sig. Malacarne dal sig. Bayle (11). Le texte sur l’endémie du crétinisme a également été envoyé à Paris à Alibert. Enfin, c’est en vue de rendre compte des étapes du protocole de dissection permettant ces études que le texte Tentativi sui gozzi e sulla stupidità che gli accompagne nei paesi prend la forme d’un manuel pédagogique destinés aux chirurgiens savoyards du Piémont. Ce traité indique de quelle façon ces observations peuvent être reproduites, prolongées et vérifiées. La dimension polémique de ces recherches face aux considérations classiques sur le rôle causal d’agents externes développé par Maugiron et Fodéré doit être soulignée. Ce dernier, très méfiant vis-à-vis de ces études, reprend en 1792 dans son Essai sur le goitre et le crétinage (12) le répertoire cranio-encéphalique de Malacarne avant de le soumettre à une étude critique minutieuse et de nier complètement l’importance centrale attribuée au cervelet.

L’extrait d’une lettre que Francesco Aglietti adresse à Malacarne en date du 21 septembre 1789 rend également compte de leur enjeu médical et social de chercher à rendre à une vie normale à des sujets dans l’impossibilité physique de s’intégrer (13). Le texte de 1789 préconise un ensemble de mesures sociales et politiques, prises et assumées par le médecin, visant à diminuer l’ampleur de l’endémie (14). Au-delà des enjeux sociaux, les enjeux médicaux et scientifiques sont extrêmement importants car de la connaissance des causes et des effets de cette pathologie dépend le développement de nouveaux types de soins thérapeutiques internes ou chirurgicaux (15).

Comme cela a été dit plus haut, Malacarne lui suppose une origine organique interne probablement aggravée par l’environnement et la façon de vivre. C’est pourquoi ces sujets doivent être déplacés, pris en charge et les enfants séparés de leurs parents. C’est l’analyse croisée des observations cliniques, anatomiques et pathologiques qui permet de caractériser les rapports entre l’état des structures cérébrales et les déficiences physiques et intellectuelles. Ainsi les descriptions des lésions intracrâniennes sont analysées en relation avec celle des caractéristiques physiques et morales atteignant cette communauté de malades (16). Ces observations cliniques, comportementales et affectives permettent d’amorcer une réflexion de cause à effet : l’absence avérée de facultés intellectuelles ainsi que l’altération du comportement doivent avoir des causes internes. A partir d’une observation faite par M. De Pauw (17) sur des indiens, publiée vers 1770, une première dissociation entre le goitre et le crétinisme est relevée par Malacarne. De Pauw y note, en effet, que ces indiens de la Cordillère, s’ils souffrent d’un goitre, ne sont absolument pas atteints de déficiences mentales. Malacarne remarque alors qu’à l’inverse, il existe des familles, où malgré l’absence de goitre, l’idiotisme atteint tous les membres (18). C’est en envisageant la possibilité qu’il n’y ait pas de coïncidence entre le développement d’un goitre et le crétinisme, que la nécessité d’en rechercher les causes internes est soulevée (19). Malacarne isole donc une première entité clinique : l'idiotisme. Le crétinisme en devenant l’idiotisme devient un trouble des structures du crâniennes et cérébrales. A partir des conclusions tirées des observations sur les parties intracrâniennes de ces sujets, la théorie physiologique sur les fonctions du cervelet au sein de l’expression des facultés intellectuelles est approfondie. Ces recherches sont d’ailleurs effectuées à partir de 1775 en même temps que les études sur les variations structurelles entre les cervelets humains (20). La recherche des causes de cette endémie part du postulat suivant : étant donnée les malformations visibles du crâne dont souffrent ces sujets, des lésions de ces parties intracrâniennes correspondantes aux défauts osseux existent probablement. L’absence de facultés faisant partie du tableau clinique, une relation de cause à effet est établie. Le tableau des lésions anatomopathologiques est rigoureusement décrit, mettant en valeur des points fondamentaux pour la compréhension de la maladie et de la physiologie cérébrale :

« 1. Le crâne en général moins élevé, et moins aplati sur les cotés .2. Les trous du Valsalva aux angles lambdoïdes beaucoup plus grands .3. Au contraire, les trous déchirés à la base du crâne, entre l’apophyse basilaire de l’occipital, et les rochers des os temporaux, presque oblitérés, de façon qu’à peine peuvent-elles passer par les ouvertures de ces mêmes trous, les paires des nerfs sympathiques moyens ; des glosso-pharyngiens, et de l’accessoire de Willis : ce qui rend .4. Les sinus latéraux de la dure-mère beaucoup plus amples dans toute leur extension, et .5. La tente du cervelet beaucoup trop épaisse, conséquemment .6. Le cervelet même logé dans une cavité plus étroite qu’il ne lui faut, ne pouvant pas se développer, ni acquérir la grosseur, et largeur ordinaire, doit porter sur les fonctions animales les atteintes, et sur certains organes extérieurs les dérangements qu’on n’a que trop lieu d’observer chez ces malheureux .7.(…) 8. Que la masse du cervelet infiniment plus gênée, reste toujours moindre à proportion des entraves opposées à son accroissement, par la mauvaise conformation des os .9. Que le nombre des feuillets lamineux et des lames qui en composent la plus grande partie, n’y est pas égale comme aux autres hommes. Et c’est ce qu’on prie avec ardeur messieurs les chirurgiens de vouloir bien vérifier ; puisque de ce fait bien démontré ne peut que résulter nombre de connaissances très utiles pour l’explication de plusieurs phénomènes qui intéressent en dernier ressort l’économie animale, et l’explication des facultés attachées aux organes contenus dans les trois cavités principales de notre corps (21) »

Il est nécessaire de s’arrêter sur les observations 6, 8 et 9 : on note, tout d’abord, que la compression et l’arrêt de développement organique subis par le cervelet écrasé par la boite crânienne décrits dans l’observation 6 renvoie directement aux travaux plus généraux de Malacarne sur les fonctions et le rôle de cet organe dans l’expression des facultés intellectuelles. Sa croissance étant lésée par une pression due au développement excessif de la cavité osseuse, les unités élémentaires du cervelet, les lamelles, ne peuvent atteindre une quantité suffisante à l'expression des facultés.

L'observation 9 met en relief les différences observées entre la morphologie cérébrale de ces malades et celle des sujets sains. Le nombre de feuillets et lamelles n’est pas le même que d’ordinaire. On retrouve appliquées ici à une pathologie cérébrale les considérations énoncées par Malacarne sur l’inconstance anatomique observée d’un cervelet humain à l’autre. Un rapport direct entre cette compression osseuse, le développement du cervelet et celui des facultés est posé. Ce point doit être corrélé avec la dernière partie de cet extrait où il dit explicitement que ces malformations osseuses, en provoquant des lésions organiques, ont provoqué la perturbation de certaines facultés qui ne peuvent plus désormais être correctement exprimées par les organes lésés. Ainsi, le rapport anatomopsychologique entre le degré de composition du cervelet et l’étendue des facultés intellectuelles est élaboré.

Un élargissement et une dilatation osseuse gênent la croissance de l’organe cérébelleux et de ses parties majeures. Ces dernières, les lamelles, sont des unités dont le nombre, qui diffère déjà entre les sujets sains, atteint ici un seuil pathologique. C’est dans le cadre de cette étude que ces inconstances anatomiques trouvent une signification fonctionnelle. Cette dernière qui acquiert la dimension d’une cause est également vérifiable à l’état sain. Les sujets normaux ou possédant des facultés extraordinairement développées auront donc une quantité de lamelles proportionnellement importante.

Cette hypothèse présente un double intérêt : d’une part, elle intègre le cadre d’un programme chirurgical plus vaste au sein duquel Malacarne préconise le développement des techniques chirurgicales du cerveau (22). Par exemple, le développement des techniques permettant une opération extractive qui devrait libérer le cervelet de la pression osseuse et de certaines humeurs est préconisé. D’autre part, en montrant le lien entre le développement inachevé du cervelet et l’absence de facultés intellectuelles et affectives, elle sert de fondement à une théorie localisant l’intellect au sein de cet organe. Une première localisation de ces facultés est faite par Malacarne entre 1776 et 1789 qui considère parallèlement les champs anatomopathologique, moraux, comportementaux et physiques. Cette conception de l’interdépendance du nombre de lamelles avec leur expression correcte est essentiellement fondée sur l’observation de ces différents aspects.

(1) Belloni Luigi : Charles Bonnet e Vincenzo Malacarne sul cerveletto quale sede dell’anima e sulla impressione basilare del cranio nel cretinisme, Physis, Rivista internazionale di storia della scienza, Firenze, Olschki, 1977.

(2) Malacarne Vincenzo : Tentativi su i gozzi e sulla stupidità, che in alcuni paesi gli accompagne, Torino, Stamperio Reale, 1789.

(3)Idem : Sur l’état des crétins, Lettre de l’auteur à M. Frank professeur de Pavie. De Turin au mois de décembre 1788.

(4) Samoggia Luigi: I rapporti fra Fancesco Aglietti e Vincenzo Malacarne in una lettera inedita del 1789, Pagine di storia della medicina, 1965, numéro 3, p 64.

(5) Malacarne Vincenzo : Della esistenza di molti sistemi e della influenza loro nella economia animale, Padova, Stampa nel Seminario, 1803, pp 115-116.

(6) Franck Jean-Pierre : Delectus Opusculorum, volume IV, Ticini, 1789, p 241, publie la lettre Sur l’état des crétins, lettre de Vincenzo Malacarne à M. Frank professeur de Pavie. De Turin au mois de décembre 1788.

(7) Belloni Luigi : Charles Bonnet e Vincenzo Malacarne sul cerveletto quale sede dell’anima e sulla impressione basilare del cranio nel cretinisme, Physis, Rivista internazionale di storia della scienza, Firenze, Olschki, 1977, p 113 et 116.

(8) Lettre de Bonnet à Malacarne envoyée de Genthod et datée du 13 novembre 1787. Fonds Bonnet, Université Publique et Universitaire de Genève, 180-181, 193-194, 217, 226, 228-229, 241.

(9) Malacarne Vincenzo : Sur l’état des crétins, Lettre de l’auteur à M. Frank professeur de Pavie. De Turin au mois de décembre 1788, p 32-33, texte inséré et publié dans : idem : Tentativi su i gozzi e sulla stupidità, che in alcuni paesi gli accompagne, Torino, Stamperio Reale, 1789.

(10) Idem: Tentativo di Vincenzo Malacarne Saluzzese per discoprire le cagioni della stupidità endemica, e i mezzi di preservarne i fanciulli d’alcuni borghi della valle d’Aosta, e del Piemonte, Giornale scientifico letterario e delle arti di una società filosofica di Torino raccolto e posto in ordine da Giovanni Antonio Giobert e dottor Carlo Giulio, supl. au tome II (1789), pp. 331-352.

(11) Idem: Le osservazioni sopra i cretini della Valle d’Aosta esposte con lettere al sig. Malacarne dal sig. Baile, Giornale scientifico letterario e delle arti di una società filosofica di Torino raccolto e posto in ordine da Giovanni Antonio Giobert e dottor Carlo Giulio, vol I, T. IV, (1789), pp. 58-63.

(12) Fodéré François-Emmanuel : Essai sur le goître et le crétinage où l’on recherche particulièrement quelles sont les causes de ces deux maladies des habitants des vallées, et quels sont les moyens physiques et moraux qu’il convient d’employer pour s’en préserver entièrement à l’avenir, Turin, Stamperia Reale, 1792.

(13) Samoggia Luigi : I rapporti fra Francesco Aglietti e Vincenzo Malacarne in una lettera inedita del 1789, Pagine di storia della medicina, 1965, numéro 3, extrait de la lettre du 21 septembre 1789 écrite par Aglietti à Malacarne, pp 61-62.

(14) Malacarne Vincenzo : Sur l’état des crétins, Lettre de l’auteur à M. Frank professeur de Pavie. De Turin au mois de décembre 1788, p 37-38, texte inséré et publié dans : idem : Tentativi su i gozzi e sulla stupidità, che in alcuni paesi gli accompagne, Torino, Stamperio Reale, 1789.

(15) idem : idem, p 37

(16) Idem: idem, p 14.

(17) De Pauw: Recherches philosophiques sur les Américains, Londres, MDCCLXXI, tome I, p 176.

(18) Malacarne Vincenzo: Della esistenza di molti sistemi e della influenza loro nella economia animale, Padova, Stampa nel Seminario, 1803, p 117.

(19) Idem: idem, p 15.

(20) Idem: Nuova esposizione della vera struttura del cerveletto umano, Torino, G. Briolo, 1776.

(21) Idem: idem, p 34-35.

(22) Idem: Osservazioni in chirurgia, Torino, G.Briolo, 1784, deux tomes ; Prime linee di chirurgia, Venezia, 1794 ; Ricordi della anatomia chirurgica spettanti al capo e al collo, Padova, 1801.